Letout est-il plus que la somme de ses parties? Dfm Strauss. South African Journal of Philosophy 6 (1):24-28 (1987) Abstract This article has no associated abstract. (fix it) Keywords No keywords specified (fix it) Categories No categories specified (categorize this paper) Options Edit this record. Mark as duplicate. Export citation. Find it on Scholar. Request removal from
1Nous voudrions aggraver le paradoxe du plus dans le moins en montrant que dans certains cas le plus grand loge dans le plus petit par cette maximisation il nây a pas de plus grand plus que le tout, la relation se trouvera vĂ©rifiĂ©e. En outre, le regard changera de direction au lieu de descendre du plus vers le moins, du tout Ă lâĂ©lĂ©ment, il sâĂ©lĂšvera de lâĂ©lĂ©ment au tout [1]. 2DĂšs lâAntiquitĂ©, en Inde comme en GrĂšce, certains philosophes reconnurent deux maniĂšres de concevoir la partie comme Ă©lĂ©ment dâun tout, et comme lâune des expressions du ReutersvĂ€rd, Perspective japonaise n° 274 dda, dessin Ă la plumeLe concept de partie expressive3En posant lâalternative ou bien le tout rĂ©side dans toutes les parties ou bien il rĂ©side en chacune dâelles prise Ă part, les philosophes bouddhistes avaient dĂ©gagĂ© le concept de partie expressive, en mĂȘme temps que sa singularitĂ© il existe des parties qui ne font pas que constituer le tout mais qui le re-prĂ©sentent, donc leur sont homologues. La relation logique entre le tout et la partie ne serait par consĂ©quent pas seulement dâopposition. 4Ă partir de lâĆuvre dâAnaxagore et de ses propres recherches biologiques, Aristote fut amenĂ© Ă rĂ©flĂ©chir attentivement sur les rapports existant entre le tout et la partie. Câest au Stagirite et non Ă Anaxagore que lâon doit la distinction-opposition entre les deux types, homĂ©omĂšres et anhomĂ©omĂšres, de parties. Dans De la gĂ©nĂ©ration et de la corruption, Aristote dit Anaxagore [âŠ] pose comme Ă©lĂ©ments les homĂ©omĂšres, par exemple lâos, la chair, la moelle et chacune des autres choses dont la partie est synonyme du tout [2]. » Les synonymes, en effet, sont identiques en nature et en nom, et contenus dans le mĂȘme genre [3]. Un morceau de chair est de la chair, un fragment dâos est de lâos, une goutte de sang est du sang â chair, os, sang sont des parties homĂ©omĂšres, tandis que le morceau dâune main nâest pas une main, ni la partie dâun visage un visage â main et visage sont des parties anhomĂ©omĂšres. On reconnaĂźtra lĂ lâorigine de la distinction, toujours actuelle, entre les tissus et les organes. 5Il est habituel que les Ă©lĂ©ments dâune classe aient un caractĂšre opposĂ© Ă celui de cette classe une classe dâĂ©lĂ©ments concrets, par exemple, nâest pas elle-mĂȘme concrĂšte. Il arrive en revanche que la partie ait le mĂȘme caractĂšre forme et contenu que le tout dont elle fait partie. Câest elle que lâon appelle partie expressive. 6Les scolastiques disposaient de deux locutions pour dĂ©signer deux phĂ©nomĂšnes qui ont assez de points communs pour ĂȘtre confondus mais aussi suffisamment de diffĂ©rences pour devoir ĂȘtre distinguĂ©s. La pars pro toto littĂ©ralement la partie pour le tout » dĂ©signe la partie qui renvoie au tout, la partie qui fait penser au tout, la partie qui symbolise le tout, parce quâelle en est le fragment ou bien lâimage, ou bien encore le simple signe. La pars totalis littĂ©ralement la partie totale » [4] dĂ©signe, quant Ă elle, la partie du tout qui possĂšde les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s que lui ; elle est le tout en miniature. 7La pars totalis, Ă la diffĂ©rence de la pars pro toto est beaucoup plus quâune mĂ©tonymie; elle ne renvoie » pas seulement Ă la totalitĂ©, elle en est le condensĂ©. Une branche de peuplier peut prendre racine, elle vaut pour lâarbre entier, quâelle reprĂ©sente en miniature â câest une pars totalis rĂ©elle. Dans lâordre symbolique, la monade leibnizienne est une pars totalis, un roman ou un cosmogramme, une pars pro partie expressive rĂ©elle8La partie expressive, qui donne en rĂ©duction une reprĂ©sentation de la structure et de la qualitĂ© du tout qui lâinclut est lâexception, et non la rĂšgle. Sur un plan logique, lâĂ©quivalence de la partie et du tout ne manque pas de poser problĂšme elle ruine lâaxiome euclidien qui veut que le tout soit plus grand que la partie. La partie expressive rĂ©elle manifeste la relation de lâenglobement rĂ©ciproque de la partie et du tout la partie contient le tout qui la contient. La goutte dâeau est dans lâocĂ©an, et lâocĂ©an est dans la goutte dâeau », disait Guru Nanak, le fondateur du sikhisme. Comprendre ce dans quoi lâon est compris on sait le jeu que Pascal fit subir Ă ce verbe, par lâĂ©tendue lâunivers me comprend, par la pensĂ©e je le comprends⊠Bien sĂ»r, il y a glissement de sens, dâune comprĂ©hension spatiale Ă une comprĂ©hension intellectuelle, il nâen reste pas moins vrai que la pensĂ©e reprĂ©sente un englobement rĂ©versif. Mais celui-ci est antĂ©rieur Ă la pensĂ©e mĂȘme si celle-lĂ est seule habilitĂ©e Ă le pars totalis rĂ©elle9 Mais la mer, pour savoir quel en est le goĂ»t, il nâest besoin que dâune gorgĂ©e », Ă©crit A. Soljenitsyne [5]. LâexpressivitĂ© de la partie en mathĂ©matiques peut ĂȘtre dĂ©celĂ©e Ă deux niveaux qui finissent par se confondre celui, Ă©pistĂ©mologique, de la science mĂȘme et celui, ontologique, des objets dont elle sâoccupe. Il nâest aucun secteur du continent mathĂ©matique qui ne dĂ©couvre et nâinvente lâexpressivitĂ© du tout par la partie. En gĂ©omĂ©trie, on appelle scalantes les figures gĂ©omĂ©triques dont les parties ont la mĂȘme forme ou mĂȘme structure que le tout, seule change lâĂ©chelle de grandeur. Tel est le cas des courbes paradoxales nâadmettant aucune dĂ©rivĂ©e, dites courbes fractales. Quelle que soit lâĂ©chelle retenue au dĂ©part, et donc le degrĂ© de prĂ©cision avec lequel on les examine, ces courbes, qui ont la propriĂ©tĂ© dâautosimilaritĂ©, rĂ©pĂštent sur nâimporte lequel de leurs fragments leur structure et leur forme dâensemble ainsi en va-t-il avec la courbe de Peano ou avec le cĂ©lĂšbre flocon de neige » de von Koch. Les mathĂ©maticiens disent de ces courbes, dont la structure locale la partie rĂ©pĂšte la structure globale le tout, quâelles sont Ă homothĂ©tie interne » â synonyme jugĂ© plus prĂ©cis que le terme de scalant. La singularitĂ© de ces figures paradoxales dĂ©termine leur mode de construction, par itĂ©ration. 10Contre Euclide, Aristote et toute la tradition, Ă©tait dĂ©sormais posĂ© comme possible le point de vue selon lequel la partie peut ĂȘtre Ă©gale au tout. Le morceau de miroir brisĂ© qui continue de rĂ©flĂ©chir lâimage entiĂšre, le fragment de lâaimant cassĂ© qui a les mĂȘmes deux pĂŽles que le tout dont il provient sont les illustrations classiques de cette pars totalis qui possĂšde les mĂȘmes qualitĂ©s que le tout dont elle est extraite. Les hologrammes, construits par la physique, ont la mĂȘme propriĂ©tĂ© dâautosimilaritĂ© que les courbes paradoxales alors quâun morceau de photographie dĂ©chirĂ©e nâest plus une photographie, un fragment dâhologramme donne lâimage de lâhologramme en son entier. 11Pour les sciences, câest la gĂ©nĂ©ralitĂ© qui est la rĂšgle et la singularitĂ© qui est lâexception. Leibniz aimait Ă rĂ©pĂ©ter le mot dâArlequin LĂ -bas, câest tout comme ici. » LâuniversalitĂ© des lois physiques rend possible, en sciences, une formidable Ă©conomie de moyens. Puisque lâatome dâhydrogĂšne ici est le mĂȘme que lâatome dâhydrogĂšne, lĂ -bas, qui se convertit en hĂ©lium, dans le Soleil, nâimporte quel morceau de matiĂšre peut constituer un Ă©chantillon. Cette notion dâĂ©chantillon est intĂ©ressante en connotant Ă la fois lâĂ©talon de mesure et la partie totale le morceau dâĂ©toffe prĂ©levĂ©e permet de connaĂźtre la qualitĂ© de lâensemble, elle montre comment la partie peut justement servir dâinstrument de mesure pour le tout. Dans les sciences de lâhomme, un Ă©chantillon est la partie reprĂ©sentative dâune population donnĂ©e. Une loi mathĂ©matique Ă©nonce mĂȘme quâun Ă©chantillon de 1 000 personnes suffit Ă connaĂźtre une population quelle quâen soit la taille. Ce rĂ©sultat, si contraire Ă notre intuition il nâest pas nĂ©cessaire de prĂ©lever un Ă©chantillon plus grand aux Ătats-Unis quâen Suisse, prouve que la logique mĂ©rĂ©ologique celle des relations de la partie au tout ne peut ĂȘtre rĂ©duite aux questions dâ pars pro toto rĂ©elle12Dans le livre quâil a consacrĂ© Ă lâartiste Michel Paysant [6], F. Dagognet a montrĂ© comment, Ă travers lâobjet le plus vil dâapparence un morceau dâasphalte, les deux mondes, cosmique et humain, pouvaient ĂȘtre convoquĂ©s. Dans la nouvelle LâAleph, qui symboliquement donne son nom au recueil, Borges dĂ©finit lâaleph comme lâun des points de lâespace qui contient tous les points, le lieu oĂč se trouvent sans se confondre tous les lieux de lâunivers, vus de tous les angles. MĂȘme sâil convient de laisser au champ de la fiction littĂ©raire cette conjonction, le rĂ©el nous offre plusieurs exemples dâenglobement du tout par la partie. Nâimporte quelle pierre porte en elle, sur elle, les traces de lâhistoire de lâunivers, et câest parce quâune seule feuille contient le vĂ©gĂ©tal entier que les bouturages sont possibles. En anthropologie, Marcel Mauss avait dĂ©celĂ© dans le don une partie expressive de la sociĂ©tĂ© primitive, et câest pourquoi il lâavait appelĂ© fait social total. 13Kant [7] dĂ©jĂ savait que lâon peut dĂ©terminer lâĂąge dâun poisson Ă lâĂ©tat de ses Ă©cailles observĂ©es au microscope. La re-prĂ©sentation, comme prĂ©sence redoublĂ©e, nâest pas lâapanage de la pensĂ©e. La matiĂšre peut garder en elle la trace qui lâinforme. Ainsi dans des espaces trĂšs rĂ©duits se sont parfois sĂ©dimentĂ©es de trĂšs longues durĂ©es les cernes plus ou moins resserrĂ©s de lâarbre constituent une vĂ©ritable Ă©criture naturelle et lâon peut y lire le climat des annĂ©es, voire des siĂšcles passĂ©s [8]. Les glaces polaires sont des archives sans arrĂȘt empilĂ©es selon lâordre du temps ; les carottes prĂ©levĂ©es, comme les cernes de lâaubier, illustrent ce fait, loin de la RelativitĂ©, que le temps peut devenir espace. La petitesse de cet espace avec le carottage, nous retrouvons lâidĂ©e dâĂ©chantillon nâinduit pas lâillisibilitĂ© â au contraire ! 14La cellule, qui est une toute petite partie dâun tout lâorganisme, contient dans son noyau, enroulĂ©e dans ses longues molĂ©cules dâADN, la totalitĂ© du gĂ©notype qui commande Ă la constitution de ce tout ; de plus, la cellule a les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s que lâorganisme entier. Les parties sont Ă©ventuellement capables de refaire le tout. Une seule cellule suffit pour constituer lâanimal, ainsi que le montre la technique du clonage. Il existe bien dâautres systĂšmes qui illustrent ce paradoxe selon lequel la partie englobe le tout qui lâenglobe. En linguistique une phrase dâune langue quelconque est une partie de celle-ci en mĂȘme temps quâelle la contient tout entiĂšre. En sociologie et en anthropologie lâindividu, partie de la sociĂ©tĂ© dont il fait justement partie, la contient toute dans la mesure oĂč il est lui-mĂȘme ĂȘtre social avec sa langue, sa culture, ses rĂšgles et ses normes, etc. Aussi ne sera-t-on pas Ă©tonnĂ© si, vis-Ă -vis du sens, le tout et la partie sont dans un rapport de mutuelle dĂ©termination le tout donne du sens Ă la partie mais en retour la partie contribue Ă donner sens au tout. Lâhomme est un pĂ©pin, lâunivers est une pomme », disait Paracelse le contenu est aussi un contenant. Un dicton juif lui fait Ă©cho il y a plus de pommiers dans une pomme que de pommes dans un pommier. Il est donc possible que la partie contienne plus que le tout Giordano Bruno Ă©tait fondĂ© Ă dire que le minimum est un maximum partie expressive symbolique15G. Bachelard appelait rĂȘverie lilliputienne cette espĂšce de ruse du symbolique qui attrape le tout par la plus petite de ses parties. Puisquâil nâest pas possible matĂ©riellement de tout avoir, ou bien â ce qui revient au mĂȘme â puisque cette totalitĂ© matĂ©rielle, extensive, est Ă jamais hors dâatteinte, reste le plus court chemin de la synecdoque qui, par lâextraordinaire ellipse quâelle reprĂ©sente, nous offre le monde dans une coquille de noix. Quelques rectangles disposĂ©s en croix et marquĂ©s Ă la craie sur le sol, et lâenfant saute de la terre au ciel presque aussi aisĂ©ment quâun moineau. Lâart, la science, la technique, bref tous les systĂšmes symboliques de connaissance et de maĂźtrise du monde procĂšdent de cette maniĂšre. Pour comprendre la totalitĂ©, il faut commencer par la rĂ©duire â Ă un signe, un nombre, une image. Condensations extrĂȘmes dâespace et de sens, les symboles permettent Ă lâĂȘtre humain dâavoir barre sur les choses au lieu de subir leur infini Ă©parpillement. Ils rendent la totalitĂ© pars totalis symbolique16Un mot et un affect, un signe et un objet peuvent signifier le tout auquel ils ont Ă©tĂ© arrachĂ©s ou dans lequel ils ont Ă©tĂ© placĂ©s. Ce renvoi est au centre de la pensĂ©e primitive », il la dĂ©termine et la colore dans sa mythologie et son rituel. Alors, en effet, que la pensĂ©e scientifique Ă©tablit des distinctions tranchĂ©es entre les diffĂ©rents types de relations tout/partie, la pensĂ©e primitive tend Ă les assimiler. LĂ©vy-Bruhl a analysĂ© chez les peuples sans Ă©criture le procĂ©dĂ© quâil appelle participation la croyance selon laquelle la possession de lâimage dâune chose confĂšre une puissance sur la chose elle-mĂȘme relĂšve de ce mĂ©canisme de la pensĂ©e. Constamment, spontanĂ©ment, le rĂ©el est mĂ©tonymisĂ©. Dans notre perception empirique du rĂ©el, le tout se compose » de ses parties ; selon la logique de la connaissance, il en est le rĂ©sultat ». La conception mythique nâadmet aucune de ces deux relations â elle place le tout et les parties dans une situation dâindiffĂ©rence intellectuelle et rĂ©elle [9] le tout nâa pas de parties, la partie est immĂ©diatement le tout, et possĂšde son efficace. La partie nâest pas une simple dĂ©putation, un vicariat, comme dit Cassirer [10] cette relation est une dĂ©termination rĂ©elle, une corrĂ©lation qui nâest pas comprise gnosĂ©ologiquement mais ontologiquement. Câest sur cette logique associative que reposait le culte des reliques, le plus petit fragment de croix valait pour la croix tout entiĂšre donc pour JĂ©sus, la phalange du saint Ă©tait le saint le partage de la puissance ne la fractionne pas, chacun peut ainsi en avoir sa part et lâavoir tout entiĂšre. Lâavantage du signe sur lâobjet est de pouvoir ĂȘtre redoublĂ© Ă lâinfini. Ă la diffĂ©rence du fragment, la parcelle garde lâimage du tout dont elle a Ă©tĂ© dĂ©tachĂ©e, et câest pourquoi, en termes juridiques, elle constitue lâunitĂ© de cadastre, signalĂ©e par une mĂȘme culture ou une mĂȘme utilisation. Et câest pourquoi dans la liturgie catholique le prĂȘtre est tenu de prendre des prĂ©cautions pour Ă©viter la chute des parcelles des hosties consacrĂ©es. J. Lacan, dans son sĂ©minaire sur La lettre volĂ©e », montre quâune lettre reste ce quâelle est, une lettre, mĂȘme lorsquâelle est mise en petits morceaux ; la matĂ©rialitĂ© du signifiant est plus forte que celle de lâespace. Saint Thomas dâAquin, en une belle image que reprendra aprĂšs lui Luther, comparait les hosties multipliant Ă lâinfini le corps du Christ aux fragments dâun miroir restituant chacun lâintĂ©gritĂ© des choses visibles. Le corps du Christ est diffractĂ© en une infinitĂ© de petits mondes symboliques dâoĂč la forme ronde des hosties, tout entier prĂ©sent en chacune de ces parties. LâidĂ©e a eu un rĂŽle et un impact politiques de toute premiĂšre importance. Dans le christianisme, lâĂglise locale est censĂ©e reprĂ©senter et incarner la totalitĂ© de lâĂglise la partie assure la lieutenance du tout. Semblablement, un Ă©lu de la nation, dans les dĂ©mocraties modernes, est censĂ© reprĂ©senter le peuple tout entier nây a-t-il pas, par-delĂ les ruptures, une continuitĂ© du concept de reprĂ©sentation ? 17LâidĂ©e de microcosme est une autre forme prĂ©gnante de la pars totalis symbolique. Lâimage de lâhomme microcosme est courante Ă la Renaissance aussi bien Marcile Ficin que Pic de La Mirandole lequel dĂ©finissait lâhomme comme lâĆil du monde » et Paracelse voient dans lâhomme lâĂȘtre universel dans lequel se reflĂšte le Tout. Pour Paracelse, lâhomme, univers miniature, est la quintessence, un extrait, un condensĂ©, un concentrĂ©, un rĂ©sumĂ© de lâorganisme du monde â son corps est fait de soufre, de sel et de mercure, et son Ăąme obĂ©it aux astres, lesquels influencent les maladies. Entre les organes et les Ă©lĂ©ments du monde minĂ©raux, vĂ©gĂ©taux, animaux existent des correspondances secrĂštes thĂ©orie des signatures. 18En philosophie, lâexpressivitĂ© caractĂ©rise les systĂšmes de Leibniz et de Hegel. Comme Plotin figurait le monde intelligible en chaque intelligible, Leibniz voyait dans la monade le microcosme de lâunivers. Leibniz dit de la monade quâelle symbolise avec toutes les autres formes extĂ©rieures Ă elle, la seule diffĂ©rence venant de la plus ou moins grande clartĂ© avec laquelle cette expression est produite. En fait, selon le principe du continu, la partie nâest mĂȘme plus partie. La totale cohĂ©rence du systĂšme symbolique dâoĂč le rĂȘve dâune caractĂ©ristique universelle doit Ă son tour exprimer celle de lâunivers. 19La philosophie hĂ©gĂ©lienne, en assimilant le logique et lâontologique, va plus loin encore, en faisant de chaque partie du rĂ©el lâexpression de la totalitĂ© du rĂ©el, et de chaque partie du systĂšme, lâexpression de la totalitĂ© du systĂšme. Dans la mesure exacte oĂč le systĂšme et la rĂ©alitĂ© sâentre-expriment au sein de lâIdĂ©e, toutes les parties » du systĂšme hĂ©gĂ©lien sont des parties expressives. La Logique, la Philosophie de la Nature et la Philosophie de lâEsprit sont bien les parties de lâEncyclopĂ©die, mais non des parties du systĂšme car ils reprĂ©sentent des moments dans lâautodĂ©veloppement du tout dont chacun lui est homologue. Chaque Ă©tape de ce dĂ©veloppement implique comme pars totalis ce dĂ©veloppement entiĂšrement dĂ©ployĂ©. Câest pourquoi Hegel est Ă la fois le plus difficile et le plus facile Ă comprendre de tous les philosophes le plus difficile car sans la perception de lâensemble aucune partie ne saurait ĂȘtre saisie, et le plus facile parce que le systĂšme entier peut ĂȘtre saisi par nâimporte quel fragment, qui fait passage pars pro toto symbolique20On dit que sur la seule surface dâun grain de riz un artiste japonais dessinait les paysages du monde, avec les mers, les montagnes, les riviĂšres et les plaines, et dans les jardins secs des temples de Kyoto un rocher suffit pour figurer une chaĂźne de montagnes tandis que les sillons tracĂ©s dans le gravier soigneusement ratissĂ© renvoient au courant de lâocĂ©an cosmique. Tout commence, une fois encore, avec la synecdoque du sacrĂ©. Le principe de la participation implique que chaque partie vaut pour le tout de sorte que la relation Ă une partie arbre, plante, etc. entraĂźne la participation au tout vie, nature, histoire, divinitĂ©, cosmos. On pourrait Ă ce propos parler dâobjet symbolique total â car, de la mĂȘme façon quâun symbole connote une pluralitĂ© de sens qui en font toute lâambiguĂŻtĂ© et la richesse, de mĂȘme certains objets rejoignent les directions opposĂ©es du rĂ©el, et traduisent ainsi celui-ci dans sa totalitĂ© symbolique. La prĂ©sence de la totalitĂ© dans lâĂ©lĂ©ment le plus humble transmute le regard en vision. Ainsi dans la bouche de Krishna enfant, sa mĂšre dĂ©couvre rien moins que lâunivers entier. Une tradition dit que Yashoda se vit elle-mĂȘme dans la bouche de son enfant, le prenant sur ses genoux et lui donnant le sein. 21Lâimage joue par rapport Ă lâoriginal le rĂŽle de la partie par rapport au tout elle est un agent de transmission. Et cela explique pourquoi il y a si peu de milieu religieux entre lâiconolĂątrie et lâiconoclastie, entre le dĂ©voilement du sacrĂ© et son dĂ©voiement par lâimage. Câest parce quâils refusaient lâidentification du tout Ă une partie le veau dâor, une statue, et donc la fragmentation de lâabsolu, que MoĂŻse et Mahomet ont fait de lâidolĂątrie un pĂ©chĂ© suprĂȘme. Câest Ă lâinverse parce quâils pensent quâil nây a pas dâabsolu sans rĂ©vĂ©lation que les hindous ont créé une religion iconolĂątre. 22De tous les signes sacrĂ©s, câest un mot, un monosyllabe qui est le plus chargĂ© de sens dans toute la tradition indienne. Nulle part, dans aucune culture, le tout, lâinfini, lâabsolu nâa Ă©tĂ© Ă ce point rĂ©duit Ă presque rien. Il est gravĂ© en lettre de pierre sur les murs des temples et inlassablement rĂ©pĂ©tĂ© au cours de priĂšres qui semblent ne devoir finir quâavec le monde mĂȘme. AUM est le son primordial, dâabord inaudible, qui crĂ©e toute chose ; il est lâessence mĂȘme des VĂ©das, et sa rĂ©citation vaut lecture et connaissance. Il est, disent les Upanishad, lâarc, le moi Ă©tant la flĂšche et Brahma la cible ; il rĂ©unit en lui lâunivers entier, ou plus exactement ĂȘtres et choses sont supportĂ©s par lui comme les perles dâun collier sont tenues ensemble par le fil qui les traverse. 23De tous les arts, lâarchitecture fut, avec la poĂ©sie, celui qui, par excellence, dans toutes les cultures, dĂ©ploya un sens cosmique. La ville, le jardin, le temple, la maison peuvent symboliser lâunivers ; mieux, ils symbolisent avec lâunivers pour reprendre lâexpression alchimique maintes fois utilisĂ©e par Leibniz. La fonction univers de lâarchitecture ne rĂ©side pas seulement dans son inscription symbolique dans lâespace et le rĂ©seau de correspondances quâelle tisse, mais dans la genĂšse de sa formation, passage du dĂ©sordre Ă la forme. La ville Ă©tait un tout qui connotait la totalitĂ©. Par ses tableaux, animĂ©s ou inanimĂ©s, ses sculptures, sa musique, ses parfums, elle Ă©tait Ćuvre totale. Le mot urbs, ville en latin, tire dâailleurs peut ĂȘtre son origine dâorbs, lâorbe, le cercle. Dans les sociĂ©tĂ©s les plus diverses, la ville est un rĂ©sumĂ© dâunivers. DâoĂč la symbolique universelle du cercle et du carrĂ©. 24La poĂ©sie nâoffre pas moins dâexemples que lâarchitecture le mot nâest-il pas, par excellence, la fixation symbolique dâune totalitĂ© indĂ©finie, sinon infinie, grĂące Ă la plus radicale des Ă©conomies de moyens ? Car il sâagit toujours de faire piĂšce Ă la dispersion dâun rĂ©el hors dâatteinte par voie directe. 25Toutes les Ă©popĂ©es â ces vastes poĂšmes de la totalitĂ© â comprennent un Ă©pisode, une image circulaires qui les condensent en les redoublant. Le bouclier dâAchille contient en petit lâIliade entiĂšre â or lâIliade contient le monde. La guerre, lâagriculture, le pouvoir et le jeu ont leurs images sur le bouclier dâAchille. Au chant VIII de lâĂnĂ©ide, Virgile accentuera ces effets de vertige en imaginant sur le bouclier dâĂnĂ©e des dĂ©tails microscopiques LĂ , une oie dâargent, voletant sous les portiques dorĂ©s, annonçait par ses cris lâarrivĂ©e des Gaulois aux portes de la ville. Les Gaulois se glissaient parmi les buissons et, protĂ©gĂ©s par les tĂ©nĂšbres grĂące Ă une nuit opaque, ils allaient occuper la citadelle ; leurs cheveux sont dâor, leurs vĂȘtement dâor ; leurs sayons rayĂ©s brillent ; leurs cous de lait sont cerclĂ©s dâor [11]. » 26Dernier exemple, le cinĂ©ma, parce quâil montre les choses » dĂ©tachĂ©es de leur ensemble, offre lâĂ©quivalent de la synecdoque poĂ©tique â un objet peut valoir pour le tout dont il fait et dont il est partie. Ainsi, dans Le CuirassĂ© Potemkine, le lorgnon qui se balance au bout de la vergue renvoie-t-il Ă son propriĂ©taire, le mĂ©decin de lâĂ©quipage, mais, au-delĂ , Ă la classe dont celui-ci est membre et au systĂšme social quâil reprĂ©sente. Mais lâobjet dĂ©tachĂ©, prĂ©cisĂ©ment, connote la rĂ©volte des marins, la rĂ©volution qui commence â si bien quâen une seule image dâun objet, qui plus est dĂ©risoire, Eisenstein signifie Ă la fois lâordre et la rĂ©volution, le passĂ© et lâavenir, bref le tout de lâhistoire. IsolĂ©, lâobjet devient le tout. 27Il est possible que lâexpressivitĂ© de la partie symbolique repose sur la capacitĂ© du langage de dĂ©border constamment la particularitĂ© de ses Ă©lĂ©ments â mais la perception et le dĂ©sir qui ont une dimension antĂ©prĂ©dicative ont un pouvoir analogue dâamplification. Cette amplification â dont la totalitĂ© constitue Ă la fois lâĂ©lĂ©ment, lâessence et la limite â est au cĆur de nâimporte quel systĂšme symbolique, quâil soit art, science, technique ou langage en gĂ©nĂ©ral. GrĂące Ă cet extraordinaire moyen, dont aucun autre animal nâest pourvu, nous pouvons, selon les puissantes paroles du poĂšte 28Voir un Monde dans un grain de sable,Et un ciel dans une fleur sauvage,Tenir lâinfini dans la paume de la main,Et lâĂ©ternitĂ© dans une heure. [12] Notes [1] Cet article reprend et dĂ©veloppe un certain nombre dâindications figurant dans notre travail La TotalitĂ© I, De lâimaginaire au symbolique, Champ Vallon, 1998, p. 565-584. [2] Aristote, De la gĂ©nĂ©ration et de la corruption, 314 a 19, trad. J. Tricot, Vrin, 1971, p. 3. [3] Note de J. Tricot, ibid. [4] Lâexpression de partie totale figure dans lâopuscule de Leibniz sur lâorigine radicale des choses, mais lâidĂ©e est explicite chez Plotin, Ă©crit-il EnnĂ©ades, IV, 2. [5] A. Soljenitsyne, LâArchipel du Goulag, exergue du tome II. [6] F. Dagognet, Michel Paysant, Logique et PoĂ©tique, Ăditions Voix Richard Meyer et les Cahiers du regard, 1994. [7] E. Kant, GĂ©ographie, AK IX, 252, trad. coll., Aubier, 1999, p. 162. [8] Le travail de dĂ©chiffrage a donnĂ© naissance Ă une discipline nouvelle, la dendrochronologie. [9] E. Cassirer, La Philosophie des formes symboliques, tome II, trad., J. Lacoste, Les Ăditions de Minuit, 1972, p. 73. [10] Ibid. [11] Virgile, ĂnĂ©ide, trad. M. Rat, Garnier-Flammarion, 1965, p. 186. [12] W. Blake, Augures dâinnocence » in Ćuvres, tome II, trad. P. Leyris, Aubier-Flammarion, 1977, p. 152.
45000, câest le nombre de volontaires qui seront mobilisĂ©s pendant toute la durĂ©e des Jeux et vivront de lâintĂ©rieur le plus grand Ă©vĂ©nement sportif du monde ! LabellisĂ© Terre de Jeux et engagĂ© dans cette aventure sportive et populaire depuis son lancement, le DĂ©partement de la Somme souhaite que les habitants y participent pleinement.
Les participants mettent en avant la force engendrĂ©e par la mise en commun de compĂ©tences variĂ©es et complĂ©mentaires. Il est question des approches, des idĂ©es et des pistes auxquelles ils nâavaient pas pensĂ© et que les collĂšgues leur donnent, ou quâeux-mĂȘmes transmettent Ă leurs collĂšgues. Travailler en Ă©quipe, ça donne beaucoup plus dâidĂ©es. Ăa permet de confronter tes mĂ©thodes de faire, tes idĂ©es, tes façons de rĂ©flĂ©chir. Puis ça permet aussi dâaugmenter ce quâon est capable de faire. Câest sĂ»r quâĂ plusieurs on peut faire beaucoup plus quâĂ seul. [ES3 43;43] Ils expriment lâenrichissement amenĂ© par le regard extĂ©rieur et objectif que les pairs portent sur la situation dans laquelle on manque dâoutils, ou encore lorsquâon nâa plus assez de recul. Oui, puis la richesse du regard de quelquâun qui est pas dans tes bottines et dans tes lunettes, ça câest intĂ©ressant. [CP2 96,98] Chacun sâenrichit par ce que lui amĂšne lâautre ⊠Alors les effets dâĂȘtre associĂ©e avec les enseignants, câest quâils me connaissent, je fais partie de leurs projets. Je ne suis pas que la directrice qui donne des diplĂŽmes ou qui dispute quelquâun. Câest les autres qui me font grandir et câest moi par lâapport que je leur donne. [DS1 30;30] Chaque membre amĂšne les compĂ©tences qui lui sont propres et Ă©largit ainsi les compĂ©tences individuelles des autres membres. La combinaison de toutes ces compĂ©tences rĂ©unies et de leurs interactions amĂ©liore la connaissance globale de la communautĂ© le tout est plus que la somme des parties. ⊠cette synergie-lĂ qui est créée par lâĂ©quipe, ce que jâappelle le 1+1=3 », bien tout le monde peut en profiter. Et ça les gens le savent et câest la raison pour laquelle ils sont si gĂ©nĂ©reux. [PC2 32 32] La pratique Les participants parlent de la pratique sous plusieurs aspects ï· lâamĂ©lioration continue ï· la fluiditĂ© des savoirs ï· la production de ressources communes ï· les apprentissages concrets sur le terrain- concrĂ©tisation des apprentissages AmĂ©lioration continue Si lâamĂ©lioration continue quâamĂšne le travail en CAP est perçue comme un cheminement pĂ©dagogique commun [DP4 90;90] » par de nombreux participants, ils identifient toutefois son appropriation sur diffĂ©rents plans ï· Sur le plan organisationnel amĂ©lioration de la planification, du rendement de travail, anticipation, gain de temps, meilleure structuration des programmes, clarification de la structure, des objectifs et des rĂŽles. Ce que ça donne de plus dans notre cas, câest un programme qui est plus intĂ©grĂ©, un programme plus solide, mieux construit, qui tient compte de toutes les disciplines âŠ. [EC1 43;43] ï· Sur le plan pĂ©dagogique utilisation plus adĂ©quate et meilleure comprĂ©hension des approches, comme lâĂ©valuation des Ă©lĂšves par exemple, feedback de ce qui se passe en classe par les pairs, unification des objectifs. Le plus important pour moi, câest quand je mâaperçois lâimpact que la communautĂ© de pratique a sur les pratiques dâenseignement des enseignants âŠ.Quand je mâaperçois que les profs connaissent beaucoup mieux les dĂ©marches Ă caractĂšre scientifique, comment les mettre en Ćuvre, lâapproche par projet, par exemple, ils connaissent câest quoi aussi et comment mettre en Ćuvre lâapproche, câest beaucoup plus clair dans leur tĂȘte et on voit dans la planification les situations quâils font auprĂšs des Ă©lĂšves que câest mieux structurĂ©, câest mieux fait, ils sont capables de justifier le pourquoi ils ont choisi telle dĂ©marche ou telle approche et de discuter des apports et des limites, de nous amener des questionnements aussi au groupe, alors lĂ je vois vraiment que les enseignants ont fait un bon bout de chemin par rapport Ă leur pratique dâenseignement ⊠[CP1 60;60] Ensuite de ça, travailler en Ă©quipe avec les enseignants a assurĂ©ment un impact sur leurs pratiques en classe et sur lâaccompagnement des enseignants. Souvent, on allait observer une pĂ©riode ou un aprĂšs-midi quand il y avait des Ă©lĂšves plus difficiles et suite à ça, on faisait des commentaires et des recommandations que le prof ne peut pas voir quand il sâoccupe de 28 amis. Ăa les aide Ă implanter certaines mesures et de notre cĂŽtĂ© on peut crĂ©er des outils ⊠[PP2 30;30] ï· Sur le plan relationnel facilitation des liens, facilitations des contacts et du rĂ©seautage, meilleure connaissance de ce qui se passe dans les autres classes, amĂ©lioration du climat de lâĂ©cole. Par rapport Ă mes rapports avec les enseignants, avec lâĂ©quipe, câest certain que quand on travaille avec quelquâun, on apprend Ă mieux le connaĂźtre. Câest beaucoup plus facile aprĂšs dâinteragir avec cette personne-lĂ . Sur le climat de lâĂ©cole aussi, ça donne un climat qui est vraiment meilleur parce que quand on a un dĂ©fi comme ça de travail dâĂ©quipe, on dirait quâon travaille tous dans la mĂȘme cause. Ăa devient intĂ©ressant, on est motivĂ©s, on a le goĂ»t dâĂȘtre lĂ , on Ă©change donc ça devient vraiment, vraiment agrĂ©able. Le climat de lâĂ©cole est encore meilleur. [ES3 29;30] ï· Sur le plan intellectuel passage dâune pratique intuitive Ă une pratique plus conscientisĂ©e, examen en dĂ©tail et analyse des concepts, ouverture Ă de nouvelles techniques et technologies et Ă de nouvelles pratiques. ⊠DerniĂšrement, jâai vu quelque chose que je ne connaissais pas, câest un logiciel qui sâappelle Mouse Cheese ». Câest avec des souris sans fil qui sont branchĂ©es et dont lâĂ©lĂšve se sert pour rĂ©pondre Ă des questions sur le tableau blanc interactif Ă leur place. Câest une enseignante qui nâest pas une adepte de lâinformatique qui sâest appropriĂ© ça. Donc ça, Ă ce niveau-lĂ , je mâaperçois quâil y a un grand cheminement qui a Ă©tĂ© fait. [DP2 141;141] En fait, je mâappuie sur des fondements didactiques qui sont plus solides, plutĂŽt que sur mon intuition parce que, par exemple pour accompagner les enseignants. Depuis quatre, cinq ans câest un gros, gros changement au niveau du rĂŽle. ⊠[CP1 65;65] ï· Sur le plan professionnel amĂ©lioration de la confiance et du sentiment de compĂ©tence, passage de la perception de lâĂ©valuation du sommatif au formatif. ⊠il y a deux ans, une Ă©quipe ne fonctionnait pas bien. Il nây avait pas de lien de confiance au sein de lâĂ©quipe, il nây avait pas de respect, pas dâentraide ou de collaboration. Jâai pris un temps dâarrĂȘt avec lâĂ©quipe. âŠ. Donc, ça a Ă©tĂ© de faire une petite rĂ©organisation, la semaine suivante, lorsque jâai rencontrĂ© lâĂ©quipe Ă nouveau. On ne parlait pas de rĂ©sultats dâĂ©lĂšves, câĂ©tait pas important. Aussi, je leur avais apportĂ© une lecture par rapport Ă la confiance et la collaboration. ⊠à partir de ce moment-lĂ câest devenu une Ă©quipe trĂšs, trĂšs productive. Pour moi ça a Ă©tĂ© un moment important afin quâune Ă©quipe fonctionne bien et quâils dĂ©veloppent, Ă nouveau, leur confiance. [DP4 84;84] La notion dâĂ©valuation entre dans le discours des participants Ă ce niveau de la pratique. Ils relĂšvent une Ă©volution du mode de pensĂ©e les craintes liĂ©es Ă lâĂ©valuation de la pratique sont dĂ©passĂ©es Ă travers lâexpĂ©rience de la CAP. Le conseiller pĂ©dagogique est ici perçu comme une ressource aidante, un guide et non plus un expert qui juge qui peut aider Ă donner du sens aux actions professionnelles par la valorisation de chacun. Moi jâpense que les enseignants ont souvent senti quâils devaient avoir la bonne rĂ©ponse du premier coup. ⊠faut montrer que, dans le fond, les erreurs sont des petites erreurs, parce quâon sait bien que ça se rĂ©pare trĂšs facilement, quâon peut faire des choses puis que les pâtites erreurs du dĂ©but peuvent ĂȘtre corrigĂ©es et amĂ©liorĂ©es, ça fait partie de lâapprentissage, que maintenant ils ne sont pas juste des dĂ©verseurs de savoirs, mais quâils travaillent auprĂšs de lâĂ©lĂšve et quâils cherchent Ă les faire grandir eux autres aussi, quâils participent Ă lâapprentissage des Ă©lĂšves, ça câest difficile ⊠[EP1 81;81] FluiditĂ© des savoirs Partager ses connaissances et les faire circuler sont des actions caractĂ©ristiques significatives de la CAP relevĂ©es dans le discours des participants. Câest lĂ quâon partage nos succĂšs, nos inquiĂ©tudes, quâon apporte nos propos des nouvelles technologies et quâon discute des nouvelles approches Ă intĂ©grer dans nos salles pour sâassurer de maximiser lâapprentissage des Ă©lĂšves. Donc on regarde nos dĂ©fis et nos rĂ©ussites et on essaie beaucoup dâĂ©changer sur ce quâon fait dans nos cours pour partager nos approches. [ES5 7;7] Selon eux, le fait dâouvrir ses connaissances aux autres et de rendre fluide leur circulation au sein de la communautĂ© rend possible leur transposition aux pratiques et leur application aux tĂąches professionnelles de chacun. Je pense que les bienfaits, câest vraiment la mise en commun de façons de faire. Ne pas rester cloĂźtrĂ©s dans sa classe avec ses pratiques. Donc câest un partage. Nous ça nous permet de dire, bon, toi tu en es rendu oĂč, on sâen va vers quoi dâici la fin de lâĂ©tape, en quoi tes Ă©lĂšves ont des problĂ©matiques, quâest-ce quâon pourrait faire pour les aider, donc câest vraiment un partage des connaissances et des pratiques. [EP4 24;24] ⊠je dois amener certains rĂ©sultats de la recherche, je dois amener les savoirs de la recherche, câest ma responsabilitĂ© dâamener un peu ces savoirs-lĂ , ces rĂ©sultats de la recherche-lĂ et de les croiser avec les savoirs de la pratique pour construire quelque chose, des solutions meilleures pour amĂ©liorer les pratiques dâenseignement et la rĂ©ussite chez les Ă©lĂšves. ⊠[CP1 65;65] La diffusion et la mise en commun des façons de faire Ă©tablissent une cohĂ©rence dâintervention qui simplifie le fonctionnement scolaire. Ăa [le travail en communautĂ©] permet de faire circuler lâinformation, ça permet de crĂ©er des choses parce que souvent câest une idĂ©e de quelquâun qui fait quâon amĂ©liore les choses. [DC1 27;27] Les nouveaux enseignants sont accompagnĂ©s par lâĂ©quipe et bĂ©nĂ©ficient de son expĂ©rience. On y gagne en efficacitĂ©, on peut se baser sur les rĂ©flexions des autres. Les nouveaux concepts, les mĂ©thodes didactiques sont autant dâexemples des savoirs transmissibles et intĂ©grables Ă la pratique en classe. Nous on a parti une communautĂ© de pratique avec une dizaine dâenseignants et dâorthopĂ©dagogues oĂč on a enseignĂ© justement ces principes-lĂ , des principes didactiques, comment intervenir auprĂšs des Ă©lĂšves Ă risque et les enseignants ont intĂ©grĂ© ces principes-lĂ dans les situations quâils avaient Ă enseigner auprĂšs des Ă©lĂšves, des situations qui permettent de plus dĂ©velopper le potentiel âŠ. [CP1 74;74] En fait ils ont accĂšs Ă de lâinformation beaucoup plus construite parce quâen arriĂšre de moi, il y a un rĂ©seau qui y a rĂ©flĂ©chi. ⊠je peux me baser sur ce quâils ont fait aussi, et ça câest gagnant parce que quand je viens pour proposer des nouveaux projets ou des nouvelles idĂ©es, bien si quelquâun de ma communautĂ© lâa fait avant moi, je peux voir venir les questions, les hĂ©sitations et les freins aussi, alors je peux mieux y rĂ©pondre. Quand on a des questions et on se heurte Ă un problĂšme, bien plutĂŽt que de chercher sur tout le web au complet, je cherche auprĂšs de ma communautĂ© et leur dire par exemple que tel prof de socio a un problĂšme, quâest-ce quâon fait avec ça. âŠ. Câest sĂ»r que ça a un impact sur sa pratique parce quâon a accĂšs Ă des gens spĂ©cialisĂ©s de partout. [PC1 36;36]
Ceciest dâautant plus vrai que, au regard du droit consumĂ©riste, ces acteurs - moins armĂ©s que des grandes structures - demeurent des professionnels qui ne peuvent bĂ©nĂ©ficier de la protection rĂ©servĂ©e aux consommateurs. Ce guide a pour objectif dâapporter aux entreprises visĂ©es des informations utiles Ă la mise en place dâune activitĂ© en ligne, du dĂ©marrage de celle
Il nâexiste aucune entreprise gĂ©nĂ©rale de la construction en Ă©conomie sociale. Pas une seule. Pourtant, de nombreuses entreprises dâĂ©conomie sociale sont actives dans le domaine de la construction. Chacune Ă son ou ses activitĂ©s principales. Chacune son domaine. Pour mener un chantier, avoir un seul interlocuteur pour gĂ©rer et mener tous les corps de mĂ©tiers, toutes les compĂ©tences, câest plus facile. Sans cette dimension globale, on perd en force de frappe. En capacitĂ© de rĂ©pondre Ă une des prĂ©occupations des clients rĂ©duire les tracasseries et augmenter lâefficacitĂ©. Si des entreprises de lâES veulent rĂ©pondre Ă une demande complĂšte, elles doivent sâassocier en amont. Puis seulement rĂ©pondre Ă la demande. Câest compliquĂ©. Ăa prend du temps. âą Du temps qui nâest pas rĂ©munĂ©rĂ©. âą Du temps investi sans garantie de rĂ©sultats. âą Du temps sans perspective. SAW-B a essayĂ© Ă plusieurs reprises de mettre en place des collaborations entre les entreprises. Parfois, ça marche. Pour des chantiers Renowat, des entreprises classiques et des entreprises de lâĂ©conomie sociale se sont associĂ©es pour rĂ©pondre Ă des marchĂ©s de service. Avec de beaux succĂšs. Parfois, ça ne marche pas. Câest lĂ quâAlain Klinkenberg des Ateliers du Monceau est venu trouver nos collĂšgues Laurent et François. La question de dĂ©part, comme pour toute entreprise comment rĂ©pondre aux besoins des clients, du marchĂ© ? Alain a proposĂ© quelque chose de simple. DâinĂ©dit dans lâĂ©conomie sociale. CrĂ©ons une entreprise gĂ©nĂ©rale de la construction. Super idĂ©e ! Toujours prĂȘt Ă se lancer dans les challenges, nous avons sautĂ© sur lâoccasion. A une seule condition, non nĂ©gociable et non nĂ©gociĂ©e. Cette entreprise doit ĂȘtre vectrice de coopĂ©ration et de collaboration entre acteurs de lâĂ©conomie sociale. Cette entreprise doit ĂȘtre un plus et pas ĂȘtre un concurrent. Laurent et François activent leur rĂ©seau et rassemblent en octobre 2020 des entrepreneurs sociaux du secteur de la construction. Pour partir sur des bases les plus saines possibles, Alain prĂ©sente les forces et les faiblesses dâun prĂ©cĂ©dent projet menĂ© avec des ETA. Le COVID vient perturber les plannings. A la rentrĂ©e 2021, nouvelle rĂ©union. Une quinzaine dâentreprises sont prĂȘtes Ă se lancer. SAW-B, comme fĂ©dĂ©ration, et comme facilitatrice clauses sociales, est gestionnaire du projet. Tout le monde sâactive et le groupe dĂ©cide de se lancer concrĂštement. Objectif travailler sur un premier chantier. Un architecte est prĂȘt. Il fait confiance aux entreprises. Lâenjeu est Ă©levĂ© mais câest aussi cela qui anime les entreprises dâĂ©conomie sociale. ParallĂšlement, SAW-B sollicite la RĂ©gion wallonne pour donner un coup de main. Elle rĂ©pond positivement et dĂ©bloque des fonds pour rendre le projet concret. Tout le monde est sur la ligne de dĂ©part. La concrĂ©tisation est en marche. Quelles chances de rĂ©ussite ou dâĂ©chec ? Vous ĂȘtes curieux de savoir comment ce premier chantier va se passer ? Vous ĂȘtes curieux de voir si les acteurs vont rĂ©ussir Ă dĂ©velopper une entreprise gĂ©nĂ©rale de la construction en Ă©conomie sociale ? Abonnez-vous Ă notre newsletter et retrouvez notre feuilleton rĂ©guliĂšrement ! Joanne Clotuche â ]
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le tout est plus que la somme des parties
Undes intuitions les plus courantes associÂŽees `a la dÂŽefinition de. lâÂŽemergence est que le tout peut Ëetre supÂŽerieur `a la somme de ses parties. Un grand nombre de travaux sur lâÂŽemergence ont cherchÂŽe `a donner un sens plus prÂŽecis `a cette intuition. Searle. Searle [Sea92, page 111] diffÂŽerencie deux niveaux dâÂŽemergence
Skip to content ApprocheFormationSupervisionCollectifIndividuelA proposArticlesContact Le tout est plus que la somme des parties Le tout est plus que la somme des partiesPremier Principe SystĂ©miqueQuand je dis cette phrase au cours de mes formations Ă lâapproche de Palo Alto, elle est souvent connue de mes stagiaires maisâŠquâentend-on vraiment par-lĂ ?⊠Avec quelques dâindications, jâespĂšre vous Ă©clairer davantage. Ce principe systĂ©mique est essentiel dans lâapproche de Palo Alto. Dâun point de vue interactionnel, tout ce qui se passe entre les individus est considĂ©rĂ© comme un systĂšme. Ainsi lorsquâune difficultĂ© de management survient dans une Ă©quipe, cette approche va analyser la situation au travers des modĂšles pattern dâinteractions qui y ont lieu. Elle prend ainsi en compte la dynamique des interactions rĂ©currentes dans le systĂšme Ă considĂ©rer. Quand tout fonctionne, ce qui est le cas dans le principe Ă©noncĂ© en titre, câest la mĂȘme chose. Nous prenons en compte lâensemble du systĂšme, soit le tout ». Cet ensemble comprend certes des parties diffĂ©rentes, mais Ă©galement ce quâil y a entre les parties, soit les interactions et les retombĂ©es de ces interactions. Et câest lĂ que nous dĂ©passons la simple notion dâaddition la somme » car ces interactions crĂ©ent une organisation spĂ©cifique. Ce systĂšme, cette organisation, permet alors de faire apparaitre des qualitĂ©s qui ne sâexpriment pas quand les parties sont seules. Au final, ensemble, les parties en interaction crĂ©ent des qualitĂ©s, des propriĂ©tĂ©s qui nâexistent pas au sein des parties elles-mĂȘmes. En cas de problĂšmes relationnels, ces notions interviennent Ă©galement. Les parties en prĂ©sence crĂ©ent un tout » qui ne fonctionne pas, qui brule son Ă©nergie, qui ne coopĂšre plus. Prendre chaque partie individuellement ne rĂ©soudra pas le problĂšme. Lâapproche systĂ©mique va au contraire travailler Ă comprendre le problĂšme comme rĂ©sultant des interactions Ă lâĆuvre. Puis elle va dĂ©nouer les fonctionnements en vue de rĂ©organiser les actions, les interactions. Remettre en place des interactions inhabituelles permet ainsi dâobtenir de nouvelles qualitĂ©s Ă©mergentes qui ne soient plus problĂ©matiques. Notre expĂ©rience nous montre, Ă chacune de nos interventions quâil est beaucoup plus facile de changer les interactions entre les parties que les parties elle-mĂȘme. En dâautres termes, nous agissons plus facilement sur les relations entre les personnes que de tenter de modifier des caractĂšres ou des personnalitĂ©s. A bientĂŽt pour un autre sujet autour de lâapproche systĂ©mique. Olivier Millet2022-06-01T220324+0200 Partager cet article Related Posts Page load link Privacy Overview This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience. Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information. Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website. Go to Top
LETOUT EST PLUS QUE LA SOMME DES PARTIES le dossier Le tout est plus que la somme des parties LâInde nourrit des fantasmes dans le chef des vieilles nations industrialisĂ©es. Au mĂȘme titre que la Chine est souvent prĂ©sentĂ©e comme lâatelier du monde, lâInde serait le prestataire de services du monde. Consacrant cette caricature, le sommet de Davos qui
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LeTribunal a conclu que, mĂȘme si les marchandises en cause Ă©taient des piĂšces prĂ©parĂ©es en vue de leur utilisation dans une construction, les garde-corps montĂ©s nâĂ©taient pas des constructions en soi, mais des parties de construction. Les marchandises en cause ne pouvaient donc pas ĂȘtre classĂ©es dans la position no 76.10 en tant que piĂšces « prĂ©parĂ©es en
Un des intuitions les plus courantes associÂŽees `a la dÂŽefinition de lâÂŽemergence est que le tout peut Ëetre supÂŽerieur `a la somme de ses parties. Un grand nombre de travaux sur lâÂŽemergence ont cherchÂŽe `a donner un sens plus prÂŽecis `a cette intuition. Searle Searle [Sea92, page 111] diffÂŽerencie deux niveaux dâÂŽemergence. Ces deux niveaux sont principalement distinguÂŽes par les termes de composition10 et dâinteraction âSuppose we have a system, S, made up of elements a,b,c . . . For example, S might be a stone and the elements might be mo-lecules. In general, there will be features of S that are not, or not necessarily, features of a,b,c . . . [...] Let us call such features system features. [...] Some system features can be deduced or figured out or calculated from the features of a,b,c . . . just the way these are composed and arranged [...] But some other system features cannot be figured out just from the composition of the elements and environmental relations ; they have to be explained in terms of the causal interactions among the elements. Letâs call thesecausally emergent system features. [...] On these definitions, consciousness is a causally emergent property of systems. [...] 10 le sens de composition correspond au lien entre un syst`eme et ses composants, mais pas au sens de la composÂŽee de deux fonctions This conception of causal emergence, call itemergent1, has to be distinguished from a much more adventurous conception, call it emergent 2. A feature is emergent 2 iff F is emergent 1 and F has causal powers that cannot be explained by the causal interactions of a,b,c . . . â Searle distingue 1. Une caractÂŽeristique est dite âdu syst`emeâ si elle ne caractÂŽerise aucun ÂŽelÂŽement isolÂŽe du syst`eme. 2. Une caractÂŽeristique du syst`eme est ÂŽemergente 1 si sa rÂŽeduction nÂŽecessite de prendre en compte les interactions et pas seulement les compositions. 3. Une caractÂŽeristique du syst`eme est ÂŽemergente 2 si elle est ÂŽemergente 1 et quâelle nâest pas non plus rÂŽeductible en tenant compte des inter-actions entre les parties. Corning Corning [Cor02, page 9] propose de dÂŽefinir lâÂŽemergence `a partir de la notion desynergie. Il sâagit du cas o`u âthe combined cooperative effects that are produced by two or more particles, elements, parts or organisms â effects that are not otherwise attainableâ On peut alors dire que le tout estdiffÂŽerent de la somme des parties sans lui ËetresupÂŽerieur. On retrouve lâidÂŽee dâinteractions entre les parties. LâÂŽemergence est alors considÂŽerÂŽee comme le sous-ensemble des effets sy-nergiques qui montre une nouveautÂŽe qualitative. Il dÂŽecrit cette situation comme celle o`u les parties sâadaptent pour constituer un tout, fait de parties diffÂŽerentes. Lâarticle concernant âsynergyâ dans le âNew Oxford American Dictio-naryâ [McK05] donne la dÂŽefinition suivante âthe interaction or cooperation of two or more organizations, substances, or other agents to produce a combined effect greater than the sum of their separate effectsâ Un exemple donnÂŽe par Corning est celui dâune voiture, constituÂŽee de toutes ses pi`eces. SÂŽeparÂŽees, elles ne font rien, une fois assemblÂŽees elles donnent lieu `a une synergie, câest `a dire un vÂŽehicule roulant. Cet exemple sert `a montrer que cette organisation nâa pas `a Ëetre auto-organisation pour Voyelles Dans le cadre de la visionVoyelles des syst`emes multi-agent [Dem95], le syst`eme est dÂŽecomposÂŽe en 4 composantes Agents, Environnement, Inter-actions et Organisations. Dans la description habituelle de ce mod`ele, trois principes sont construits sur ces composantes. SM A=A+E+I+O SM A=A Le dernier principe dÂŽecrit le rÂŽesultat du syst`eme en dÂŽefinissant lâÂŽemergence comme un ÂŽelÂŽement rendant cette description non linÂŽeaire11. FSM A =FA +FE +FI +FO +emergence Il sâagit ici de lâaffirmation de la possibilitÂŽe dâune supÂŽerioritÂŽe de la fonc-tion du tout sur les foncfonc-tions des diffÂŽerentes entitÂŽes le composant. Toutefois, il ne sâagit que dâune description de haut niveau des syst`emes multi-agent qui ne garantit pas quâun mod`ele correspondant `a la vue en Voyelles puisse exhiber cette propriÂŽetÂŽe. AMAS/ADELFE Une autre proposition que nous classons dans cette partie est celle de la mÂŽethodologie ADELFE. Cette mÂŽethodologie a pour objectif dâaborder le dÂŽeveloppement de SMA `a fonctionnalitÂŽe ÂŽemergente. Le postulat sur lequel se fondent la thÂŽeorie et la mÂŽethodologie est quâun syst`eme fonctionnellement adÂŽequat est un syst`eme dans lequel les situations de non coopÂŽeration sont ÂŽevitÂŽees. Le coeur de la mÂŽethodologie est lâidentification des situations non coopÂŽeratives. A partir de la description des agents et de leurs interactions, des classes de situations non coopÂŽeratives sont identifiÂŽees comme les situa-tions gÂŽenÂŽeriques identifiÂŽees dans [Cam98] auxquelles peuvent sâajouter des situations spÂŽecifiques `a lâapplication. A chacune de ces classes est associÂŽe un traitement permettant de restaurer la situation coopÂŽerative. Cette situation correspond `a un avantage collectif car la base de la mÂŽethodologie est quâun syst`eme coopÂŽeratif est supÂŽerieur `a un syst`eme qui ne lâest pas. Cette idÂŽee est dÂŽeclinÂŽee dans de nombreuses applications sur lesquelles les notions de situations non coopÂŽeratives sont illustrÂŽees. 11 Formalisation de Kubik Kubik [Kub03] a proposÂŽe une approche formelle de cette idÂŽee de supÂŽerioritÂŽe du collectif sur les individualitÂŽes. Cette approche est fondÂŽee sur la modÂŽelisation des agents sous la forme dâensemble de r`egles formant une grammaire de tableaux isomÂŽetriques [DFP95, FF96]12. Lâapproche consiste en trois ÂŽetapes 1. Les agents sont dÂŽecrits `a lâaide de r`egles de grammaire. 2. Deux syst`emes sont dÂŽefinis dont lâun correspond au tout et lâautre `a la somme des parties. 3. Ces deux syst`emes engendrent deux langages. Le cas dâÂŽemergence est celui o`u le langage du tout inclut strictement celui de la somme des parties. Les langages engendrÂŽes peuvent Ëetre vus comme les mondes accessibles par le syst`eme. Nous dÂŽetaillons lâapproche adoptÂŽee. DÂŽefinitions Soit V = VT âȘVN un alphabet constituÂŽe de terminaux et non-terminaux. Une grammaire formelle est dÂŽefinie comme un quadruplet G= VN, VT, S, P avec S lâaxiome le non-terminal initial et P lâensemble des productions. Une production dÂŽecrit comment rÂŽeÂŽecrire un non-terminal avec une ÂŽeventuelle condition de contexte. Kubik dÂŽefinitun syst`eme de grammaire coopÂŽeratif G= VN, VT, S, P1, . . . , Pn avec les productionsPi qui dÂŽefinissent lâagent i. Contrairement aux grammaires formelles habituelles, les r`egles de rÂŽeÂŽecriture ne modifient pas une chaËıne de symboles mais un tableau `a deux dimensions. Une propriÂŽetÂŽe dâisomÂŽetrie est requise pour les r`egles afin dâÂŽeviter le probl`eme de dÂŽecider comment ÂŽetendre le tableau. Nous donnons un exemple pour clarifier ce point. ConsidÂŽerons la r`egle de rÂŽeÂŽecriture suivante X X X X X X â {z } α â â â â {z } ÎČ 12 On peut maintenant rÂŽeÂŽecrirex en y X X X X X X X X X X X X â X X {z } x â âX X X âX X X â X X {z } y Lâhypoth`ese dâisomÂŽetrie sur les r`egles permet dâÂŽeviter le cas suivant qui pose un probl`eme X X X â {z } α â â â â {z } ÎČ Cette r`egle nÂŽecessite lâajout de trois positions et un changement de la taille du tableau. De plus, il y a un choix `a faire entre les deux dÂŽerivations sui-vantes X X X X X X X X X X X X â X X {z } x â X X X â X X X â X X X â X X {z } y OU X X X X X X â X X X â X X â {z } yâČ A partir dâune grammaire et dâune configuration initiale S, Kubik dÂŽefinit â LSM A comme lâensemble des configurations accessibles par appli-cations de productions contenues dansSiPi surS â Lsomme comme lasuperimposition denensemblesLi o`u chaqueLi est lâensemble des configurations accessibles par applications de produc-tions dansPi surS Nous renvoyons le lecteur au travail original [Kub01] sâil est intÂŽeressÂŽe par la dÂŽefinition de lâopÂŽerateur de superimposition. Alors la propriÂŽetÂŽe dâÂŽemergence est vraie quand âwâLSM A, w /âLsomme =superimpositioniLi Probl`emes posÂŽes Le premier probl`eme que pose cette approche est celui de lâexpression des syst`emes lâutilisation de r`egles de grammaires nâest pas forcÂŽement la mÂŽethode de description dâagents la plus aisÂŽee mais surtout il est difficile de savoir ce qui incarne un agent dans une configuration un agent est un ensemble de productions. Le second probl`eme est celui de la dÂŽecidabilitÂŽe pour dire dâune configu-ration quâelle ÂŽemerge, il faut pouvoir engendrerLSM A mais aussi montrer de tester lâappartenance du mot `a la superimposition de diffÂŽerents langages qui nâest pas traitÂŽee par Kubik. Finalement, nous donnons ici une lecture critique mais qui nous semble invalider du moins partiellement les exemples de populations homog`enes utilisÂŽes par Kubik. Pour une population homog`ene, tous les agents par-tagent le mËeme ensemble de r`egles âiPi = P = SiPi. On a alors âiLi =LM AS. Par ailleurs, superimpositionA, A =A ce qui implique que superimpositioniLi = LM AS. Finalement, LM AS = Lsomme et lâemergence nâa pas lieu dans le syst`eme. Kubik fournit une tentative de formalisation de lâÂŽemergence intÂŽeressante qui repose essentiellement sur la commutation entre deux opÂŽerations for-mer le syst`eme avec ses composants composition et mettre ce syst`eme en marche exÂŽecution. En rÂŽesumÂŽe, lâÂŽemergence de Kubik correspond au cas o`u des ÂŽetats de monde ne sont accessibles quâ`a travers lâinteraction de plusieurs agents. En commutant les opÂŽerations de composition et dâexÂŽecution, son travail aboutit ` a une forme de non linÂŽearitÂŽe qui lui permet de dÂŽefinir des ÂŽetats comme ÂŽemergents. Conclusion et Position SMA Lâensemble des travaux qui constituent cet axe met lâaccent sur la possibilitÂŽe dâun gain apportÂŽe par lâinteraction dans le syst`eme. Les tra-vaux de Kubik peuvent certainement Ëetre envisagÂŽes comme une distinc-tion entre un syst`eme parall`ele o`u les diffÂŽerents processus ne sâinfluencent pas et un syst`eme concurrent o`u les interactions servent `a atteindre lâob-jectif. Lâapproche dâADELFE consiste `a concentrer lâeffort de conception sur les situations non coopÂŽeratives qui correspondent `a des interactions dÂŽefaillantes ; aussi on peut voir cette proposition comme une distinction entre un syst`eme avec coopÂŽeration qui pourrait Ëetre comparÂŽe avec un syst`eme sans coopÂŽeration. Dans un mËeme ordre dâidÂŽee, Searle dÂŽefinit diffÂŽerentes ÂŽemergences selon le degrÂŽe de collectivitÂŽe entre composition et interaction. Le probl`eme central semble Ëetre le suivant les approches informelles permettent de donner un principe de fonctionnement de lâÂŽemergence sans permettre directement de distinguer lâÂŽemergence et servent plus `a orienter le processus de conception du syst`eme ; `a lâinverse les tentatives dâapproches formelles semblent tr`es restrictives par le mod`ele dâagents quâelles imposent. Dans un mod`ele multi-agent, cette approche correspond `a lâimportance du collectif, au multi de multi-agent.
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Printemps 2012 Cette expression attribuĂ©e Ă Aristote dĂ©crit bien le concept moderne de la synergie. Elle rĂ©sume un principe Ă©vident pour quiconque a dĂ©jĂ pratiquĂ© un sport dâĂ©quipe ensemble, on peut aller plus loin. Chez Conseillers en placements ce principe illustre comment nous amenons notre processus de placement Ă un niveau supĂ©rieur en apportant une valeur inĂ©galĂ©e Ă nos clients. Sâil est vrai que lâimitation est le plus sincĂšre des compliments, CPTE a de quoi se rĂ©jouir. Au moment de la fondation de notre entreprise en 1994, notre processus de placement Ă©tait pratiquement inĂ©dit. Nous avons adoptĂ© une formule objective dite Ă honoraires uniquement » propre Ă Mirador. Contrairement Ă dâautres gestionnaires de placements de lâĂ©poque, nous Ă©tions et sommes toujours entiĂšrement axĂ©s sur le client. Ne recevant aucune commission de vente ou de suivi ni aucune autre forme de rĂ©munĂ©ration des gestionnaires de portefeuilles, nous nâavions aucun avantage Ă recommander une solution plutĂŽt quâune autre, sauf bien sĂ»r celui dâagir dans lâintĂ©rĂȘt de nos clients. Nâayant pas Ă soutenir une plateforme interne de placements ou des gestionnaires de portefeuilles exclusifs, nous avons Ă©tĂ© des pionniers de la mĂ©thode Ă gestionnaires multiples, Ă©tant libres dâĂ©valuer tout gestionnaire et toute solution de placement qui nous semblait profitable pour nos clients. Cette façon de faire nâa pas changĂ©. Cependant, plus de 15 ans plus tard, bon nombre dâacteurs importants du marchĂ© de la gestion de patrimoine offrent aujourdâhui une plateforme proposant des gestionnaires de portefeuilles multiples. Le nombre de sous-gestionnaires est habituellement limitĂ© en fonction des sociĂ©tĂ©s auxquelles le gestionnaire est affiliĂ©. De plus, bien que les services de gestion de placements Ă honoraires fixes soient de plus en plus courants aujourdâhui, rares sont ceux qui sont rĂ©ellement Ă honoraires fixes, car des commissions de suivi et diverses primes continuent dâĂȘtre versĂ©es aux conseillers par les fournisseurs de solutions de placement. Donc, mĂȘme si le reste de la cohorte des gestionnaires de placements sâest efforcĂ© dâimiter notre mĂ©thode, nous continuons de nous distinguer de la concurrence par la somme de nos parties, pour reprendre lâexpression dâAristote. La valeur des services quâoffre CPTE Ă ses clients est intimement liĂ©e Ă la valeur des services fournis par nos collĂšgues de Conseillers financiers et, mis ensemble, ces services sont dâautant plus avantageux. Quand nous travaillons avec vous et votre conseiller financier pour formuler votre politique de placement, celui-ci nous a dĂ©jĂ informĂ©s de vos objectifs financiers en matiĂšre de retraite, de planification successorale et de fiscalitĂ©. Votre politique de placement contient des recommandations qui concordent avec ces objectifs et avec votre plan financier global. De plus, elle Ă©tablit vos objectifs de placement et votre degrĂ© de tolĂ©rance au risque, la rĂ©partition recommandĂ©e de votre actif, les solutions de placement suggĂ©rĂ©es et les indices de rĂ©fĂ©rence pertinents. Cette entente que nous concluons avec vous dĂ©termine clairement comment votre argent sera gĂ©rĂ©. Quand nous recherchons et Ă©valuons des gestionnaires et des solutions de placement, deux objectifs nous guident la crĂ©ation de richesse et la prĂ©servation du capital. Dans ce contexte, nous nous efforçons avant tout de gĂ©rer les risques et de repĂ©rer les Ă©lĂ©ments les plus stables et les plus constants qui produiront des rĂ©sultats profitables pour nos clients Ă long terme. Pour Ă©valuer les gestionnaires, nous tenons compte de leurs rĂ©sultats passĂ©s et privilĂ©gions ceux dont le style de placement nâa pas variĂ© pendant diffĂ©rents cycles du marchĂ©. Nous vĂ©rifions aussi que le processus et le style de placement quâils prĂŽnent correspondent Ă leur mĂ©thode rĂ©elle de gestion de fonds et nous confirmons quâils respectent les objectifs et les paramĂštres Ă©noncĂ©s. De plus, en Ă©tudiant le personnel et la structure de lâentreprise, nous nous assurons quâelle est viable, quâelle ne dĂ©pend pas dans une trop grande mesure de la prĂ©sence dâune personne en particulier, quâelle a un faible taux de rotation des spĂ©cialistes des placements et quâelle a mis en place un plan de relĂšve efficace. Pour ce qui est de la surveillance continue des gestionnaires, nous sommes tout aussi rigoureux. En plus de mesurer leurs rendements en donnĂ©es absolues par rapport Ă ceux de leurs pairs et des indices de rĂ©fĂ©rence, nous nous tenons au courant des changements de personnel et de la constance du style de gestion, sans compter que nous Ă©tudions dâautres facteurs qui pourraient rĂ©duire la capacitĂ© du gestionnaire dâatteindre les objectifs de placement dĂ©clarĂ©s. La recherche, la sĂ©lection et la surveillance des gestionnaires relĂšvent de notre directrice de recherche, et celle-ci est secondĂ©e dans cette tĂąche par un analyste de recherche et des conseillers en placements rĂ©partis dans tout le pays qui contribuent Ă©galement aux activitĂ©s de recherche. Depuis que nous avons commencĂ© Ă sĂ©lectionner des gestionnaires il y a 15 ans, nous avons dĂ» en retirer seulement deux de notre programme; dans le cas du premier, nous craignions que sa nouvelle structure, aprĂšs quâil a changĂ© de mains, ne nuise Ă ses rĂ©sultats; dans le cas du second, le style du gestionnaire avait changĂ© considĂ©rablement. Ătant des spĂ©cialistes des placements dâexpĂ©rience, nous savons que la puissance rĂ©side dans le savoir, et notre processus rigoureux reflĂšte cette rĂ©alitĂ©. Nous estimons que notre mĂ©thode de placement combinĂ©e Ă la connaissance approfondie de la situation financiĂšre et des objectifs de gestion de patrimoine de nos clients que dĂ©tiennent les conseillers financiers nous placent dans une situation privilĂ©giĂ©e pour offrir Ă nos clients des services dâune valeur inĂ©galĂ©e. Cet article a Ă©tĂ© fourni par Conseillers en placements inc. 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LĂ©mergence est un concept philosophique formalisĂ© au XIX e siĂšcle et qui peut ĂȘtre grossiĂšrement rĂ©sumĂ© par l'adage : « le tout est plus que la somme des parties ». Il s'oppose au rĂ©ductionnisme comme aux doctrines dualistes (dualisme ou vitalisme).. Une propriĂ©tĂ© peut ĂȘtre qualifiĂ©e dâĂ©mergente si elle « dĂ©coule » de propriĂ©tĂ©s plus fondamentales tout en
Une fois nâest pas coutume, je ne vais pas vous parler de recrutement. Je vais mettre en avant ma casquette de psychologue pour vous parler dâun sujet qui me tient Ă coeur, et nous allons voir ensemble comment son application peut nous permettre de mieux comprendre le fonctionnement dâune Ă©quipe au sein dâune entreprise. En psychologie, la thĂ©orie de la Gestalt la forme » en Allemand dĂ©finit des lois qui dictent notre perception des choses. Notre monde est complexe, il est fouillis, brouillon, confus⊠et notre cerveau va automatiquement chercher Ă simplifier le monde qui lâentoure en structurant les informations que nos sens rĂ©coltent, et en les associant de sorte Ă ce quâils forment des gros ensembles plus faciles Ă apprĂ©hender. Vous me suivez ? Voici un exemple concret Que voyez-vous ? Un carrĂ© ? Le carrĂ© nâexiste pas. Sa perception est créée par votre cerveau, pour qui il est plus simple de voir un carrĂ© que dâenvisager 4 petits pacmans sĂ©parĂ©s. Ce nâest que parce que ces Ă©lĂ©ments sont parfaitement organisĂ©s et coordonnĂ©s entre eux quâil peut en ressortir quelquâun chose de plus grand. Vous en voulez encore ? Le cube nâexiste pas sans la coordination parfaite des Ă©lĂ©ments qui le composent. En disposant les Ă©lĂ©ments dâun groupe dans un pattern spĂ©cifique et prĂ©cis, vous pouvez faire apparaitre une forme qui transcende la somme des propriĂ©tĂ©s de ces Ă©lĂ©ments. Lâensemble est plus grand que la somme des parties. Ce qui rĂ©sulte de la coordination parfaite de ces Ă©lĂ©ments est perçu comme plus important que lâaddition de tous les Ă©lĂ©ments pris dans leur ensemble. Ce sont les interactions entre ces Ă©lĂ©ments qui ajoutent de la valeur Ă lâensemble Ă lâĂ©quipe ?. De la magie ? Non, de la psychologie ! La Gestalt dans lâentreprise OK, câest de la perception. Est-ce que cela est applicable Ă dâautres domaines, telle que lâorganisation dâune Ă©quipe ? Je le crois. Cela reste de lâordre de la mĂ©taphore plus que de la science, mais je pense que la Gestalt est un modĂšle qui peut ĂȘtre appliquĂ© Ă une Ă©quipe pour favoriser son bon fonctionnement. Vous pouvez avoir dâexcellents collaborateurs dans votre Ă©quipe, tous au top de leurs rĂ©sultats individuellement. Vous pouvez mĂȘme les voir travailler en Ă©quipe de maniĂšre efficace, câest ce que recherchent toutes les entreprises. Vous pouvez avoir la meilleure Ă©quipe parce que vous avez plein de top performers dedans qui sâentendent bien et travaillent bien ensemble. Mais imaginez que vous arriviez Ă crĂ©er lâharmonie parfaite des compĂ©tences, de sorte que vous la somme des individualitĂ©s sâefface au profit dâun ensemble Ă la puissance de frappe exponentielle ? Reproduire la Gestalt dans une Ă©quipe, ce nâest pas chercher Ă rendre les personnes plus performantes au sein dâune Ă©quipe, câest chercher Ă calibrer leurs forces et leurs efforts pour rendre lâĂ©quipe meilleure dans sa globalitĂ©. Les lois de la Gestalt peuvent-elles sâappliquer Ă lâĂ©quipe ? Continuons lâanalogie en examinant les lois qui dĂ©finissent la thĂ©orie de la Gestalt. Imaginons dâun cĂŽtĂ© un nuage de points, de lâautre cĂŽtĂ© une Ă©quipe avec des collaborateurs. Chaque point reprĂ©sente un collaborateur. Maintenant, appliquons-leur les lois de la Gestalt 1. Loi de bonne forme un ensemble dâĂ©lĂ©ments informes, tel que des groupes de points alĂ©atoires, tend Ă ĂȘtre dâabord perçu comme une forme. Câest ce qui arrive avec les constellations lorsque vous regardez les Ă©toiles dans le ciel. La Grande Casserole Ourse Cela veut dire que vous avez dĂ©jĂ une Ă©quipe composĂ©e dâindividualitĂ©s Deal with it. A vous de lui donner la forme qui vous parait la plus efficace. 2. Loi de continuitĂ© des Ă©lĂ©ments rapprochĂ©s tendent Ă reprĂ©senter des formes. 3. Loi de proximitĂ© des Ă©lĂ©ments proches sont considĂ©rĂ©s comme faisant partie dâune mĂȘme forme. Plus proches sont vos collaborateurs, meilleure est la chance dâobtenir une bonne organisation de travail entre eux. La proximitĂ© nâest pas forcĂ©ment liĂ©e Ă la situation gĂ©ographique encore que, cela dĂ©pend des organisations mais surtout aux modes de communication qui les rĂ©unissent. 4. Loi de similaritĂ© des Ă©lĂ©ments similaires formeront plus facilement un ensemble. Dans une Ă©quipe oĂč lâon cherche a capitaliser sur les talents et individualitĂ©s de chacun, cela signifie quâil faut sâassurer de lâexistence dâun socle de travail commun pour lâensemble des membres de lâĂ©quipe. Mettez un marketeux et un commercial ensemble, si vous voulez que la magie opĂšre il faut quâils travaillent sur des sujets communs, et pas seulement chacun sur sa partie dâun mĂȘme sujet. 5. Loi de destin commun des Ă©lĂ©ments en mouvement ayant la mĂȘme trajectoire sont perçues comme appartenant au mĂȘme ensemble. Tous les membres de lâĂ©quipe doivent avancer ensemble dans la mĂȘme direction. Si vous souhaitez vous orienter dans une nouvelle direction, il faut que toute lâĂ©quipe suive pour ne pas rompre lâeffet Gestalt ». 6. Loi de clĂŽture on va spontanĂ©ment combler les vides entre diffĂ©rentes parties dâun ensemble. Si votre ensemble est cohĂ©rent et bien orientĂ©, votre Ă©quipe arrivera Ă combler les trous dans la raquette et Ă faire le lien entre leurs compĂ©tences respectives. Un gimmick ou une vraie thĂ©orie ? Si la Gestalt tente avant tout de dĂ©finir notre perception, elle ne me sert ici que dâun support pour vous donner une vision dâun management ou chaque personne de lâĂ©quipe doit faire partie dâun tout, et cet Ă©quilibre semble bien plus dur Ă atteindre quâon ne le pense. Le vrai problĂšme, câest justement la perception que lâon peut avoir dâune Ă©quipe croire quâelle fonctionnera parce quâelle est remplie dâindividus talentueux ne suffira pas. Il faut que chacun trouve sa place par rapport aux autres, et ce travail peut prendre Ă©normĂ©ment de temps avant de trouver la combinaison parfaite, celle qui fera que la performance de chaque membre de lâĂ©quipe sâeffacera devant la sur-performance du groupe dont il fait partie. Et du coup, pour revenir au sujet du recrutement parce quâil y a de grandes chances que ce soit la raison de votre prĂ©sence sur ce site !, quâest-ce qui vous paraitrait le plus important dans le cadre dâun nouveau recrutement ? Les compĂ©tences recherchĂ©es chez un collaborateur ou bien les caractĂ©ristiques qui lui permettront de contribuer au bon alignement de lâĂ©quipe » ? Fondateur et Dirigeant de WorkMeTender PassionnĂ© de recrutement, cela fait 12 ans que jâaide les entreprises Ă recruter les meilleurs talents, en proposant des solutions simples et innovantes. A travers WorkMeTender, je propose mes services pour accompagner DRH, Responsables Recrutement, Recruteurs et Responsables Marque Employeurs dans lâatteinte de leurs objectifs. Jâenseigne Ă©galement le recrutement et la Marque Employeur au CELSA.
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L'intelligence collective c'est un peu comme le monstre du Lockness. On en parle beaucoup mais on en voit un exemple de Talent Collectif, concept tout aussi confidentiel mais admirable dans sa mise en week-end dernier se tenait Ă BĂ©ziers le salon MĂ©tamorphose, Ă©vĂšnement oĂč se cĂŽtoient les plus grands coiffeurs mondiaux. Chacun y va de sa dĂ©monstration et les Ă©gos se confrontent au moins autant que les et Nathalie LONGEVIAL, qui n'en sont pas Ă leur coup d'essai, imaginent, avec modestie mais dĂ©termination, porter leurs Ă©quipes sur le devant de la scĂšne. Mais que faire avec une ribambelle de gens ordinaires face Ă des individus de cette envergure ?Et c'est bien lĂ que l'on reprend espĂ©rance en l' associe un musicien de talent, CĂ©dric MouliĂ©, on rĂ©pĂšte pendant des heures, Ă des moments oĂč les gens ordinaires vaquent Ă leur vie ordinaire, on fĂ©dĂšre musicien, coiffeurs et coiffeuses, modĂšles et managers autour d'un projet dont l'envergure dĂ©passe nos petites personnes, et le miracle se show extraordinaire, libĂ©rĂ©, incomparable, oĂč l'individu s'efface devant le groupe, oĂč le talent devient ici que je reconnais les vrais managers, ceux qui ont la capacitĂ© de sublimer des individus dans une symbiose dont les capacitĂ©s dĂ©passent largement la somme des talents unitaires ; Ceux qui savent laisser au groupe la gloire qui rejaillit de leur d'en tirer la quintessence pour en extraire les huiles la grande histoire sur leur Luc BESSONNET
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