Écrans & TV Article réservé aux abonnés 1 minute à lire Publié le 04/02/22 Partager Anne Frank, ma meilleure amie », inspiré d’une histoire vraie, est l’adaptation du livre homonyme d’Alison Leslie Gold. Netflix Ce portrait de deux amies, emportées par l’atrocité nazie, touche et effraie autant qu’il inspire. Récit sur la jeunesse et la xénophobie, il montre une facette inédite de l’adolescence d’Anne Frank. À voir à partir de 13 ans. Deux jeunes filles lumineuses, une histoire d’amitié adolescente presque ordinaire mais finalement hors norme car emportée dans le bruit et la fureur de l’idéologie nazie ce drame historique installe d’emblée une tension prenante on connaît l’issue et le sentiment d’instabilité dangereuse. Sombre, violente mais en même temps joyeuse, cette adaptation du livre éponyme d’Alison Leslie Gold, évoque l’amitié réelle entre Hannah Goslar et Anne Frank, dans une Amsterdam placée sous la botte nazie dès le début 1940. Jouant avec les émotions, le récit oscille en permanence entre l’insouciance de la jeunesse et la dramatique réalité des exactions des soldats de Hitler. Lorsqu’en 1942, la famille Frank est contrainte de se cacher, Hannah perd de vue son amie. Trois ans plus tard, elle la retrouvera, affaiblie au camp de Bergen-Belsen. On plonge d’ailleurs, sans transition, de scènes de jeunesse lumineuses aux ténèbres de ce camp de concentration, à l’atmosphère lourde, violente et nauséabonde, où Hannah risque sa vie pour passer un peu de nourriture à Anne, de l’autre côté d’une barrière. Hannah Goslar, qui semble plus attachée à Anne que l’inverse, enjolive peut-être cette amitié d’enfance. Paiement sécurisé Sans engagement Désabonnement simple Déjà abonné ? Je me connecte Découvrir toutes nos offres Netflix, Canal+ Séries, Amazon, Disney+, Apple TV+ nos sélections SVOD Films et séries sur Netflix notre sélection Partager Contribuer Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rédaction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l'ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l'actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements... Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidélité de nos abonnés est essentiel. Nous vous invitons à rejoindre à votre tour cette communauté en vous abonnant à Télérama. Merci, et à bientôt. S’abonner
AnneFrank, ma meilleure amie 2021 | 16+ | 1 h 43 min | Films inspirés de faits réels Inspiré de l'amitié réelle entre Anne Frank et Hannah Goslar, d'Amsterdam sous l'occupation nazie jusqu'à leurs retrouvailles douloureuses dans un camp de concentration. L’intuition, c’est qu’une histoire ne peut pas éternellement se raconter d’une seule et même façon. Et l’Histoire, la grande, non plus, car rien n’est figé, ni le temps, ni le contexte dans lequel les récits se transmettent. Ce constat, Ari Folman l’a porté sur lui-même, dans l’époustouflant Valse avec Bachir en 2008, déconstruction/reconstruction de son expérience de soldat pendant la guerre du Liban au début des années 80 et de ce qu’il en restait vingt-cinq ans après, à lui, à son pays Israël et au monde. Des fragments, des réminiscences, de vagues souvenirs, mais pas de Mémoire avec un grand M. Vingt-cinq ans, cela semblait peu mais c’était un gouffre. C’était surtout in-extremis avant que le refoulé n’achève de tout engloutir. Mémoire/mémoire, Histoire/histoire, Public/public… Quatre-vingts ans après la déportation de son personnage titre et de sa famille, Où est Anne Frank ! est une affaire de majuscules et de minuscules, donc de perspectives. Le film repose sur un postulat génial Kitty, l’ amie imaginaire » à laquelle Anne Frank s’adresse dans son célèbre journal, prend vie. Elle s’incarne dans une Amsterdam contemporaine sous les traits d’une héroïne virevoltante, avec une mèche devant les yeux, de charmantes taches de rousseur et le pouvoir surnaturel de l’animation pour bondir sur les murs et échapper à ceux qui la pourchassent alors qu’elle essaye de retrouver la gamine de 13 ans qui l’invoqua une première fois en 1942. La retrouver elle, ou du moins son esprit, sa raison d’être, sa leçon, sa permanence. Le principe psychanalytique de Valse avec Bachir, son processus d’enquête mentale poupée russe et de levée de voiles progressive était déjà reproduit en partie dans Le Congrès 2013. Dear Kitty » en est ici la représentation dynamique. Dépositaire de ce qui se jouait dans l’appartement de la famille Frank, et au-delà dans Amsterdam et l’Europe entière des années 1940, la rouquine ré- imaginée par Folman est un fabuleux personnage témoin au sens de repère, l’équivalent d’un Captain America sorti de la glace qui mesure par son décalage la marche du temps et l’étendue des dégâts. Elle est où, Anne Frank ? À la fois partout, à chaque coin de rue, et nulle part, comme une trace qui s’efface ou une pièce de musée qui sonne creux. Quelque part entre une distraction inconséquente un oubli et l’amnésie historique l’Oubli. Un angle mort, un trompe-l’œil, une coquille vide. Il faut faire quelque chose, alors Folman fait ce qu’il sait le mieux faire un dessin animé. Lorsque le film a été montré à Cannes en juillet dernier, une partie des spectateurs et de la critique a été sévère envers les parallèles que le film s’autorise – et encourage – entre la déportation des Juifs au XXème siècle et l’errance des migrants au XXIème. Il faut affirmer que toute la puissance du projet de Folman se situe justement ici en sortant du Journal, Kitty échappe surtout au musée, ce lieu mort devant lequel on fait la queue et triste mine, avant de passer par la boutique souvenir avec un tout petit s puis d’aller se promener sur des petits canaux mignons, entourés de magasins de décoration d’intérieur. Dans ce musée, dans cette visite, il n’y a que des touristes, du tourisme, et tout perd petit à petit son sens. On croit se rapprocher des choses, on s’en éloigne inexorablement. Par son dispositif, Folman n’essaie pas de faire comprendre au public d’aujourd’hui, les enfants de ce siècle, que la crise des migrants est la reproduction du drame pivot du précédent. Il tente plutôt de rappeler que ce qu’on leur raconte du XXème siècle n’est pas une simple page de livre d’Histoire à tourner, ni une visite guidée sans âme mais un réel tangible, au même titre que celui, misérable, à côté duquel ils passent jour après jour en allant à l’école. Ce n’est pas le passé qui déteint sur le présent, mais le présent qui doit nous instruire sur le passé. Voilà où est Anne Frank, où elle a toujours été, quel a toujours été son rôle redonner de la chair, de la vie, de la peur, du questionnement, de l’enfance, à un drame historique en danger de fossilisation. Un défi conceptuel et philosophique auquel le film se confronte à son tour. Quelque part dans cette œuvre composite où les époques, les inspirations graphiques et les techniques visuelles se fracassent les unes contre les autres, se nichent la trace vibrante du geste de cette adolescente juive, sa mémoire vive, son étincelle, sa flamme réanimée. Commentregarder Anne Frank, ma meilleure amie? Découvrez toutes les offres de streaming disponibles pour voir le film Anne Frank, ma meilleure amie Date de sortie 2021 Genre Drame, Guerre, Histoire Réalisateur Ben Sombogaart Acteurs Josephine Arendsen, Aiko Beemsterboer, Roeland Fernhout, Lottie Hellingman, Simone Canaris, Stefan de Walle, Adél Jordán, Tünde Szalontay Synopsis Résumé du Film Anne Frank, Ma Meilleure Amie en Streaming Inspiré de l'amitié réelle entre Anne Frank et Hannah Goslar, d'Amsterdam sous l'occupation nazie jusqu'à leurs retrouvailles douloureuses dans un camp de concentration. LECTEURS STREAMING Films Similaires