âQuand il nâest plus possible de parler, ni de comprendre, quand on ne veut plus subir, alors naĂźt la violence, pour affirmer que lâon existe.â Alain Peyrefitte. Rapport sur la violence, Le Monde 03/08/77 Des aidants et des soignants victimes de violences. Le paradoxe de lâhumain. Et les conditionnements ? Le problĂšme de la violence. La violence dans le contexte particulier de lâhĂŽpital. Conflit ou violence ? Les attitudes gĂ©nĂ©rĂ©es par la peur du conflit. Lâaidant victime de sa propre violence. Les risques pour lâaidant. Alors que faire ? Observer Ă quoi nous obĂ©issons. ReconnaĂźtre son insĂ©curitĂ© et sa peur. Devenir plus lucide et conscient de soi. Avoir une vue dâensemble. Se relier Ă lâaidĂ©. DĂ©jouer le risque pour la relation dâaide. Trouver la rĂ©ponse appropriĂ©e. RĂ©habiliter le comportement de lâaidĂ©. DES AIDANTS* VICTIMES DE VIOLENCES *A dessein, jâemploierai le terme gĂ©nĂ©ral âdâaidantâ pour dĂ©signer toute personne en relation dâaide soignants au sens large du terme, assistantes-sociales, dĂ©lĂ©guĂ©s Ă la tutelle, Ă©ducateurs, pĂ©dagogues, mais aussi aidants dits ânaturelsâ. De mĂȘme, jâemploierai le terme âaidĂ©â pour dĂ©signer toute personne en Ă©tat de bĂ©nĂ©ficier dâune relation aidante malades, mais aussi personnes assistĂ©es socialement, personnes ĂągĂ©es, handicapĂ©es, ou mĂȘme en simple situation dâapprentissage. Le paradoxe de lâhumain. LâĂȘtre humain est paradoxal car, bien que le rapport de force lâhabite, il ressent aussi la nĂ©cessitĂ© de trouver un autre mode de relation Ă autrui. Au cĆur de cette bivalence, entre lâange et la bĂȘte, il tente ainsi â sans toujours y parvenir â de trouver ce que lâon a appelĂ© son humanitĂ©. Câest pour cela quâon a pu dire que lâhomme ne naĂźt pas vraiment humain mais quâil peut le devenir, que câest en quelque sorte son dĂ©fi parce quâil est un ĂȘtre capable de progrĂšs. Le formidable dĂ©fi lancĂ© Ă lâhumain Ă chaque fois quâil est en relation est de savoir sâil va se laisser aller Ă dominer lâautre par la force ou sâil va ĂȘtre capable de le respecter sur la base de sa diffĂ©rence. Câest toujours dans la relation quâil pourra dĂ©couvrir â pour le meilleur comme pour le pire â oĂč il en est de son Ă©volution, au cĆur de sa condition humaine paradoxale. Le propre de lâhumain est sa capacitĂ© Ă la libertĂ©. Lâanimal, sauvage et non conditionnĂ©, ne se pose pas de questions. Il perçoit le rapport de force et rĂ©pond Ă la nĂ©cessitĂ© de son instinct il attaque, se soumet ou fuit. Lâhomme peut, lui aussi, rĂ©pondre Ă la nĂ©cessitĂ© de son instinct mais il a, lui, la libertĂ© que lui donne son sentiment dâĂȘtre. Lâhomme sent quâil sent et cela lui donne la libertĂ© dâagir conformĂ©ment ou non Ă ce ressenti. Seul lâhumain peut dĂ©cider de ne pas rĂ©pondre Ă une agression dont il est la victime. Il nâest pas contraint par la nĂ©cessitĂ© de ce quâil ressent parce quâil sait quâil le ressent. Câest ainsi que Socrate a pu ne pas se sentir contraint par ses juges et que Nelson Mandela a pu se sentir libre en prison. Câest sur la base de notre sentiment dâĂȘtre que nous pouvons devenir conscients, câest-Ă -dire capables dâobserver avec une perception claire, de ce qui se passe en nous et autour de nous, pour â sur la base de cette observation â dĂ©cider de nos comportements. La maniĂšre dont chacun de nous perçoit lâexpĂ©rience quâil a de lui-mĂȘme est dâautant plus dĂ©terminante que les forces qui lâen distraient en le poussant Ă lâinconscience sont trĂšs puissantes. Et les conditionnements alors ? Sâil est vrai que nous sommes le produit de nos conditionnements le produit de notre hĂ©rĂ©ditĂ© et le produit de notre Ă©ducation, il ne serait pas juste de dire que nous y sommes rĂ©ductibles. Chacun de nous peut se poser la question de savoir ce quâil fait de cette hĂ©rĂ©ditĂ©, de cette Ă©ducation. Prendre le contrĂŽle de sa vie ne nĂ©cessite lâautorisation de quiconque et personne nâa besoin pour cela mĂȘme si elles peuvent aider de conditions sociales ou Ă©conomiques favorables. Nous sommes humains et notre dĂ©fi est de ne pas nous laisser assujettir par nos conditionnements. MĂȘme si une statistique nous dit quâun tiers des adultes qui ont Ă©tĂ© victimes dâabus durant leur enfance commettent ensuite Ă leur tour des abus contre leurs propres enfants1, les psychologues nous disent aussi que la rĂ©silience est possible, ils la dĂ©finissent comme âla capacitĂ© Ă rĂ©ussir, Ă vivre et Ă se dĂ©velopper positivement, de maniĂšre socialement acceptable, en dĂ©pit du stress ou dâune adversitĂ© qui comporte normalement le risque grave dâune issue nĂ©gative. 2â LâĂȘtre humain nâest donc pas condamnĂ© Ă reproduire indĂ©finiment les mĂȘmes comportements appris. Tout homme est potentiellement capable de se remettre en cause, sur la base de son sentiment dâĂȘtre, de sa conscience dâĂȘtre. Le problĂšme de la violence. Câest avec cet Ă©tat dâesprit que je me propose dâaborder les problĂšmes dâagressivitĂ© et de violence dans la relation dâaide. Ainsi la question est-elle moins de se demander pourquoi un aidĂ© agressif aurait envie de ne plus lâĂȘtre que de rĂ©flĂ©chir Ă ce qui contraint cet aidĂ© Ă le devenir. Personne nâest agressif ou violent par nature, mais il arrive Ă tout le monde dâobĂ©ir Ă ses pulsions dâagressivitĂ© ou de violence. Chaque annĂ©e, plus de 2 millions de personnes dans le monde, meurent des suites de blessures dues Ă la violence. Un nombre bien plus important de personnes survivent Ă leurs blessures mais restent handicapĂ©es Ă vie3. Au moins une femme sur cinq Ă travers le monde a Ă©tĂ© physiquement ou sexuellement agressĂ©e par un ou plusieurs hommes Ă un moment ou un autre de sa vie. Un grand nombre de ces femmes, y compris des femmes enceintes et des jeunes filles, sont victimes dâagressions graves, soutenues et En France, avec plus de 160 000 tentatives et 12 000 dĂ©cĂšs par an, le suicide qui est une violence exercĂ©e contre soi-mĂȘme est plus meurtrier que les accidents de la route, il est la deuxiĂšme cause de dĂ©cĂšs des adolescents, tandis quâun quart des dĂ©cĂšs par suicide concerne les plus de 65 ans5. Dans le monde, 53 pays Ă©taient toujours en guerre en 2003. Parce quâil est devenu banal de dire que, dans notre sociĂ©tĂ© moderne, la violence est partout, les phĂ©nomĂšnes de violence seront sans nul doute une prĂ©occupation majeure des ĂȘtres humains du dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle. La violence dans le contexte particulier de lâhĂŽpital. Et lâhĂŽpital, comme tous les services publics, nâest bien sĂ»r pas Ă©pargnĂ© par la violence. Il faut savoir, par exemple, que les soignantes sont trois fois plus susceptibles que les autres professionnelles de santĂ© dâĂȘtre victimes de violence sur leur lieu de Au Royaume-Uni, 97% des infirmiĂšres ayant rĂ©pondu Ă une enquĂȘte, disaient connaĂźtre une infirmiĂšre qui avait Ă©tĂ© physiquement agressĂ©e au cours de lâannĂ©e Il est vrai quâelles subissent un double handicap en tant que femmes et en tant que soignantes. Cette forme particuliĂšre de violence quâest le harcĂšlement sexuel qui, lâexpĂ©rience le montre, tend Ă sâaggraver au fil du temps, frappe le personnel hospitalier Ă un niveau alarmant 69% du personnel interrogĂ© au Royaume-Uni, 48% en Irlande, 76% aux USA. Des Ă©tudes rĂ©centes font observer que, depuis quelque temps, les chambres des patients âcommunsâ ont remplacĂ© les unitĂ©s psychiatriques au palmarĂšs des zones oĂč se produisent le plus dâagression. Câest dans ce contexte que le ministĂšre de la SantĂ© a Ă©ditĂ© la âcirculaire du 15 dĂ©cembre 2000â portant sur le thĂšme de la prĂ©vention et de lâaccompagnement des situations de violence dans les Ă©tablissements de santĂ© et que la formation du personnel travaillant dans ces Ă©tablissements est devenue aujourdâhui doublement prioritaire, afin de protĂ©ger les soignants et de faire en sorte quâils nâaient pas eux-mĂȘmes un comportement violent ou gĂ©nĂ©rateur de violences. Il sâagit autant â dans ces formations sur lâagressivitĂ© et la violence â de permettre aux aidants de soulager leurs angoisses en les exprimant et en leur donnant du sens, que de leur apprendre Ă ne plus devoir en ĂȘtre les victimes, donc de les aider Ă ĂȘtre plus humains pour devenir vraiment aidants. Conflit ou violence ? Quand lâhomo sapiens est devenu sapiens, il a davantage utilisĂ© son intellect pour sophistiquer ses façons de tuer que pour sâhumaniser. Victime de ses peurs, il sâest convaincu que parce quâil voulait la paix, il nâavait pas dâautre choix que de prĂ©parer la guerre. Si vis pacem para bellum8. Comble de lâillusion, il a mĂȘme envisagĂ© que la crainte pouvait ĂȘtre le commencement de la sagesse, en confondant obligation et assentiment et sâest employĂ© Ă transformer un Dieu dâamour en un Dieu vengeur. Câest ainsi que, confondant conflit et violence, les hommes se sont habituĂ©s Ă considĂ©rer la violence comme inĂ©luctable. Incapables de voir plus loin que le bout de leur peur, ils en sont arrivĂ©s Ă estimer que la plus sĂ»re maniĂšre de rĂ©soudre un conflit avec lâautre Ă©tait dâanĂ©antir cet autre. Inconscients du fait que tenter dâanĂ©antir lâautre est le plus sur moyen pour que â se sentant humiliĂ© â lui ou ses descendants nâaient de cesse de se venger. Câest le cercle vicieux de la violence⊠qui se retourne contre celui qui avait tellement peur dâen ĂȘtre la victime⊠quâil lâa attirĂ©e ! Parfois, quand le sang a trop coulĂ©, marquant des gĂ©nĂ©rations entiĂšres, certains rompent la malĂ©diction et stoppent la spirale de la violence en ne rĂ©pondant pas. Mais cela ne dure jamais longtemps parce que les croyances, ancrĂ©es dans les peurs, ont la peau dure, comme celle qui prĂ©tend quâon peut sortir vainqueur dâun combat. Alors la violence se dĂ©chaĂźne Ă nouveau et bien vite âĆil pour Ćil, dent pour dent9â peut devenir âPour un Ćil les deux yeux, pour une dent toute la gueule10.â Câest ainsi que, quand les peurs sont installĂ©es, les hommes nâont pas dâautre choix que de fourbir leurs armes, Ă moins quâadoptant la politique de lâautruche, ils ne nient la rĂ©alitĂ© du conflit en prĂ©tendant quâil est prĂ©fĂ©rable de ne pas y prĂȘter attention. En fait, le conflit est naturel en ce sens quâil est inhĂ©rent Ă notre nature; câest parce que les intĂ©rĂȘts entre les ĂȘtres humains divergent quâils ont Ă gĂ©rer leurs contradictions. La loi de la diffĂ©rence est Ă lâĆuvre partout, ne pas lâaccepter, câest entrer dans le conflit âpĂšre de toute chose11.â Les hommes ne sentent pas que parce que nous voulons la paix, et que le conflit peut enfanter la guerre, il est toujours Ă prendre en considĂ©ration, jamais Ă nĂ©gliger et quâoser en prendre conscience, câest devenir capable de le rĂ©soudre. A lâinverse, le nier câest risquer dâen devenir lâesclave bourreau ou victime en entrant dans le jeu de la violence. Les hommes ne voient pas que devenir peu Ă peu responsable Ă©tymologiquement âavoir la rĂ©ponseâ, câest oser se situer face au conflit. Oui, le conflit est lĂ , je peux ne pas en avoir peur car il nâest pas la violence, ou plutĂŽt je peux faire en sorte quâil ne devienne pas violence. Comment vais-je mây prendre pour le rĂ©soudre dans le sens de ce qui est important pour la relation moi/lâautre ? Je sais que je ne suis pas seul et que jâai Ă me situer par rapport Ă la diffĂ©rence de lâautre. De quel cĂŽtĂ© vais-je me situer ? Du cĂŽtĂ© de celui qui attise le conflit ou du cĂŽtĂ© de celui qui le pacifie ? Le plus souvent, nous avons tellement peur du conflit que nous prĂ©fĂ©rons le nier, ne pas le voir. Nous entendons souvent des personnes dire âMoi je nâaime pas les conflits !â Comme si en nâaimant pas ce que la vie inĂ©luctablement nous propose, elle allait ne plus nous le proposer ! Le pire câest que ces paroles paraissent Ă certains plutĂŽt pacificatrices alors quâelles sont le lit sur lequel insidieusement la violence va pouvoir se propager. Je me mets la tĂȘte dans le sable et je prĂ©tends que tout est en Ă©quilibre alors que par nature, tout le temps, le dĂ©sĂ©quilibre guette Ă travers lâimpermanence des choses et des ĂȘtres et que la paix dâhier est chaque jour remise en cause. Le conflit est lĂ , prĂ©sent devant moi, prĂȘt Ă se mĂ©tamorphoser en violence, Ă moins que⊠je ne le considĂšre avec sĂ©rieux et que, sur la base de lâexpression de la vie qui enfante et devient sans cesse, je dĂ©cide de mây ouvrir pour le gĂ©rer harmonieusement. Avec sagesse et humour, un proverbe zoulou nous fait remarquer la vanitĂ© de la fuite âSi tu avances, on te lancera des sagaies; si tu recules, on te lancera des sagaies. Alors Ă quoi bon reculer.â Face Ă la rĂ©alitĂ© de âce qui estâ, face au conflit crĂ©ateur, nous nâavons pas le choix, tout juste la possibilitĂ© de sentir que la vie est lĂ qui nous attend Ă chaque seconde, que vivre câest devenir, avancer, et que cela est possible, malgrĂ© tout, le cĆur en paix. Oser reconnaĂźtre le conflit dans la relation dâaide. Le principal obstacle que rencontrent les personnes qui travaillent dans une relation dâaide, câest leur angĂ©lisme, qui leur fait penser que puisquâelles sont aidantes, toute situation conflictuelle nâa pas lieu dâĂȘtre dans une relation comme la leur. En fait, elles ont Ă dĂ©couvrir que câest lâinverse et que parce que la relation dâaide est un espace de souffrance, elle est par lĂ -mĂȘme un espace de conflit ! âNi bonnes, ni nonnes, ni connes !â scandaient les infirmiĂšres dans les manifestations de ces derniĂšres annĂ©es, en sentant bien lâimportance quâil y a Ă dĂ©mystifier leur rĂŽle dans la relation dâaide. Garder lâĂ©quilibre pour un aidant, câest arrĂȘter de sâinventer des rĂȘves dans lesquels son sentiment de gratitude ferait Ă©cho au sentiment de reconnaissance des aidĂ©s, quels quâils soient. Non pas que cela ne soit pas possible, mais admettons simplement que cela est rare. Il y a lĂ un deuil Ă faire les lieux de souffrance sont des lieux dâĂ©motion, plus particuliĂšrement des lieux dâexpression des sentiments dâinjustice et de colĂšre, donc des lieux propices aux conflits. Nâen dĂ©plaisent aux aidants qui en souffrent, conditionnĂ©s quâils sont par leur idĂ©alisme qui les empĂȘche de voir la rĂ©alitĂ©. Quand lâaidĂ© vit un bouillonnement intĂ©rieur trop fort, il peut lui arriver dâexploser, de dĂ©compenser, dâĂȘtre agressif et violent et si lâaidant ne le sait pas jâallais dire sâil ne sây attend pas, il en fera durement les frais. Mais, direz-vous, comme je lâentends souvent dans les formations que jâanime sur le thĂšme de la violence et de lâagressivitĂ© il faut que les aidĂ©s comprennent quâils doivent respecter les aidants ! Câest vrai quâil faut que les aidĂ©s le comprennent, mais ce nâest pas parce que nous le souhaitons quâils le feront, câest-Ă -dire quâils en seront capables. Dans la relation dâaide, mĂȘme si ce nâest pas parce quâils sont aidĂ©s que les aidĂ©s ont des droits particuliers, nâest-ce pas parce quâils sont aidants, Ă cause de la nature mĂȘme de leur rĂŽle, que les aidants sâexposent Ă recevoir les rĂ©actions Ă©motionnelles de ceux qui souffrent ? Jâai le sentiment que bien peu dâĂȘtres humains â et malheureusement dâaidants â sont conscients de la rĂ©alitĂ© des faits la plupart du temps, les gens tendus peuvent devenir dangereux, pour eux ou leur entourage. Les aidants nâont pas lâhabitude dâenvisager les aidĂ©s sous lâangle de leur dangerositĂ©, habituĂ©s quâils sont Ă les considĂ©rer sous lâangle de la pitiĂ©. Et pourtant les gens qui souffrent sont susceptibles dâĂȘtre plus dangereux que ceux qui ne souffrent pas, parce que leur souffrance engendre des tensions, tout aidant se retrouve donc, par la nature mĂȘme de la relation quâil tente dâĂ©tablir, plus enclin que dans les relations ordinaires Ă devoir gĂ©rer lâagressivitĂ© et la violence puisquâil a Ă faire Ă des gens qui souffrent. Dâautant plus que, de nos jours, les gens sont beaucoup moins impressionnĂ©s par les dĂ©tenteurs du pouvoir soignants, assistantes sociales, Ă©ducateurs, enseignants, par exemple. Par exemple, certaines personnes contraintes dâattendre aux Urgences sont incapables dâadmettre quâune personne dont le cas est jugĂ© plus grave que le leur puisse leur passer devant ! Et les soignants ont Ă gĂ©rer ces intolĂ©rances avant de pouvoir remplir leur rĂŽle de soignant. Câest vrai que le fait dâĂȘtre malade ou assistĂ©, dâĂȘtre handicapĂ©, ĂągĂ©, ou mĂȘme de souffrir ne donne aucun droit humain particulier et certainement pas celui de tyranniser les aidants. Nous ne pouvons pas admettre â par exemple â que sous prĂ©texte quâun malade se sent abandonnĂ© par sa famille, il sâautorise Ă ĂȘtre agressif vis Ă vis de ceux qui le soignent. Cependant, si la souffrance nâexcuse en rien lâutilisation de la violence, nous nous devons de constater que, de plus en plus souvent, elle force Ă lâexcĂšs et Ă la violence. Les exactions dont les aidants sont les tĂ©moins dans le contexte de toutes sortes de relations dâaide, tant du cĂŽtĂ© de lâaidĂ© que de celui de lâaidant en sont la preuve. Les attitudes gĂ©nĂ©rĂ©es par la peur du conflit. Quand lâaidant se propose dâaider, en appliquant les ordres Ă la lettre et en ayant peur de la rĂ©primande, il risque de se dĂ©shumaniser, câest-Ă -dire de ne plus ĂȘtre capable de se mettre Ă lâĂ©coute de ce quâil sent juste, ce qui est toujours dangereux pour la relation dâaide. Câest la confiance en soi qui doit ĂȘtre le moteur de la relation aidante, pas la peur ! Quand â je viens prĂ©cisĂ©ment dâen rencontrer encore le cas â un directeur de maison de retraite dit dâune façon mĂ©prisante Ă une infirmiĂšre quâil se fout quâelle se fasse rĂ©guliĂšrement frapper Ă coup de canne par Madame Z. alors quâelle lui noue les lacets de ses chaussures et quâil est hors de question pour lui de cĂ©der Ă sa demande dâĂȘtre accompagnĂ©e dâune collĂšgue, il prend la responsabilitĂ© de la rĂ©action en retour de cette infirmiĂšre le risque de la maltraitance12. Car plus nous imposerons nos demandes en Ă©ructant nos ordres et en faisant rĂ©gner la âterreurâ, plus nous obtiendrons la soumission ou la rĂ©volte, gĂ©nĂ©ratrices de comportements de maltraitance, parce que la violence est la mĂšre de la violence. La seule façon de permettre aux aidants de se sentir Ă la hauteur et de rĂ©pondre aux situations dĂ©licates, câest de les soutenir, de les Ă©couter et de ne pas les juger. Plus prĂ©cisĂ©ment de les former et de leur faire sentir quâon leur fait confiance13. Dans son dernier livre âLe souci de lâautreâ, qui sâinterroge sur la place de lâhumain Ă lâhĂŽpital en ce dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle, Marie de Hennezel, plaide pour la rĂ©ciprocitĂ© du respect entre lâaidant et lâaidĂ©. Elle dĂ©plore la tendance de beaucoup de soignants Ă tomber, malgrĂ© eux, dans ce quâelle nomme le âsystĂ©matismeâ, et en conclut que ce qui manque aux soignants câest une rĂ©flexion sur le sens et les limites des Le âsystĂ©matismeâ est ce qui conduit lâaidant Ă penser que lâaidĂ© ne devrait pas ĂȘtre comme il est, surtout quand ce quâil est lui pose problĂšme pour remplir le rĂŽle quâon lui a demandĂ© de jouer. Pour ne pas y cĂ©der, câest-Ă -dire pour ne pas nier le sens mĂȘme de la relation dâaide Ă lâautre, lâaidant a un recours, câest de se dire âJe prends cette dĂ©cision parce que je suis en accord avec moi-mĂȘme.â Ătre en accord avec soi-mĂȘme, câest parvenir Ă ĂȘtre en accord avec ce que lâon veut au plus profond de soi câest-Ă -dire avec le sens que lâon veut personnellement donner Ă son rĂŽle. Et câest la seule maniĂšre dâapprendre Ă se situer vis Ă vis des rĂšgles Ă©dictĂ©es par les institutions, comme vis Ă vis de lâagressivitĂ© ou de la violence des aidĂ©s. RĂ©cemment, en formation, jâai eu toutes les peines du monde Ă tenter de faire sentir Ă une aide-soignante, alors que jâĂ©tais aidĂ© en cela par une bonne partie du groupe que plus important que la rĂšgle qui disait que la toilette des personnes ĂągĂ©es devait ĂȘtre faite chaque matin, il y avait ce quâelle Ă©tait capable de percevoir âen son Ăąme et conscienceâ, du besoin de ce malade qui nâavait pas lâhabitude â par le passĂ© â de se laver chez lui plus dâune fois par semaine. âOn voit que ce nâest pas vous qui vous feriez rĂ©primander par la directrice !â me rĂ©pliquait-elle, non sans un certain bon sens. Dans un autre contexte, soumis Ă leur mauvaise conscience et Ă leur culpabilitĂ©, en fait Ă leur absence de maturitĂ©, il nâest pas rare que des familles exercent des pressions souvent insoutenables sur des soignants qui nây sont pas du tout prĂ©parĂ©s. Un fils, incapable dâaccepter la lente et pourtant naturelle dĂ©chĂ©ance de sa mĂšre, se retrouvera prisonnier psychologiquement de son dĂ©sir de la sauver. Il tentera par exemple dâexercer une forte pression sur cette aide-soignante en lui faisant sentir que si sa mĂšre ne mange pas, il lâen tiendra pour responsable. Câest ainsi que contrainte, aux abois, ne sachant plus que faire et se sentant personnellement en danger, lâaide-soignante aura beaucoup de mal, Ă ne pas exercer, Ă son tour, une pression nuisible sur sa pensionnaire en la forçant Ă manger ce quâelle ne veut pas manger. Lâaidant victime de sa propre violence. La violence subie est partout pour lâaidant qui nâa pas appris Ă ne pas en devenir la victime. Quand elle ne vient pas de lâautre, elle est une pulsion destructrice contre soi-mĂȘme la culpabilisation. Malheureusement beaucoup dâaidants, encore une fois contraints par leur idĂ©al de relation aidante, nâont pas dâautre choix que de culpabiliser Ă la moindre difficultĂ© vĂ©cue par lâaidĂ©. De mĂȘme que certains mĂ©decins en arrivent Ă faire de la mort une affaire personnelle, le risque de beaucoup dâaidants est de penser quâils sont responsables de lâĂ©chec personnel de celui quâils aident ou de la dĂ©gradation de lâĂ©tat dâun malade. Et donc ils sâen veulent, se critiquent de â soi-disant â nâavoir pas Ă©tĂ© Ă la hauteur, sans voir quâils ne sont en aucune maniĂšre les maĂźtres du destin de lâautre, et quâils ne peuvent que tenter de lâinflĂ©chir. En fait, ils confondent leur relation dâaide lâaction, avec le rĂ©sultat de leur relation dâaide le fruit de lâaction que trop souvent ils considĂšrent comme un dĂ». Sentir comment on a Ă agir est une chose, penser que cela doit absolument rĂ©ussir en est une autre, or â souvent â les aidants confondent les deux. Cette assistante sociale dĂ©bordĂ©e prend le temps dâĂ©couter un long moment, dans son bureau, ce chĂŽmeur de longue durĂ©e en plein dĂ©sarroi, elle lâĂ©coute parce âquâen son Ăąme et conscienceâ, elle sent quâil en a besoin. Elle apprend, quelques jours plus tard, quâen sortant de son bureau, il a fait une tentative de suicide. Bien quâayant pris soin de lâĂ©couter, il lui faudra beaucoup de luciditĂ© pour ne pas cĂ©der aux dĂ©mons du doute et de la mauvaise conscience. Pour que consciente de ce quâelle a senti devoir faire et ĂȘtre, elle ne se sente pas responsable de lâacte dĂ©sespĂ©rĂ© de lâaidĂ©. Nous pourrions dire que nous ne sommes responsables que de ce que nous faisons, jamais ce que nous aurions dĂ» faire. Câest cela, agir, au prĂ©sent, âen son Ăąme et conscience.â Câest quand il lâoblige Ă devoir rĂ©ussir que lâidĂ©al de lâaidant nâest pas son alliĂ© mais son bourreau. Oser se remettre en cause pour un aidant, câest se donner la possibilitĂ© de faire le deuil de sa toute puissance Ă soulager, Ă guĂ©rir, Ă aider⊠pour sâouvrir Ă lâhumble rĂ©alitĂ© du possible, dans un monde trop souvent mĂ©galomaniaque qui prend ses rĂȘves les plus fous pour la rĂ©alitĂ© et se retrouve victime de lâillusion quâil a lui-mĂȘme créée. Câest ainsi que â paradoxalement â câest lâespoir mĂȘme de lâaidant pour lâaidĂ© qui peut dĂ©naturer la relation dâaide. Les risques pour lâaidant. Que serait lâaidant dans la relation dâaide sâil nâĂ©tait plus contraint par le regard de lâautre ? Un aidant devenu libre dâaider ! Parfois, soumis par la contrainte que lui impose sa relation Ă son collĂšgue ou Ă son supĂ©rieur, lâaidant inhibe ses rĂ©actions, divisĂ© intĂ©rieurement entre ce quâil croit devoir faire et les contraintes quâexerce sur lui-mĂȘme sa peur de lâautre. Incompris, certains craquent, câest le âburn-outâ, la dĂ©pression, ils sâĂ©liminent eux-mĂȘmes Ă lâoccasion dâun Ă©vĂ©nement qui souvent, bien que peu important en soi, fait lâeffet de la goutte dâeau qui fait dĂ©border le vase. Je suis le tĂ©moin de ce refoulement Ă chaque formation que jâanime ou presque, quand, au dĂ©tour de lâĂ©vocation dâune expĂ©rience professionnelle, une ou plusieurs aidantes fondent en larmes, profitant de lâopportunitĂ© dâĂ©coute et de respect qui leur est proposĂ©e pour vider leur trop plein depuis si longtemps emmagasinĂ©. Chacun aura Ă lâesprit les symptĂŽmes des aidants sujets au âburn-outâ arrĂȘts-maladie, absentĂ©isme, dĂ©bordements Ă©motionnels non adaptĂ©s aux situations, incapacitĂ© Ă restreindre ses efforts comme Ă reconnaĂźtre ses propres besoins, incapacitĂ© Ă communiquer ses Ă©motions inhibition, sentiment du âĂ quoi bonâ, etc. Au niveau collectif, on assiste Ă un absentĂ©isme chronique, Ă une importante rotation du personnel, Ă une mauvaise coopĂ©ration entre les personnes, Ă des phĂ©nomĂšnes de âbouc Ă©missaireâ, Ă une dynamique de groupe nĂ©gative, Ă des critiques mutuelles et des absences dâinitiatives avec des attitudes nĂ©gatives et des rĂ©actions de repli sur soi. Alors que faire ? Maintenant que nous avons fait le tour des principales raisons qui expliquent que les aidants soient confrontĂ©s Ă la violence, nous allons voir les attitudes quâils peuvent mettre en place pour gĂ©rer un aidĂ© agressif ou violent. Comment permettre Ă lâaidant de sortir du cercle vicieux dâune relation qui peut lâamener Ă renier le sens mĂȘme de son rĂŽle ? Comment doit-il sây prendre pour rĂ©ussir Ă ne pas sâidentifier au rĂŽle de victime que son agresseur projette sur lui ? Autrement dit, comment doit-il sây prendre pour ne pas donner dans le panneau du rapport de force ? Que lâagresseur se prĂ©sente dans le rĂŽle de la personne quâil veut aider ou dans celui de son responsable, il faudra Ă lâaidant beaucoup de force et de maĂźtrise de soi pour ne pas cĂ©der Ă la panique dĂ©clenchĂ©e par lâaffrontement. Dâabord observer Ă quoi nous obĂ©issons. Lâattitude premiĂšre avec laquelle lâaidant se situera dĂšs le dĂ©but de la relation avec lâaidĂ© sera prĂ©pondĂ©rante la peur du conflit risque de lui en faire devenir trĂšs facilement la victime. Chacun de nous a dĂ©jĂ fait lâexpĂ©rience de la maniĂšre dont il se situe avec sa peur, dans une rue, face Ă un chien enfermĂ© dans une voiture. Notre peur risque fort dâĂ©veiller chez lui une propension Ă aboyer rageusement. âTrop souvent, lâagressĂ© timorĂ© communique Ă son agresseur des messages de soumission et de peur qui peuvent le conforter dans son dessein. LâagressĂ© doit rompre cette rationalitĂ© qui le mĂ©tamorphose, lentement et malgrĂ© lui, en victime. 15.â La difficultĂ© premiĂšre dans la gestion de lâagressivitĂ© ou de la violence de lâaidĂ© est la division de lâaidant dâun cĂŽtĂ© alertĂ© par son sentiment dâinsĂ©curitĂ© il sent bien que lâautre lui marche sur le pied, donc il se rebiffe ou se ferme et, de lâautre cĂŽtĂ©, conscient de son rĂŽle, il aimerait mettre tout en Ćuvre pour sâouvrir Ă la demande de lâautre. Câest son Ă©motion personnelle de peur qui est en fait un refus de lâautre tel quâil est qui est lâobstacle qui empĂȘche lâaidant dâentrer en relation pacifique avec lâaidĂ©. Martin Luther King disait ânotre problĂšme nâest pas de nous dĂ©faire de la peur mais de la maĂźtriser.â Or avant de la maĂźtriser et pour pouvoir la maĂźtriser, il faut lâaccueillir. MaĂźtriser sa peur, câest parvenir Ă gĂ©rer cette contradiction plutĂŽt que de rester Ă©cartelĂ© entre ces deux forces contradictoires je dois aider cette personne et je nâai quâune envie, câest de fuir ou de lui rentrer dedans. La capacitĂ© Ă lâhonnĂȘtetĂ© et Ă la sincĂ©ritĂ© avec soi-mĂȘme est ici prĂ©pondĂ©rante. Lâaidant aura-t-il la luciditĂ© de reconnaĂźtre son malaise et son insĂ©curitĂ© plutĂŽt que de les nier sous prĂ©texte que ces Ă©motions ne sont pas conformes Ă son rĂŽle ? Voir quâil a peur donc quâil ne sâidentifie pas Ă son insĂ©curitĂ© lui donne la possibilitĂ© de la comprendre et de la gĂ©rer, en un mot de faire avec de la maĂźtriser et non pas de la refouler en se racontant lâhistoire fausse de sa sĂ©rĂ©nitĂ©. RĂ©capitulons Un aidant qui nâa pas peur de lâaidĂ© peut entrer en relation dâaide, câest-Ă -dire sâouvrir Ă lâaidĂ©. Un aidant qui a peur de lâaidĂ© peut â dĂšs lors que conscient de sa peur, il ne la nie pas mais lâaccueille â maĂźtriser sa peur et entrer en relation dâaide, câest-Ă -dire sâouvrir Ă lâaidĂ©. Un aidant qui a peur de lâaidĂ© ne peut pas â inconscient de sa peur et la niant, la refoulant au plus profond de lui â maĂźtriser sa peur et entrer en relation dâaide, câest-Ă -dire sâouvrir Ă lâaidĂ©. La seule maniĂšre de pouvoir gĂ©rer la violence de lâautre commence, pour lâaidant, par oser constater lâeffet quâelle lui fait, car câest parce quâil lâaura constatĂ©, et quâil se sera ouvert Ă ce quâil aura constatĂ©, quâil pourra commencer Ă envisager sa relation Ă lâautre. Lâobservation de soi est donc prĂ©pondĂ©rante parce quâelle conditionne la possible maĂźtrise de soi. ReconnaĂźtre honnĂȘtement son insĂ©curitĂ© et sa peur. Il faut dĂ©jĂ un certain entraĂźnement Ă la connaissance de soi câest-Ă -dire Ă la confrontation avec âce qui estâ en soi, pour oser reconnaĂźtre sa peur. Le plus souvent, notre peur se prĂ©sente Ă nous masquĂ©e parce que depuis notre plus jeune Ăąge, nous avons appris Ă la nier, notamment pour faire plaisir Ă nos Ă©ducateurs. Nous Ă©tant dĂ©fendus dâavoir peur, nous sommes arrivĂ©s Ă croire que nous nâavions pas peur. Comment ? En nous racontant des histoires sur les autres. La meilleure façon que nous ayons trouvĂ©e de ne pas montrer nos Ă©motions Ă©tant de parler de celles des autres, nous avons focalisĂ© notre attention sur celles des autres. Ainsi cet enseignant en arrive-t-il Ă justifier sa rĂ©ponse agressive Ă un Ă©lĂšve en prĂ©tendant que celui-ci nâa pas Ă lui parler avec ces mots-lĂ . LĂ , nous tombons dans le rapport de forces et sa justification⊠dupes de nous-mĂȘmes, nous nous âangĂ©lisonsâ, grĂące Ă lâalibi de la bonne conscience. Et le tour est jouĂ© ! Remarquez avec quelle aise, dĂšs que nous ne comprenons pas les rĂ©actions de lâautre, nous nous protĂ©geons avec nos jugements, les plus hĂątifs Ă©tant souvent les plus efficaces. âPourquoi âilâ rĂ©agit comme ça ? Laisse, câest un con !â On connaĂźt lâĂ©ternel argument des personnes en Ă©tat de guerre je cesserai de lui taper dessus quand il cessera de me taper dessus. Et la violence se trouve ainsi logiquement justifiĂ©e et cela dure, dure ! La maĂźtrise de soi dans une relation conflictuelle demande donc prĂ©alablement Ă celui qui la pratique; une luciditĂ© particuliĂšre vis Ă vis de ses peurs et de ses malaises. En fait, câest parce que je vois ce qui suscite mon Ă©motion que je suis moins dĂ©pendant dâelle. Si vous souhaitez y voir plus clair dans votre relation conflictuelle avec un aidĂ©, arrĂȘtez-vous quelques instants et rĂ©pondez pour vous-mĂȘme, en toute honnĂȘtetĂ©, Ă ces questions Dans ma relation dâaide, jâai les plus grosses difficultĂ©s avec⊠Quand les choses ne vont pas bien avec cette personne, jâai tendance à ⊠En fait je vis une Ă©motion de⊠Dans ce contexte, mon besoin rĂ©el est⊠Devenir plus lucide et conscient de soi. Nous avons vu ce qui nous empĂȘche de âvoirâ, intĂ©ressons-nous maintenant Ă ce qui favorise notre luciditĂ©. Dâabord notre dĂ©termination, notre intention dây voir clair et de ne plus nous laisser mener par nos schĂ©mas inconscients16. Ensuite des exercices simples Ă pratiquer pour nous aider Ă retrouver cette âconscience de soiâ que nous perdons dans lâĂ©motion, happĂ©s que nous sommes par le rĂŽle que notre agresseur voudrait nous faire jouer La simple respiration consciente, permet de nous retrouver âchez nousâ, de renouveler notre Ă©nergie et de rĂ©-oxygĂ©ner notre cerveau17. La pratique rĂ©guliĂšre du yoga, du taĂŻ-chi ou des arts martiaux contribuera largement Ă notre capacitĂ© Ă mettre notre conscience dans le fameux âharaâ des japonais18, câest-Ă -dire le ventre, lieu de la force vitale. Le but Ă©tant de parvenir Ă une disponibilitĂ© telle vis-Ă -vis de nous-mĂȘme que nous ne nous laisserons pas distraire ou menacer par lâextĂ©rieur. Avoir une vue dâensemble Câest sur la base dâune conscience Ă©largie que lâaidant pourra sâouvrir Ă lâaidĂ© sans risquer dâen faire les frais. LĂ , il pourra observer la totalitĂ© de la relation câest-Ă -dire ses deux points de vue âCe que lâautre est pour moiâ ce que lâaidĂ© est pour lâaidant le plus souvent un aidĂ© parmi tant dâautres, occupant un petit espace de son temps dans une journĂ©e trĂšs remplie. âCe que je suis pour lâautreâ ce que lâaidant est pour lâaidĂ© le plus souvent une personne qui compte, dont il a besoin et qui occupe un moment trĂšs important dans de son temps Ă lui. Parce quâil sait que la relation dâaide demande Ă ce que sa perception ne soit pas limitĂ©e Ă son seul point de vue, lâaidant peut devenir capable de lâĂ©largir Ă une vue dâensemble. Dans le contexte de la relation Ă un aidĂ© rĂ©actif et dangereux, lâaidant aura particuliĂšrement besoin de prĂ©sence, de sang-froid et de vue dâensemble, notamment pour parer au danger qui menace. Se relier Ă lâaidĂ©. Enfin, cela va ĂȘtre le moment pour lâaidant de se relier Ă son interlocuteur. De se souvenir que lâagressivitĂ© ou la violence de celui-ci ne sont que le produit de la frustration de ses besoins, câest-Ă -dire de souffrances depuis trop longtemps refoulĂ©es. On pourrait dire de reconnaĂźtre la personne humaine sous le masque de lâapparence. Comme le dit le poĂšte Rilke âPeut-ĂȘtre tous les dragons de notre vie ne sont-ils que des princesses qui attendent de nous voir agir juste une fois avec beautĂ© et courage. Peut-ĂȘtre tout ce qui est terrible est, dans sa plus profonde essence, quelque chose dâimpuissant qui a besoin de notre amour.â Il ne sâagit pas dâĂȘtre naĂŻf ou de sâillusionner mais dâoser voir la rĂ©alitĂ© humaine telle quâelle est la violence prĂ©sente est toujours le rĂ©sultat de quelque chose qui nâa pas Ă©tĂ© entendu chez quelquâun et qui veut se faire entendre. Alain Peyrefitte, alors ministre de la justice du gouvernement du PrĂ©sident Giscard dâEstaing Ă©crivait dans son âRapport sur la violenceâ Le Monde du 3 aoĂ»t 1977 âQuand il nâest plus possible de parler, ni de comprendre, quand on ne veut plus subir, alors naĂźt la violence, pour affirmer que lâon existe.â Se souvenir de cela câest devenir capable de ne pas rĂ©agir Ă la violence sur le mode âĆil pour Ćil, dent pour dent9.â Se souvenir de cela, câest aussi devenir capable de trouver en soi la rĂ©ponse aidante appropriĂ©e Ă lâaidĂ© plutĂŽt que dâĂȘtre hypnotisĂ© par le dragon. DĂ©jouer le risque pour la relation dâaide. La plupart du temps, lâaidant, victime de ses propres dĂ©mons, câest-Ă -dire de son Ă©motion qui lui fait interprĂ©ter lâĂ©motion de lâaidĂ© dâune façon monstrueuse pour lui aidant, nâa dâautre recours que dâessayer dâendiguer la violence de lâaidĂ© par des raisonnements, des paroles dures ou des interdits. Câest justement parce que la guerre est dĂ©clarĂ©e chez lâautre quâil convient surtout de ne pas le bĂąillonner ! Vouloir interdire lâexpression dâun aidĂ© qui se sent victime dâune injustice par exemple, câest non seulement sâempĂȘcher de pouvoir lâaider pour longtemps, mais surtout vouloir avec notre corps obstruer un barrage qui cĂšde ! Quelle maladresse ! Les paroles maladroites parler âsurâ lâautre avec des reproches, vouloir le convaincre en lui disant comment il devrait ĂȘtre et le raisonner en lui expliquant ce quâil devrait faire, sont non seulement inappropriĂ©es mais nuisibles pour tout le monde parce quâelles vont exactement Ă lâencontre du but recherchĂ©. En fait, plus on dit Ă une personne agressive ou violente quâelle ne devrait pas ou nâa aucune raison dâĂȘtre agressive ou violente, plus on renforce son agressivitĂ© et sa violence. La premiĂšre attitude que nous avons Ă adopter devant la violence est de la reconnaĂźtre, câest-Ă -dire de ne pas lui rĂ©sister, car câest justement sur la base de la non-rĂ©sistance que nous pourrons la calmer, mĂȘme et surtout parce que nous la trouvons dangereuse et injuste. Le sens de la relation dâaide nâest pas de maĂźtriser lâaidĂ©, mais de lâaider Ă ce quâil se maĂźtrise; et pour rĂ©ussir cela, lâaidant doit pouvoir compter sur sa propre maĂźtrise. Lorsque quelquâun est agressif, il est submergĂ© par une Ă©nergie dĂ©vastatrice qui lâenvahit et tout ce qui vient âtoucherâ cette Ă©nergie en dĂ©cuple les forces. Au contraire sâil nây a pas de rĂ©sistance, les Ă©nergies sâĂ©coulent, la violence ayant toujours besoin de trouver Ă qui se confronter pour exister. Car voici comment fonctionne lâĂȘtre humain non contrĂ© dans son agressivitĂ© âaprĂšs plusieurs essais infructueux pour allumer son briquet, un homme le jette par terre et le piĂ©tine, dans un accĂšs de colĂšre. Et puis, il le ramasse, lâessuie et regarde sâil nâest pas Tout ce que nous avons Ă faire en tant quâaidant, quand nous sommes confrontĂ©s Ă lâagressivitĂ© et Ă la violence de lâaidĂ©, câest de ne surtout pas toucher Ă son endroit sensible, surtout de ne pas y faire la moindre allusion et â si possible â dâattendre tranquillement que ça passe. Pourquoi ? âParce quâil est inutile dâaccomplir des actions qui sont immĂ©diatement annulĂ©es par la rĂ©action de forces Ă©gales et opposĂ©es20.â Il vaut donc mieux pour lâaidant quâil sache ne pas mettre de lâhuile sur le feu et laisser retomber la pression. Trouver la rĂ©ponse appropriĂ©e⊠La conscience rĂ©aliste des forces en prĂ©sence nous invite Ă simplement tenter dâapaiser ce que nous ne pouvons pas endiguer et le seul moyen que nous ayons pour apaiser un fleuve en crue, câest de lui donner un lit afin quâil sâĂ©coule câest-Ă -dire, en lâoccurrence, une oreille attentive, une Ă©coute neutre. Nous pouvons mĂȘme lui faire sentir que nous sommes tout Ă fait dâaccord pour quâil sâĂ©coule dans le lit que nous avons prĂ©parĂ© pour lui aprĂšs tout, ne sommes-nous pas au cĆur de notre rĂŽle dâaidant ? LâexcĂšs Ă©nergĂ©tique pousse celui qui en est la victime Ă la dĂ©charge. Comment lâaidant va-t-il sây prendre pour permettre Ă cette Ă©nergie, neutre en soi mais potentiellement dĂ©vastatrice, de se rĂ©guler ? âŠrĂ©habiliter le comportement de lâaidĂ©. Lâune des plus grandes intuitions de Freud, au dĂ©but du siĂšcle dernier, a Ă©tĂ© de substituer la non connaissance des causes de certains comportements Ă lâabsence de cause. PlutĂŽt que de dire quâil nây a pas de cause au comportement de cet homme et de le qualifier de fou, dire quâil y a une cause que moi aidant, je peux, par exemple, ne pas cerner encore, et que cet homme est malade. Si cet aidĂ© se conduit comme il se conduit, il a forcĂ©ment une raison juste pour lui, câest Ă lâaidant de la dĂ©coder, si possible. La raison peut sembler, Ă lâaidant, stupide, dangereuse ou inappropriĂ©e, mais elle est toujours valable aux yeux de lâaidĂ©. La comprĂ©hension est libĂ©ratrice pour les deux parties, elle est libĂ©ratrice pour lâaidant qui comprend les raisons pour lesquelles lâaidĂ© a agi comme il a agi et qui par lĂ mĂȘme se dĂ©tend, elle est Ă©galement libĂ©ratrice pour lâaidĂ© qui se sent compris par lâaidant. Le simple fait de rĂ©habiliter la raison de son agressivitĂ© ou de sa violence aura pour effet de faire tomber la pression causĂ©e par son Ă©motion. Et puis, lâart de lâaidant nâest il pas de comprendre mieux lâaidĂ© que celui-ci ne se comprend lui-mĂȘme ? Lâaidant âcomprenantâ, donc dĂ©tendu, ne peut plus se fĂącher, ce qui lui permet dâaider vraiment celui avec lequel il est dĂ©sormais reliĂ©. La finesse avec laquelle lâaidant procĂ©dera sera bien sĂ»r trĂšs importante. Les personnes Ă qui je propose en formation de travailler cette attitude, dĂ©couvrent quâelle nâest pas une technique qui peut ĂȘtre apprise avec la tĂȘte, on ne peut pas jouer Ă celui qui comprend les raisons de lâagressivitĂ© de lâautre cela sâappellerait du cynisme ou de la manipulation, de la part dâun aidant victime de son insĂ©curitĂ© et la relation dâaide disparaĂźtrait, mais on peut les comprendre avec authenticitĂ©, câest-Ă -dire avec la totalitĂ© de soi-mĂȘme rĂ©unie la tĂȘte qui pense, le cĆur qui ressent et le corps qui agit et montre. Câest cela, âĂȘtre en relation dâaideâ. Si, unifiĂ© en lui-mĂȘme, lâaidant parvient simplement Ă faire sentir Ă lâaidĂ© agressif quâil est totalement en accord avec lui pour par exemple que, dans les circonstances prĂ©sentes, il ait agi comme il a agi et sâil lui montre quâil est totalement en accord avec lui, câest parce quâil ne veut pas que cela dure et quâil souhaite ramener la paix, alors, instantanĂ©ment, lâĂ©nergie dâagressivitĂ© de lâaidĂ© sâapaisera parce que, prĂ©parant la guerre et comptant sur la rĂ©sistance, il se retrouvera face au vide de lâabsence dâadversaire. Un peu comme une flamme qui, subitement sans air, sâĂ©teint. Si de plus, il parvient Ă lui faire sentir quâil comprend pourquoi il agit comme il agit, pourquoi il se montre comme il se montre, alors il permettra Ă lâĂ©nergie de la personne agressive de sâĂ©couler. Lâattitude de rĂ©ponse comprend deux mouvements distincts Celui de lâacceptation inconditionnelle reconnaissance par lâaidant de ce que lâaidĂ© a Ă©tĂ©. Celui de la comprĂ©hension reconnaissance par lâaidant de la raison â valable pour lâaidĂ© â qui fait quâil a Ă©tĂ© ce quâil a Ă©tĂ©. Parfois, certains aidants en position dâinsĂ©curitĂ© objecteront en souriant ironiquement âmais ne croyez-vous pas quâil va en profiter ?â Ils confondent alors la comprĂ©hension de la raison de lâautre avec le laxisme ou la dĂ©mission, car comprendre lâautre nâest pas âĂȘtre dâaccordâ avec lui; câest une attitude qui demande Ă lâaidant une participation active. Comprendre que cette personne ĂągĂ©e enfermĂ©e malgrĂ© elle depuis 6 mois dans une maison de retraite nâa pas, pour le moment, dâautre recours que de frapper Ă coup de canne tous les soignants qui passent Ă sa portĂ©e, nâempĂȘche Ă©videmment pas lâaidant de tout faire pour Ă©viter les coups ! Il sera toujours clair pour lâaidant que lâattitude violente de lâaidĂ© nâest pas juste et quâelle est un manque de respect. Câest justement parce quâil sait que cette attitude nâest pas juste quâil ne la cautionne pas en rentrant dans son jeu et quâil nâa pas la naĂŻvetĂ© de croire quâen confrontant cette personne ĂągĂ©e Ă la rĂ©alitĂ©, câest-Ă -dire en lui mettant des limites, il parviendra Ă faire cesser sa violence. Comprendre une attitude violente permet Ă lâaidant de ne plus en avoir psychologiquement peur, donc lâaide notamment Ă ne plus avoir besoin de porter sur elle des jugements nĂ©gatifs. Face Ă la violence de lâaidĂ©, lâaidant a Ă Ă©valuer la gravitĂ© de la situation et Ă agir, pas Ă la juger avec ses peurs. Dans la pratique, âimaginez que votre fils se rĂ©veille un matin et sâaperçoive quâil est dĂ©jĂ tard. Il dĂ©cide de rĂ©veiller sa petite sĆur, afin quâelle ait le temps de prendre son petit dĂ©jeuner avant de se rendre Ă lâĂ©cole. Il se trouve quâelle est de mauvaise humeur et quâau lieu de lui dire âMerci de mâavoir rĂ©veillĂ©eâ, elle dise âTais-toi ! Laisse-moi tranquille !â et lui donne un coup. Il va probablement se fĂącher, pensant âJe lâai gentiment rĂ©veillĂ©e. Pourquoi donc mâa-t-elle frappĂ© ?â Il aura peut-ĂȘtre envie de venir dans la cuisine vous en parler, ou mĂȘme de lui rendre son coup. Mais alors il se souvient que sa sĆur a beaucoup toussĂ© pendant la nuit et il se dit quâelle doit ĂȘtre malade. Elle sâest peut-ĂȘtre comportĂ©e ainsi Ă cause de cela. A ce moment prĂ©cis, il comprend et nâest plus fĂąchĂ© du NâĂ©tant plus fĂąchĂ© du tout, il peut la regarder avec un sourire bienveillant et se sentant regardĂ©e ainsi, sa petite sĆur, pourra sans doute se dĂ©tendre et mĂȘme sâexcuser ! Câest en les comprenant que lâaidant peut soulager les souffrances de lâaidĂ© et permettre Ă son agressivitĂ© de se mĂ©tamorphoser. Câest parce que cette personne ĂągĂ©e ne se sentira pas jugĂ©e mais comprise, quâelle osera exprimer verbalement lâinjustice quâelle ressent dâavoir Ă©tĂ© mise en maison de retraite par ses enfants, sans son consentement, et quâelle nâaura plus besoin de lâexprimer par des coups de canne. La maĂźtrise de soi reliĂ©e Ă la comprĂ©hension de lâautre ne peut jamais trouver son fondement dans le âje dois le faireâ, mais dans le âje sens que je peux le faire et que câest juste ici et maintenantâ. Pour conclure. Ainsi vous savez maintenant que le conflit nâentraĂźne pas nĂ©cessairement lâĂ©chec de la relation, tout dĂ©pend de la maniĂšre dont il est gĂ©rĂ©. Vous savez que dans le conflit, il est possible dâĂ©viter les procĂšs dâintention et les invectives en diffĂ©renciant la personne de son acte. Vous avez compris que la peur de se âfaire avoirâ est lâobstacle qui nous empĂȘche de nous ouvrir Ă lâautre, quâil soit agressif ou mĂȘme violent. Vous avez compris quâune communication vraie ne prĂ©suppose pas de dire Ă lâautre ce que lâon pense de lui et ce quâil devrait faire, mais demande au contraire que nous soyons ouvert Ă lui et que nous le comprenions en le lui montrant, sans pour cela devoir nĂ©gliger ce que nous ressentons. Vous avez compris que de recourir Ă la violence, câest ne pas voir plus loin que le bout de son nez⊠parce que lâhistoire des relations humaines nous montre que la victime nâa de cesse de prendre sa revanche, Ă moyen ou Ă long terme et que seules lâĂ©coute et la comprĂ©hension permettent Ă un aidant dâaider tout en se prĂ©servant, en se prĂ©servant en particulier de juger. Car comme le disait AndrĂ© Malraux âAvant de juger, il faut comprendre et quand on a compris, on nâa plus envie de juger.â Notes 1 Archives de mĂ©decine pĂ©diatrique et de mĂ©decine de lâadolescent, Mai 2000. 2 CitĂ© par Boris Cyrulnik, âUn merveilleux malheurâ, Ăditions Odile Jacob, 2002, page 8. 3 Bulletin dâinformation de lâOMS No 241, Juin 2000. 4 Organisation mondiale de la santĂ©, Violence against women a priority health issue, Violence contre les femmes une question de santĂ© prioritaire 1997. 5 Source Ăvolution des suicides sur une longue pĂ©riode, Direction de la recherche des Ă©tudes, de lâĂ©valuation et des statistiques, aoĂ»t 2002. 6 MacKay C 1994, Violence to health care professionals a health and safety perspective Violence contre les professionnels des soins de santĂ© une perspective soucieuse de santĂ© et de sĂ©curitĂ©. 7 Fiche dâinformation du CII Conseil International des InfirmiĂšres sur la violence, 1999. 8 âSi tu veux la paix, prĂ©pare la guerreâ, formule de lâĂ©crivain latin VĂ©gĂšce, auteur, Ă la fin du IVĂšme siĂšcle aprĂšs JC, dâun TraitĂ© de lâart militaire. 9 Slogan de la loi du talion, loi selon laquelle la sentence est Ă©quivalente Ă lâoffense. En vigueur avec le code dâHammourabi, roi de Babylone, 1792-1750 avant JC. Avant le Talion, il existait des lois primitives basĂ©es sur le principe de la vengeance personnelle. 10 Paul Vaillant-Couturier, journaliste et homme politique français, membre du PCF 1892-1937. 11 HĂ©raclite dâĂphĂšse, philosophe prĂ©socratique grec 550-480 av. JC. 12 Voir mon article intitulĂ© âPrĂ©vention de la maltraitance douceurs et violences ordinaires en maison de retraite et en long sĂ©jourâ. 13 Voir mon article intitulĂ© âLe risque du manager en Ă©tablissement de santĂ© ne pas savoir sây prendre avec ses collaborateursâ. 14 Marie de Hennezel, âLe souci de lâautreâ, Ăditions Robert Laffont, 2004, page 112. 15 Eirick Prairat, âDe lâinsĂ©curitĂ© Ă la maĂźtrise de soiâ. Lâaction non-violente, guide thĂ©orique et pratique, Non-Violence ActualitĂ©. 1985. 16 Voir mon article intitulĂ© âVoir ses schĂ©mas Ă lâĆuvre pour y renoncerâ. 17 Voir lâexercice intitulĂ© âApprendre Ă se dĂ©tendreâ. 18 Vous pourrez lire avec profit le livre de DĂŒrkheim, âHara, centre vital de lâhommeâ, Ăditions Le Courrier du Livre, 1989. 19 Itsuo Tsuda, âLe non-faireâ, Ăditions Le Courrier du livre, 1985. 20 Arnaud Desjardins, âRegards sages sur un monde fouâ, Ăditions La Table Ronde, 1997. 21 Thich Nhat Hanh, La sĂ©rĂ©nitĂ© de lâinstantâ, Ăditions Dangles, 1992. © 2004 Renaud PERRONNET Tous droits rĂ©servĂ©s. âââââ Moyennant une modeste participation aux frais de ce site, vous pouvez tĂ©lĂ©charger lâintĂ©gralitĂ© de cet article 15 pages au format PDF, en cliquant sur ce bouton âââââ- Pour aller plus loin, vous pouvez lire sur ce site Pourquoi un travail thĂ©rapeutique ? Vous pouvez Ă©galement tĂ©lĂ©charger les fiches pratiques inĂ©dites Comment sây prendre pour faire une critique Ă lâautre ? 14 points pour rĂ©gler ses conflits sans se perdre Comment sây prendre avec un aidĂ© agressif ? La ligne de conduite de lâĂ©coute ĂVOLUTE Conseil est un cabinet dâaccompagnement psychothĂ©rapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes rĂ©ponses. Avertissement aux lectrices et aux lecteurs Il est possible que les idĂ©es Ă©mises dans ces articles vous apparaissent osĂ©es ou dĂ©concertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expĂ©rience, je ne vous invite pas Ă croire ces idĂ©es parce quâelles sont Ă©crites, mais Ă vĂ©rifier par vous-mĂȘme si ce qui est Ă©crit et que peut-ĂȘtre vous dĂ©couvrez est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre dâen tirer vos propres conclusions et peut-ĂȘtre de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes. 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CEQUâIL FAUT SAVOIR. Lorsquâun cadre formateur de lâinstitut de formation en soins infirmiers vous rencontre, son objectif principal est dâĂ©valuer votre capacitĂ© Ă suivre la formation. En effet, il veut sâassurer que les annĂ©es dâĂ©tudes ne vous poseront pas de difficultĂ©, que vous savez ce qui vous attend durant les cours et
La frustration est une Ă©motion humaine, mais qui a tendance Ă nous tirer vers le bas. Faites notre test et dĂ©couvrez comment la gĂ©rer !15 OCT. 2018 Lecture min. Nous devons chaque jour faire face Ă des frustrations, qu'elles soient pratiquement indĂ©celables ou immenses. La somme de toutes ces frustrations peut vite faire exploser en nous la colĂšre, nous portant prĂ©judice sur le plan personnel et professionnel. Faites notre test et dĂ©couvrez nos conseils pour gĂ©rer votre frustration ! Test quelle est votre tolĂ©rance Ă la frustration ? DĂ©passer les frustrations La frustration est une Ă©motion apparaissant lorsque les circonstances ne se dĂ©roulent pas comme on l'avait prĂ©vu. On se sent tirĂ© en arriĂšre, incapable d'atteindre ce que l'on souhaite, et les solutions semblent hors de portĂ©e. On se sent si proche de la solution, et pourtant si loin, et la frustration prend toute la place. Elle est importante car elle nous prouve que nous sommes retenus par des barriĂšres, limites et habitudes que nous nous imposons. Nous sommes la propre raison de notre frustration, et sommes la seule personne qui peut nous libĂ©rer de ce cycle. Si on ne parvient pas Ă le faire, la frustration continue peut limiter notre progression, rĂ©sultant en une pensĂ©e pessimiste et une baisse de l'estime de soi. Car oui, la frustration peut immobiliser nos actions et le processus de pensĂ©e rationnelle, menant Ă des pĂ©riodes d'indĂ©cision. Une frustration Ă long terme peut aussi donner la sensation d'ĂȘtre submergĂ©e, activer le stress et la dĂ©pression. La frustration cause aussi de l'impatience, rend plus agressif et colĂ©rique, et plus longtemps l'on souffre de frustration, plus ces Ă©motions sont fortes. Comprendre les signes de frustration Avant d'apprendre Ă gĂ©rer la frustration, il est important de prendre conscience des signaux prĂ©coces. Plus tĂŽt on prend le contrĂŽle de nos pensĂ©es frustrantes, plus rapidement on peut s'en dĂ©barrasser, et mieux on apprend Ă rĂ©soudre nos problĂšmes existentiels. De façon externe, la frustration se manifeste par une forme de rĂ©sistance. Par exemple, on peut avoir suivi une constante dans notre progression, puis quelque chose arrive soudain qui nous bloque et paralyse nos efforts. On comprend qu'on devrait ĂȘtre capable de dĂ©passer cet obstacle, sans paraĂźtre contrĂŽler totalement contrĂŽler les circonstances c'est ce qui cause la frustration. Nous ne parvenons simplement pas Ă atteindre nos attentes, et sommes frustrĂ©es car nous savons que nous pouvons faire mieux. De façon interne, nos frustrations se manifestent comme rĂ©ponses Ă des inadĂ©quations perçues, faiblesses et limitations. Par exemple, on peut ĂȘtre frustrĂ©e parce qu'on se sent incapable de gĂ©rer un problĂšme, faible ou inadĂ©quate d'une certaine façon. On ne se sent pas capable, alors que nos attentes initiales nous disent le contraire nous devons dĂ©passer ces insuffisances ou changer nos faiblesses en forces pour traverser cette situation avec succĂšs. Que faire lors d'un moment de frustration ? La façon dont on rĂ©pond Ă la frustration Ă son apparition dĂ©termine l'efficacitĂ© et la rapiditĂ© avec laquelle on pourra en sortir. Si on rĂ©pond de façon appropriĂ©e Ă la frustration, on trouvera rapidement un chemin pour aller de l'avant. Dans le cas contraire, lorsqu'elle nous submerge, on risque de faire les mauvais choix et de prendre de mauvaises dĂ©cisions. Recadrez votre frustration changez de point de vue sur la frustration, ne la voyez plus comme quelque chose qui bloque votre progrĂšs, mais comme une opportunitĂ© de dĂ©couvrir une nouvelle voie pour aller de l'avant qui vous sera bĂ©nĂ©fique sur le long terme. Voyez la frustration comme un dĂ©fi vous permettant de vous amĂ©liorer, d'apprendre quelque chose, soyez curieuxse Ă propos de cette frustration et posez-vous des questions pour mieux apprendre de cette expĂ©rience. Voyez les Ă©vĂ©nements diffĂ©remment prenez le temps de voir la situation d'une autre façon. En cas de problĂšme, nous continuons Ă voir les choses comme nous les avons toujours vues, ce qui nous frustre car nous finissons piĂ©gĂ©es dans les limites de notre propre esprit. Incapables de voir au-delĂ de nos habituels patrons de pensĂ©es, nous nous sentons coincĂ©es. Lorsque cela arrive, nous devons voir la situation d'un autre point de vue, par exemple de celui d'une tierce personne qui regarderait la situation et la jugerait Ă sa façon pour aller de l'avant. Concentrez-vous sur ce qui est important en cas de frustration, vous devez absolument prendre le contrĂŽle de votre esprit. Concentrez-vous sur des choses qui vous aideront Ă traverser ce problĂšme avec succĂšs, plutĂŽt que d'autres qui vous donnent la sensation d'ĂȘtre piĂ©gĂ©e. Concentrez-vous sur ce que vous voulez, sur les solutions qui vous aideraient Ă avancer, sur ce que vous dĂ©sirez rĂ©ussir. Prenez le temps de visualiser les issues positives que vous souhaitez atteindre afin de fixer votre esprit et de lui offrir une plateforme pour stimuler votre imagination. Prenez ensuite des dĂ©cisions en consĂ©quence pour vous sortir de cette frustration. DĂ©tachez-vous Ă©motionnellement s'attacher Ă©motionnellement Ă une situation frustrante n'est pas conseillĂ©, car cela empĂȘche de l'approcher de façon dĂ©tachĂ©e et claire. Lorsque la frustration frappe, essayez de vous dĂ©tacher Ă©motionnellement et physiquement de la situation. Profitez-en pour re-prioriser vos activitĂ©s et voir le cĂŽtĂ© positif. GĂ©rer la frustration Pour gĂ©rer la frustration, il faut absolument rester positifve et proactifve ne tombez pas dans le piĂšge consistant Ă vous apitoyer sur votre sort, empĂȘchant de traverser cette situation avec succĂšs. S'apitoyer sur son sort empĂȘche de voir les choses clairement et d'utiliser avec efficacitĂ© son temps et ses ressources. S'apitoyer sur son sort commence en gĂ©nĂ©ral par des questions que l'on se pose en permanence "pourquoi les choses vont toujours mal?", "pourquoi ça m'arrive tout le temps?", "pourquoi tout ressemble Ă une bataille continue?"... Se poser ce type de questions ne fait que dĂ©sespĂ©rer et fait naĂźtre dans l'esprit le doute qui nous empĂȘche d'avancer. PlutĂŽt que de vous apitoyer sur votre sort, apprenez Ă gĂ©rer votre frustration pour qu'elle vous serve, et non qu'elle vous desserve. Voici quatre Ă©tapes pour apprendre Ă gĂ©rer votre frustration. Etape 1 identifier les signaux prĂ©coces Identifiez les signaux prĂ©coces de la frustration, et ne lui permettez pas de vous frapper sournoisement. Identifiez-les rapidement, et lancez-vous immĂ©diatement dans le processus pour mieux gĂ©rer cette Ă©motion. Etape 2 clarifier les choses Clarifier les choses est nĂ©cessaire pour gĂ©rer le sentiment de frustration. Vous devez identifier les raisons qui font que vous ĂȘtes frustrĂ©e, en vous demandant "pourquoi est-ce que je me sens frustrĂ©e? Comment cela se fait que ce que je suis en train de faire ne fonctionne pas?" Parfois, les raisons de la frustration sont vraiment bĂȘtes, voire Ă©tranges. Ces raisons peuvent mĂȘme vous faire rire, et le rire va immĂ©diatement vous montrer une solution que vous n'aviez peut-ĂȘtre pas repĂ©rĂ©e auparavant. Parfois, la frustration est justifiĂ©e et vous devrez approfondir la situation pour trouver une solution. Demandez-vous "quel est le problĂšme latent qui me perturbe? Qu'est-ce qui cause ces sentiments? Est-ce que je fais partie du problĂšme ou de la solution?" Cette derniĂšre question est centrale, car on se rend parfois compte que l'on fait partie du problĂšme que l'on vit, et que l'on est donc la propre cause de sa frustration. Il suffit donc de faire les ajustements nĂ©cessaires pour rectifier la situation. Si vous avez dĂ©terminĂ© que vous ne faites pas partie du problĂšme, vous devrez comprendre les opportunitĂ©s potentielles que vous gagneriez en le rĂ©solvant. Vous devez alors vous demander ce qui fonctionnerait pour vous, trouver les opportunitĂ©s dont vous pourriez tirer un avantage, creuser pour trouver celles qui n'Ă©taient peut-ĂȘtre pas visibles au premier regard. En changeant de point de vue sur la situation, vous serez en meilleure position pour voir ces opportunitĂ©s. Une fois que vous aurez identifiĂ© ces opportunitĂ©s, vous allez pouvoir trouver comment rĂ©soudre ce problĂšme et Ă©vacuer cette frustration. Il est pour cela nĂ©cessaire d'essayer d'envisager de façon crĂ©ative cette situation, d'essayer de voir comment on pourrait amĂ©liorer ou modifier les choses. Tentez de trouver les petits ajustements Ă faire qui pourraient vous aider Ă traverser cette situation. ConsidĂ©rez toutes vos options et prenez le chemin qui vous fait aller de l'avant, mais gardez en tĂȘte que vous allez certainement vivre encore un peu de frustration avant de trouver la solution idĂ©ale. Etape 3 Ă©largir son horizon Si vous ne parvenez pas Ă progresser suffisamment avec la deuxiĂšme Ă©tape, vous devez prendre du temps pour Ă©largir vos horizons. Tout d'abord, tentez quelque chose de totalement diffĂ©rent, une nouvelle approche qui semble n'avoir aucun sens. Peut-ĂȘtre que vous allez rater, mais cet Ă©chec pourra vous offrir une nouvelle vision de la situation, un changement de perspective bienvenu pour dĂ©passer cette situation problĂ©matique. La frustration peut aussi rester car l'on n'a tout simplement pas les connaissances ou l'information nĂ©cessaires pour traverser cette situation. Prenez du recul sur la frustration et essayez d'acquĂ©rir l'information et la connaissance nĂ©cessaires pour aller de l'avant. Ceci peut passer par des choses que vous n'aviez pas envisagĂ©, comme apprendre ou amĂ©liorer une compĂ©tence, ou discuter avec une professionnelle de la psychologie. Si vous n'y parvenez pas, cherchez du soutien chez les autres. L'expĂ©rience des pairs peut vous offrir une nouvelle perspective, vous aidant Ă voir les choses d'une autre façon. Vous serez peut-ĂȘtre face Ă de nouvelles opportunitĂ©s ou ressources dont vous n'aviez pas connaissance, qui vous aideront Ă mieux rĂ©soudre le problĂšme. Etape 4 rester concentrĂ©e Tout au long du processus de gestion de la frustration, il est crucial de se discipliner, de persĂ©vĂ©rer et d'ĂȘtre dĂ©terminĂ©e en vue d'une issue positive. Ne perdez pas courage, ne pensez pas Ă abandonner. Au contraire, encouragez-vous Ă penser de façon plus crĂ©ative, car vous apercevrez peut-ĂȘtre une solution pour dĂ©passer cette frustration. Gardez votre esprit ouvert et positif. Photos Unsplash Les informations publiĂ©es sur ne se substituent en aucun cas Ă la relation entre le patient et son psychologue. ne fait l'apologie d'aucun traitement spĂ©cifique, produit commercial ou service.
PourrĂ©aliser un bon entretien, il faut respecter un certain nombre de principes. Nous allons les dĂ©composer en 3 phases : AVANT. PENDANT. APRES. AVANT. Il faut prĂ©parer cet entretien en vous informant sur plusieurs Ă©lĂ©ments : 1/ L'entreprise : Vous pouvez le faire par le biais des revues professionnelles, d'internet, de plaquettesVotre livret 1 a Ă©tĂ© jugĂ© recevable et votre livret 2 a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©, place Ă lâoral en vue dâobtenir une Validation des Acquis de lâExpĂ©rience VAE. Voici quelques conseils, idĂ©es⊠et retours dâexpĂ©rience. Lâoral VAE nâest pas une Ă©preuve de contrĂŽle des connaissances. Pour autant, dans les membres du jury, sont prĂ©sents des professionnels et des professeurs des matiĂšres de votre rĂ©fĂ©rentiel. Est-il imaginable quâun professeur de droit ne vienne questionner vos connaissances en droit si cette matiĂšre fait partie intĂ©grante du rĂ©fĂ©rentiel ? La question ne sera pas une question purement contrĂŽle des connaissances mais une question ouverte vous invitant Ă dĂ©montrer lâacquisition de connaissances via votre expĂ©rience professionnelle. Il est Ă noter que les professeurs peuvent ĂȘtre dĂ©stabilisĂ©s par la VAE. En effet, les professeurs ont lâhabitude dâĂ©valuer les connaissances dans un systĂšme scolaire classique et Ă©valuer autrement, câest se remettre en question. Tout au long de lâentretien, le jury va chercher Ă comprendre, via vos explications, comment vous avez acquis vos compĂ©tences professionnelles. Le jury vĂ©rifiera votre capacitĂ© Ă rĂ©pondre aux questions et jugera ainsi votre posture professionnelle. Plus le niveau du diplĂŽme est Ă©levĂ© et plus votre capacitĂ© dâanalyse sera Ă©valuĂ©e par le jury. Lâentretien a une durĂ©e variable selon le diplĂŽme visĂ© de 30 minutes Ă 1 heure. Les Ă©tapes pour se prĂ©senter en 10 minutes - cliquez sur la flĂšche La connaissance de son livret VAE Cela peut paraĂźtre Ă©vident mais il est toujours bon de rappeler des Ă©vidences. Vous devez connaĂźtre votre livret. ConnaĂźtre son livret, ce nâest pas lâapprendre par coeur, câest se souvenir des activitĂ©s prĂ©sentĂ©s et des Ă©tudes de cas qui ont Ă©tĂ© dĂ©crites. ConnaĂźtre son livret câest Ă©galement faire le lien entre son expĂ©rience et le rĂ©fĂ©rentiel mĂ©tier. ConnaĂźtre son livret câest dĂ©montrer quâil nâa pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par un tiers. ConnaĂźtre son livret câest savoir dĂ©montrer votre capacitĂ© Ă dĂ©contextualiser et recontextualiser vos compĂ©tences. Les questions Ă prĂ©parer son oral VAE Tout comme pour un entretien dâembauche, il faut que vous prĂ©pariez des questions rĂ©currentes pourquoi avoir choisi de faire une VAE ? pourquoi avoir choisi ce diplĂŽme ? en quoi la VAE va vous apporter une plus-value ? Quel est votre objectif professionnel ? quelles sont les expĂ©riences marquantes de votre parcours professionnel ? vos compĂ©tences sont-elles transposables Ă dâautres secteurs dâactivitĂ© ? pourquoi avez-vous choisi de dĂ©crire ces activitĂ©s ? quels problĂšmes avez-vous rencontrĂ© dans la rĂ©daction de votre livret ? vos mĂ©thodes de travail sont-elles valables et pourquoi ? dĂ©veloppez un cas qui vous a posĂ© problĂšme dans votre expĂ©rience professionnelle, comment avez-vous surmontĂ© ce problĂšme ? La prĂ©paration de ces questions vous permettra dâarriver serein Ă lâentretien et de conserver la maĂźtrise de ses Ă©motions. Cela vous permettra Ă©galement dâĂ©viter de chercher vos mots et notamment de trouver les mots justes et adaptĂ©s. PrĂ©parer un argumentaire câest faire preuve de professionalisme. PrĂ©parer son argumentaire, câest vivre son entretien et ne pas le subir. Si vous intĂ©grez certaines de ces questions dans votre prĂ©sentation qui dĂ©marre lâentretien, elles ne seront pas posĂ©es. Les mĂ©thodes pour prĂ©parer son oral VAE Il ne faut pas hĂ©siter Ă se filmer afin dâanalyser ses mimiques » pour repĂ©rer les heu », les vides, les mots qui reviennent souventâŠsi vous voyez ce que je veux dire đ . Pensez Ă solliciter votre entourage afin de tester votre prĂ©paration. Demandez leur dâĂȘtre objectif votre posture fait-elle professionnelle ? Votre discours est-il fluide et comprĂ©hensible ? Les mots utilisĂ©s sont ils compris pour Ă©viter les abrĂ©viations ? Votre prĂ©sentation reflĂšte-tâelle votre parcours professionnel ? PrĂ©parer son oral peut Ă©galement passer par des mĂ©thodes de relaxation et/ou de communication. En effet, il est primordial de gĂ©rer son stress ou son dĂ©bit de parole. PrĂ©parer son oral câest gagner en assurance. La prĂ©sentation vestimentaire Il nâest pas utile que vous portiez des vĂȘtements qui ne reflĂštent pas votre personnalitĂ©. Effectivement, il est de bon ton que vous portiez une tenue vestimentaire adaptĂ©e Ă votre profession et qui montre au jury que vous attachez de lâimportance Ă cet entretien. Toutefois, Ă©vitez de porter des vĂȘtements qui sont Ă lâopposĂ© de votre garde robe. Portez des vĂȘtements et des chaussures que vous avez dĂ©jĂ portĂ©s, ainsi vous saurez si vous sentez Ă lâaise. Pour une femme, si vous nâaimez pas les jupes, inutile de vous forcer, prĂ©fĂ©rez un pantalon qui vous sied et dans lequel vous vous sentez bien. Etre Ă lâaise dans son corps est aussi important que de se sentir bien psychologiquement. Plus lâentretien est prĂ©parĂ© et plus il sera fluide et agrĂ©able, tant pour vous que pour le jury. Si le jury prend du plaisir Ă vous Ă©couter, vous augmentez vos chances de rĂ©ussite Ă moins dâĂȘtre trĂšs Ă©loignĂ© du diplĂŽme Ă valider !. En conclusion, prĂ©parez votre entretien ! Cet article nâaugmentera pas mon chiffre dâaffaire mais si chacun pouvait prendre conscience que prĂ©parer son entretien câest respecter celui qui vous reçoit mais Ă©galement se respecter soi-mĂȘme, ce serait dĂ©jĂ une victoire pour moi. Cependant, si vous nâavez pas de proche pour vous aider Ă prĂ©parer votre oral ou si vous ne souhaitez pas effectuer cet exercice devant vos proches, je reste Ă votre disposition pour Ă©tablir un devis personnalisĂ© vous pouvez mâenvoyer une vidĂ©o et je vous envoie les points dâamĂ©lioration. nous rĂ©alisons un entretien via skype. Dans tous les cas, je vous souhaite une excellente rĂ©ussite professionnelle.
Vosfrais de scolaritĂ© sont couverts, Vous pouvez prĂ©tendre Ă une aide Ă la formation si vous ĂȘtes salariĂ© : le DIF (Droit Individuel Ă la Formation), le *CIF (CongĂ© Individuel de Formation) ou le CFP (congĂ© formation professionnelle). Le CPF permet aux fonctionnaires de se former au cours de leur vie professionnelle.
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Levoyage humanitaire est trĂšs en vogue. Les volontaires qui participent Ă ce type de voyage entendent aider les personnes dĂ©munies que lâon trouve en Afrique, en Asie et en AmĂ©rique latine essentiellement. Ce soutien sâadresse beaucoup aux enfants, mais aussi aux adultes victimes de divers traumatismes. Orphelins, enfants des ruesLa formation aide soignante est nĂ©cessaire pour exercer dans un hĂŽpital. Si vous avez envie, comme moi, dâapprendre ce mĂ©tier, alors je vais vous expliquer en dĂ©tail en quoi consistent les diffĂ©rents cours qui vous seront donnĂ©s. Ils vous permettront ensuite dâintĂ©grer un hĂŽpital, et de travailler au cĂŽtĂ© des patients. Les matiĂšres enseignĂ©es pendant la formation aide soignante Cette formation sur deux ans se compose de plusieurs modules, notamment lâaccompagnement dâun malade dans ses activitĂ©s quotidiennes, connaĂźtre lâĂ©tat clinique dâune personne, les soins Ă lui prodiguer, lâergonomie, la communication avec les malades, mais Ă©galement lâhygiĂšne Ă respecter dans un hĂŽpital, ainsi que lâorganisation du travail. Pendant ces deux annĂ©es, vous serez amenĂ©e Ă rĂ©aliser pas moins de 6 stages de 4 semaines. Câest une formation trĂšs professionnalisant, et vous serez propulsĂ© sur le terrain rĂ©guliĂšrement. De ce fait, vous saurez exactement comment agir dĂšs le premier jour de votre embauche. Si, comme moi, vous aimez travailler au contact des personnes physiquement dĂ©munies, et qui ont besoin dâune prĂ©sence rĂ©confortante, alors vous allez adorer ce mĂ©tier passionnant, mais qui peut parfois ĂȘtre dur.
Michel aide-soignant en pĂ©diatrie. Pourtant, nous accueillons de jeunes soignantes trĂšs motivĂ©es, super allantes, cortiquĂ©es câest-Ă -dire qui posent de bonnes questions et refusent dâagir comme des exĂ©cutantes en se rĂ©fĂ©rant aux seules procĂ©dures sans se poser la question du pourquoi et, surtout, sans prendre en compte le patient, lâhumain dans sa gĂ©nĂ©ralitĂ©.
Laissant une large place Ă la pratique, la formation conduisant au DiplĂŽme d'Etat d'aide-soignant forme de futurs professionnels, capables d'assurer des activitĂ©s soin, et de prĂ©vention et d'Ă©ducation Ă la apprend Ă sâoccuper de l'hygiĂšne et veiller au confort physique et moral des malades, en les aidant Ă effectuer leur toilette et Ă sâhabiller. Il est formĂ© Ă accompagner, dans leurs dĂ©placements, les personnes privĂ©es d'autonomie en les aidant Ă sâasseoir, Ă se nourrir et Ă sortir de leur compĂ©tences s'Ă©tendent Ă certaines tĂąches d'entretien comme le changement de la literie et du linge, ainsi que le nettoyage et le rangement des chambres et des espaces de l'aide-soignant n'est pas habilitĂ© Ă dĂ©livrer de mĂ©dicaments, lâĂ©lĂšve est prĂ©parĂ© Ă participer Ă d'autres soins comme le changement de certains pansements, les prĂ©lĂšvements non stĂ©riles selles, urine âŠ, le changement de masque destinĂ© Ă lâaide respiratoire, le renouvellement des poches sur colostomie cicatrisĂ©e, le lavage oculaire et lâinstillation de collyreâŠ. Il est capable de mesurer les paramĂštres vitaux saturation dâoxygĂšne, pression artĂ©rielle, tempĂ©rature, rythme respiratoire, mensurations en utilisant des outils spĂ©cifiques. Il apprend Ă observer et participer Ă lâĂ©valuation de la douleur et du comportement des patients. Enfin, il acquiert les compĂ©tences nĂ©cessaires pour prendre part Ă lâanimation de groupe Ă visĂ©e thĂ©rapeutique, et Ă Ă©valuer la qualitĂ© des soins et les rĂ©ajuster si nĂ©cessairesLes instituts de formation sĂ©lectionnent sur dossier et entretien. Ils peuvent se regrouper au niveau rĂ©gional ou infrarĂ©gional pour constituer un jury. Les candidats doivent ĂȘtre ĂągĂ©s de 17 ans au moins Ă la date d'entrĂ©e en formation.
InfirmiĂšres, aides-soignantes, caissiĂšres, enseignantes, aides Ă la personne, personnel de nettoyage : câest une bande de femmes qui fait tenir la sociĂ©tĂ© !
PubliĂ© le 4 Octobre 2013 in aide soignante, formation aide soignante, aide soignant, formation medicale Le mĂ©tier d'aide soignante ne connait pas la crise et les offres d'embauches sont de plus en plus nombreuses. En effet , de nombreux patients apprĂ©cient la qualitĂ©s des services proposĂ©s par des jeunes femmes bienveillantes et Ă l' formation d'aide soignante permet d'acquĂ©rir des compĂ©tences mĂ©dicales mais aussi d'intĂ©grer l'univers hospitalier qui est passionnant et aide soignante c'est s'assurer de pratiquer un mĂ©tier dans lequel la routine n'existe pas. Un mĂ©tier passionant Commenter cet article Retour Ă l'accueilAidepour la rĂ©alisation d'un pansement. Aide Ă la toilette pour Ă©valuer les douleurs, et personne en fin de vie. Aide Ă la pose d'une sonde Ă demeure (je rassure le patient etc) Aide Ă la pose d'une perfusion. Dans quel lieu ? (Quel type dâĂ©tablissement ou de structure) Pour la situation 1 en service de Cardiologie soins continus. Les formations professionnelles sont essentielles pour un collaborateur cherchant Ă monter en compĂ©tences. Accessible via la formation interne ou au travers de son compte personnel de formation CPF, elles peuvent lui permettre de â dĂ©velopper et accomplir son projet professionnel â obtenir une promotion â se rĂ©orienter en milieu de carriĂšre Les formateurs sont les clĂ©s de voĂ»te de la transmission de compĂ©tences. Ils doivent sâappuyer sur des techniques dâanimation spĂ©cifiques. Nous vous proposons donc 8 clĂ©s Ă utiliser avant, pendant et aprĂšs vos formations. Avant 1 DĂ©finir un objectif opĂ©rationnel avec la rĂšgle des 3 C Lâobjectif opĂ©rationnel, ou objectif pĂ©dagogique doit ĂȘtre quantifiable et Ă©valuable. Il est celui qui vous permettra de faire monter lâapprenant en compĂ©tences durant votre module de formation. DĂ©veloppĂ©e par Mager, la rĂšgle des 3C se dĂ©compose ainsi â Le comportement observable se formule avec un verbe dâaction observable âlâapprenant sera apte Ă âŠâ, âlâapprenant aura assimilĂ©âŠâ. Cependant, les verbes faisant appel Ă une action non-observable tels que âsavoirâ ou âcomprendreâ sont Ă proscrire. â Les conditions de rĂ©alisation vous permettent de prĂ©parer les contraintes que vous allez imposer aux apprenants. Elles peuvent sâexprimer de plusieurs maniĂšres temps, lieu et mĂ©thodes. Elles favorisent lâatteinte des objectifs de la formation par les apprenants. â Les critĂšres de rĂ©ussite sont des critĂšres dâĂ©valuation qualitatifs ou quantitatifs. Ils donnent des prĂ©cisions sur le rĂ©sultat de lâapprentissage. Ex en une heure, dans le respect des consignes Ă©noncĂ©es etc⊠2 SĂ©quencer la formation SĂ©quencer la formation en diffĂ©rents modules vous permettra de crĂ©er des conditions favorisant lâapprentissage. Vous maintiendrez lâattention de votre auditoire de maniĂšre efficace. La durĂ©e idĂ©ale dâune sĂ©quence est dâune heure et demie ce qui correspond Ă notre capacitĂ© de concentration. Au-delĂ , le cerveau se fatigue, les apprenants se dispersent et les informations transmises ne sont pas retenues. Il est recommandĂ© de ne pas dĂ©passer 4 sĂ©quences par jour. Entre les sĂ©quences, en prĂ©sentiel ou lors de classes virtuelles, il est fortement conseillĂ© de prĂ©voir des temps de pause. Ces temps permettent aux apprenants de sâaĂ©rer lâesprit et de questionner le formateur. Ils peuvent revenir sur des points quâils nâont pas compris ou sur lesquels ils souhaitent plus de prĂ©cisions. 3 Recueillir les attentes Câest un Ă©lĂ©ment clĂ© de la prĂ©paration de votre formation. Il vous permettra de vous situer face aux attentes de vos futurs apprenants. Vous pourrez vous assurer que vous ĂȘtes sur la mĂȘme longueur dâonde quâeux et vĂ©rifier que les objectifs sont en adĂ©quation avec votre programme de formation. Pour ce faire, prĂ©parez un questionnaire de recueil des attentes pour savoir si lâapprenant a â dĂ©jĂ suivi une formation sur la thĂ©matique abordĂ©e â sâil suit cette formation de son plein grĂ© ou si elle lui est imposĂ©e â ses attentes envers la formation Pendant 4 Utiliser la mĂ©thode SAVI Les sciences cognitives mettent en avant le fait quâun environnement rassurant et valorisant est vecteur dâapprentissage. La mĂ©thode SAVI est un outil qui guide le formateur dans lâanimation de sa session de formation. Elle lui permet dâavoir une attitude rassurante, aidante, empathique et valorisante envers les apprenants â SĂ©curiser matĂ©riellement et psychologiquement les apprenants en leur expliquant les objectifs et les enjeux. Pensez aussi Ă lĂ©gitimer le droit Ă lâerreur, Ă valoriser la bienveillance et Ă vous rendre disponible pour les participants. â Acteur de sa propre formation assurez-vous que les participants savent pourquoi ils prennent part Ă cette formation. De plus, la mĂ©morisation de contenu est favorisĂ©e par lâaction. NâhĂ©sitez pas Ă crĂ©er un ou des espaces de participation et de coopĂ©ration. Ponctuez-les par un exercice dâapplication comme une Ă©tude de cas pour dĂ©velopper leur savoir-faire. â Valoriser libĂ©rez la parole et incitez les participants Ă sâexprimer et Ă Ă©changer pour apprendre dans un climat propice Ă lâapprentissage. Le tout en instaurant un climat de confiance durant les diffĂ©rents types dâactivitĂ©s, en reconnaissant leur expĂ©rience, sans jugement ni dĂ©nigrement. Pour ce faire, communiquer sur les rĂ©ussites, encourager et fĂ©liciter les apprenants â Impliquer assurez-vous que les participants sont conscients des apports de votre formation. Faites leur comprendre lâintĂ©rĂȘt quâils auront Ă en atteindre les objectifs. Veillez donc Ă faire le lien entre la formation, leurs missions potentielles et le terrain 5 Safe place et climat de confiance Peu importe que vous dispensiez une formation en prĂ©sentiel, une formation Ă distance ou une formation hybride, transformez votre espace de formation en une safe place. Un apprenant en confiance est un apprenant qui sâexprimera et Ă©changera librement. Gardons en tĂȘte que la formation est avant tout un moment de partage et dâĂ©change. Afin de crĂ©er ce climat positif, faites en sorte que les stagiaires apprennent Ă se connaĂźtre. Pour cela, vous mettez en place des activitĂ©s interactives telles que lâicebreaker, qui permet de dĂ©tendre lâatmosphĂšre. Ensuite, fixez des rĂšgles de vivre ensemble oĂč respect et tolĂ©rance sont les maĂźtres mots. Les stagiaires lâauront ainsi en tĂȘte et se sentiront rassurĂ©s. Pour terminer, veiller Ă vous rendre disponible, soyez chaleureux et Ă lâĂ©coute pour donner envie aux participants dâĂ©changer avec vous. Si certains des stagiaires travaillent sur des sujets stratĂ©giques, nâhĂ©sitez pas Ă mettre en place une politique de confidentialitĂ©. Certains apprenants se sentiront plus Ă lâaise lors des Ă©changes. 6 Des outils pĂ©dagogiques riches et variĂ©s Proposer diffĂ©rents outils pĂ©dagogiques rendra votre formation plus intĂ©ressante. Les participants ne seront pas lassĂ©s Ă cause dâune redondance des supports de formation. Il existe dĂ©sormais plĂ©thore de possibilitĂ©s, de mĂ©thodes pĂ©dagogiques efficaces pour rendre votre formation dynamique et enrichissante. â Les applications de prĂ©sentation comme Powerpoint, Prezi ou encore Google Slide vous permettent de diffuser un support original pour appuyer vos propos, quâils soient Ă©crits ou visuels. â SĂ©lectionnez des vidĂ©os, filmĂ©es par vous-mĂȘmes ou disponibles sur la toile Youtube, Dailymotion ou encore Vimeo. Elles appuient vos propos et ancrent les messages que vous souhaitez faire passer. Rappelez-vous, une image vaut 1000 mots. â Les applications dâengagement faciliteront lâacquisition du savoir via des rĂ©flexions communes, des moments dâĂ©changes et dâĂ©valuation. La plateforme Beekast comporte de nombreuses fonctionnalitĂ©s rĂ©pondant Ă ces besoins. 7 Organiser les travaux de sous-groupes Au-delĂ de 10 ou 20 personnes, il est difficile de mettre en place des activitĂ©s participatives. Attention au nombre de participants assistant Ă votre formation. Diviser le groupe en sous-groupes orchestrera donc une fluidification des Ă©changes entre pairs. Ce sera bĂ©nĂ©fique pour la rĂ©alisation des actions de formation. De plus, les individus rĂ©flĂ©chiront ensemble Ă un but commun. SollicitĂ©s par les autres, les stagiaires les plus timides ne resteront pas dans leur coin pendant les mises en situation. Finalement, câest lâautonomie de lâensemble des stagiaires qui sera dĂ©veloppĂ©e. Lâesprit dâĂ©quipe sera encouragĂ© au travers des travaux collaboratifs. AprĂšs 8 Recueillir les avis des participants Dans une perspective dâamĂ©lioration continue de votre formation, recueillez les avis des stagiaires. Cette pratique vise Ă Ă©valuer la satisfaction des stagiaires quant Ă la formation suivie et mesurer leur degrĂ© de satisfaction. Vous pourrez ainsi identifier dâĂ©ventuels dysfonctionnements, dĂ©gager des axes dâamĂ©lioration et mettre en place des actions correctives. Ăventuellement, vous pourrez identifier des besoins de formation non couverts par votre module. Câest aussi une maniĂšre de garder le contact avec les apprenants aprĂšs la formation. En conclusion Les animateurs ont des profils diffĂ©rents. Que ce soit une personne travaillant pour un organisme de formation ou un collaborateur formant ses collĂšgues, les enjeux restent les mĂȘmes. Vous devez rĂ©ussir votre sĂ©ance de formation pour rĂ©pondre aux attentes des apprenants et Ă leurs besoins de formation. Au besoin, effectuez une formation de formateur.
Ătudes Formations & Alternance Ătudes, Formations & Alternance. Imprimer; Favoris; Partager. Avant le BAC. Ătudes supĂ©rieures. Alternance. Formation professionnelle. Ătudier avec un handicap. Les diplĂŽmes. Les Ă©coles se prĂ©sentent. Formations en alternance : consultez les offres des Ă©coles. Les Ă©coles se prĂ©sentent. ESLI PARIS . CFA Cerfal. AFTRAL. ISTEC, Ecole
Introduction 1 Si pendant longtemps, la qualitĂ© et la sĂ©curitĂ© des patients ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme essentiellement une affaire de connaissances et de compĂ©tences individuelles et notamment dâexpertise mĂ©dicale, il est aujourdâhui admis et reconnu que lâorganisation des services, des Ă©quipes, la capacitĂ© des acteurs Ă travailler ensemble efficacement sont indispensables pour la qualitĂ© des actes mĂ©dicaux et des soins et la sĂ©curitĂ© des patients. Le Programme National SĂ©curitĂ© des Patients PNSP prĂ©sentĂ© le 14 fĂ©vrier 2013 par le MinistĂšre de la santĂ© cible particuliĂšrement les Ă©vĂ©nements indĂ©sirables graves EIG et le retour dâexpĂ©riences ainsi que la notion dâĂ©quipe, de culture de sĂ©curitĂ© partagĂ©e et de formation. Câest ce premier Ă©lĂ©ment, la notion dâĂ©quipe, que nous souhaitons dĂ©velopper et qui nous semble le socle, pour agir sur les leviers de la qualitĂ© des soins que sont lâĂ©change dâinformation et le partage des savoirs. En effet, la coordination des professionnels du secteur de la santĂ© autour du patient requiert une forte et constante collaboration Cordier, 2009. Ainsi le dossier du patient est conçu comme un outil non seulement de traçabilitĂ© mais Ă©galement comme un outil pluridisciplinaire permettant la concertation autour du patient. 2 Pour la Haute AutoritĂ© de SantĂ© HAS, lâĂ©quipe est un groupe de professionnels qui sâengagent Ă travailler ensemble autour dâun projet commun centrĂ© sur le patient. LâĂ©quipe se compose de professionnels avec des compĂ©tences complĂ©mentaires dont le patient a besoin » [4]. Xyrichis et Ream 2008 proposent une dĂ©finition du travail en Ă©quipe de soins comme un processus dynamique impliquant deux professionnels du soin ou plus avec des connaissances complĂ©mentaires et des compĂ©tences, partageant des objectifs mĂ©dicaux et de soins communs et exerçant des efforts mentaux et physiques concertĂ©s en Ă©valuant et organisant les soins aux patients. Estryn-BĂ©har et Le Nezet 2006, prĂ©cisent une Ă©quipe nâest pas un simple cĂŽtoiement hiĂ©rarchique de personnes Ćuvrant dans diffĂ©rentes disciplines pour dĂ©livrer des soins aux patients. Une Ă©quipe soignante est dâabord le fruit dâun fonctionnement collectif ». Ainsi nous souhaitons identifier les caractĂ©ristiques dâune bonne ou dâune vraie Ă©quipe, comprendre ce qui fait Ă©quipe notamment un projet commun centrĂ© sur le patient, partage des objectifs mĂ©dicaux et de soins communs et son fonctionnement. 3 LâĂ©tude porte donc sur lâĂ©quipe, son organisation et son fonctionnement ; ainsi nous nous interrogerons sur les caractĂ©ristiques de la bonne Ă©quipe » au sein de trois services de deux Ă©tablissements de santĂ© et verrons en quoi le travail dâĂ©quipe est diffĂ©rent. Les trois cas illustrent des situations de rĂ©ussites et dâĂ©checs. Lâobjectif Ă©tant dâidentifier ce qui fait Ă©quipe dans le but de dĂ©velopper le management des Ă©quipes de soins. AprĂšs la revue de littĂ©rature, nous prĂ©senterons la mĂ©thodologie de lâĂ©tude et les terrains de la recherche. Les rĂ©sultats ont portĂ© sur lâorganisation des services, sur les relations entre les professionnels qui composent les Ă©quipes au sein des services. Nous discuterons ensuite les rĂ©sultats au regard du cadre dâanalyse de lâĂ©tude. 1 â Le travail en Ă©quipe en Ă©tablissements de santĂ© quelle organisation ? 4 La revue de littĂ©rature sur les Ă©quipes et notamment dans le contexte hospitalier nous a conduits Ă structurer des Ă©lĂ©ments de synthĂšse issus de notre problĂ©matique autour de quatre points lâĂ©quipe comme un collectif, le travail en Ă©quipe, gĂ©rer les interdĂ©pendances au sein du collectif ; le soutien et la confiance au sein de lâĂ©quipe. Enfin, nous nous intĂ©resserons au rĂŽle du cadre hospitalier en tant quâanimateur dâĂ©quipe. â LâĂ©quipe, un collectif, une communautĂ© ? 5 Les termes dâĂ©quipe soignante et de collectif soignant sont relativement Ă©quivalents. Pour Beaucourt et Louart 2011, dans les Ă©tablissements de santĂ©, les acteurs constituent en gĂ©nĂ©ral des collectifs soignants, câest-Ă -dire des groupes de travail fonctionnels incluant une ou plusieurs catĂ©gories de professionnels au sein de la mĂȘme organisation. Une mĂȘme personne peut appartenir Ă plusieurs collectifs. Si les liens sont forts, on observe un sentiment dâappartenance communautaire, qui sâexprime par des reprĂ©sentations communes de lâaction collective Ă travers ses buts ou ses valeurs ». La notion de communautĂ© est Ă©galement utilisĂ©e. Le travail en Ă©quipe consiste Ă faire ensemble, entre membres dâune communautĂ© soignante Ă©largie, mais il sâagit aussi de collaborer, dâexpliquer, de rendre compte, sans que les professionnels ne soient prĂ©parĂ©s Claveranne et Vinot, 2004. Le partage se dĂ©cline sous diffĂ©rentes formes de rĂ©unions groupe de parole, groupe interdisciplinaire, rĂ©union dâĂ©quipe, staff, mini staff, transmissions. Ces diffĂ©rents moments sont totalement institutionnalisĂ©s et bien balisĂ©s. En effet, il apparaĂźt que le travail dâĂ©quipe correspond Ă un ensemble de cognitions, dâattitudes et de comportements inter-reliĂ©s contribuant aux processus dynamiques de lâactivitĂ© » Hackman, 1990, p. 3. Comme lâindiquent Baret, Vinot et Dumas 2008, un repositionnement des mĂ©tiers traditionnels de lâhĂŽpital en mettant au cĆur la relation coordination », coopĂ©ration », collaboration » ⊠sâimpose aujourdâhui, dans la mesure oĂč tous expriment lâidĂ©e commune de mise en relation, de travail en commun lĂ oĂč la spĂ©cialisation Ă©tait une des rĂ©fĂ©rences majeures Ă la qualification des mĂ©tiers hospitaliers, lâexigence de coopĂ©ration a pris le pas ». Si la coopĂ©ration constitue lâune des valeurs centrales » de lâhĂŽpital, un modĂšle de bon fonctionnement » de lâinstitution Gonnet et Lucas, 2003, dans les faits, on observe de nombreux cloisonnements, particularismes, spĂ©cialisations. La coordination des membres au sein des Ă©quipes peut sâavĂ©rer difficile, coĂ»teuse et nĂ©cessitant des rĂšgles. ChĂ©dotel et Krohmer 2014, citent Pinto et ses coauteurs 1993 qui distinguent notamment deux niveaux des rĂšgles propres aux Ă©quipes soignantes certaines traversent les niveaux hiĂ©rarchiques rĂšgles organisationnelles, et dâautres guident localement lâĂ©quipe dans son action rĂšgles de lâĂ©quipe. Leur enquĂȘte qualitative met en Ă©vidence un lien positif entre les rĂšgles de lâĂ©quipe et la collaboration ; la dĂ©centralisation de rĂšgles organisationnelles gĂ©nĂ©riques permet aussi de rĂ©guler les comportements dans les Ă©quipes ». Les rĂšgles de fonctionnement et dâorganisation du travail sont fondamentales pour garantir ces interdĂ©pendances et permettre lâĂ©change dâinformations dâordre mĂ©dical, sur les soins, le comportement du patient. â Le travail dâĂ©quipe, gĂ©rer les interdĂ©pendances au sein du collectif 6 Wildman et ses coauteurs 2012 dressent la liste des caractĂ©ristiques dâune Ă©quipe et mettent au premier plan lâinterdĂ©pendance des tĂąches, suivie du rĂŽle des membres, le leadership, la communication, la rĂ©partition de lâĂ©quipe dans lâespace, la durĂ©e de vie des Ă©quipes. LâinterdĂ©pendance des tĂąches induit la dĂ©pendance des membres. Pour Schweyer 2010, les professionnels sont dâautant plus dĂ©pendants les uns des autres que le mouvement de spĂ©cialisation sâaccentue et que les frontiĂšres entre spĂ©cialitĂ©s, autres professions de santĂ© et nouveaux mĂ©tiers » sont instables. La dĂ©lĂ©gation des compĂ©tences est aussi Ă lâordre du jour. Elle interroge directement lâidentitĂ© des mĂ©decins et la dĂ©finition de leur vrai mĂ©tier », mais aussi celle des infirmiĂšres soucieuses dâĂȘtre reconnues comme des partenaires Ă part entiĂšre et non comme de simples exĂ©cutantes. Les aides-soignants AS, qui font le sale boulot » et que Arborio 2001 qualifie de personnel invisible, cherchent Ă investir lâespace des relations avec les malades, au prix parfois dâune tension avec les infirmiĂšres. 7 Lâorganisation du travail des soignants est fortement dĂ©terminĂ©e par la place » du mĂ©decin au sein du service. OâLeary, Motensen et Woolley 2011 prĂ©sentent quatre interventions jugĂ©es efficaces pour amĂ©liorer le travail dâĂ©quipe Ă lâhĂŽpital, sans toutefois les Ă©valuer la localisation des mĂ©decins affectĂ©s au sein des services plus de proximitĂ© physique et qui accroĂźt la frĂ©quence des interactions entre mĂ©decins et infirmiĂšres, des outils de communication tels que des formulaires dâobjectifs de soins quotidiens et des checklists notamment pour les opĂ©rations chirurgicales qui permettent de structurer la discussion entre les membres de lâĂ©quipe, la formation au travail dâĂ©quipe sur la connaissance des principes du travail dâĂ©quipe, les attitudes favorables au travail dâĂ©quipe et la culture de sĂ©curitĂ©, les rĂ©unions interdisciplinaires, en particulier lorsque les Ă©quipes sont Ă©parpillĂ©es dans diffĂ©rents lieux. Le positionnement physique des mĂ©decins peut fortement dĂ©terminer lâactivitĂ© des autres acteurs compte tenu des interdĂ©pendances nĂ©cessaires entre eux. 8 Dans leur Ă©tude sur les relations hiĂ©rarchiques dans les Ă©tablissements de santĂ©, Jounin et Wolf 2006, prĂ©cisent que les InfirmiĂšres DiplĂŽmĂ©es dâEtat IDE sont collectivement subordonnĂ©es aux consignes des mĂ©decins et organisent leur travail Ă partir dâune sĂ©rie dâinstructions issues du corps mĂ©dical ». Les auteurs poursuivent en analysant les relations IDE et AS qui sont de type dĂ©lĂ©gation. LâIDE dĂ©lĂšgue une partie de ses tĂąches Ă lâAS, en retour lâAS est sous la responsabilitĂ© de lâIDE. LâIDE peut le faire » car les tĂąches de lâAS sont de son propre rĂŽle mais elle peut ainsi le commander » Jounin et Wolf, 2006, p. 118. Le rapport prĂ©cise que le degrĂ© dâacceptation des consignes donnĂ©es par les IDE varie selon les personnalitĂ©s des IDE et AS, selon les orientations et le style de gestion du cadre infirmier. La dĂ©lĂ©gation des tĂąches est une forme de dĂ©lĂ©gation oĂč aide et contrĂŽle sont Ă©troitement associĂ©s Douguet et Munoz, 2005. Acker 2012, sâest intĂ©ressĂ©e Ă la redistribution des tĂąches entre AS et IDE, Praticien Hospitalier et IDE. Les AS sont de plus en plus associĂ©es Ă la gestion des dossiers, des flux et peuvent seconder les IDE dans leurs tĂąches. Les IDE attendent des mĂ©decins une rĂ©activitĂ© plus grande pour ajuster une prescription par exemple ». Castra 2000 observe aussi une grande proximitĂ© entre IDE et mĂ©decins dans ces services en lien avec des objectifs partagĂ©s valeur centrale accordĂ©e au bien-ĂȘtre du malade. La coopĂ©ration se concrĂ©tise dans la collaboration entre les diffĂ©rentes catĂ©gories, laquelle vient redĂ©finir les frontiĂšres entre les professionnels division souple du travail, chevauchement des tĂąches, proximitĂ© IDE â AS Ă travers le travail en binĂŽme marquĂ© ici par une moindre distinction des tĂąches, ce qui contribue Ă revaloriser le travail de lâAS. Les rĂ©sultats confirment le besoin de coopĂ©ration, de mise en relation et de partage signalĂ©s par Baret, Vinot et Dumas 2008. Enfin des travaux ont mis en Ă©vidence les difficultĂ©s Ă mener un travail dâĂ©quipe. Ainsi selon Estryn-Behar et le Nezet 2006, de nombreux handicaps rendent difficile un travail dâĂ©quipe de haut niveau la grande taille des Ă©quipes, le manque de familiaritĂ©, lâinstabilitĂ© des soignants et des affectations, lâabsence dâobjectif commun sont des handicaps rĂ©currents dans les structures de soins classiques. Les auteurs soulignent Ă©galement lâimpact de lâinadĂ©quation des locaux de travail ». â Le soutien, facteur de cohĂ©sion et de confiance au sein de lâĂ©quipe 9 Pour Langevin 2004 qui sâest intĂ©ressĂ© aux facteurs de performance des Ă©quipes du point de vue des managers pour diffĂ©rents types dâĂ©quipes, les facteurs informels sont jugĂ©s plus essentiels que les facteurs formels. Il montre ainsi que la clartĂ© des objectifs mais surtout les relations au sein de lâĂ©quipe marquĂ©es par la confiance et lâambiance sont importantes. Pour Estryn-Behar et Le Nezet 2006, p. 12-13, le support de collĂšgues, de cadres et de mĂ©decins avec lesquels on a lâhabitude de travailler rĂ©duit lâincertitude et les interruptions, car il permet la connaissance spĂ©cifique de lâutilisation des Ă©quipements et des particularitĂ©s des rĂ©ponses aux questions des patients souffrant dâune pathologie donnĂ©e. Le soutien et la solidaritĂ© sont des conditions favorables pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© et la sĂ©rĂ©nitĂ© des soignants, et la qualitĂ© du travail quâils rĂ©alisent ». Le Lan et Baubeau 2004, insistent Ă©galement sur le soutien apportĂ© La possibilitĂ© dâobtenir du soutien au sein du collectif de travail, voire Ă lâextĂ©rieur, constitue un Ă©lĂ©ment susceptible de contrebalancer une charge mentale Ă©levĂ©e. Lâaide apportĂ©e par la hiĂ©rarchie, le personnel mĂ©dical et les collĂšgues ainsi que la frĂ©quence des situations difficiles oĂč lâon est obligĂ© de se dĂ©brouiller seul, reflĂštent lâexistence ou non de ce soutien ». Le comportement de soutien apparaĂźt dĂ©terminant au sein des collectifs soignants. Les travaux de Ruiller 2012, sur le soutien en contexte dâhĂŽpital entreprise » montrent lâimportance de la composante socio-Ă©motionnelle et la co-existence dâun soutien professionnel » et dâun soutien Ă la sphĂšre personnel » de lâindividu, dont lâexpression se fait par lâouverture aux autres, par lâempathie et par la transmission dâĂ©motions positives ». Enfin signalons que des travaux ont Ă©galement montrĂ© quâun groupe trop soudĂ© peut ĂȘtre moins performant. Peneff 1992, et observe les pratiques de solidaritĂ©, de cohĂ©sion au sein dâun service dâurgences. Le travail collectif est facilitĂ© par la connaissance mutuelle des caractĂ©ristiques de chacun tempĂ©raments, compĂ©tences, prĂ©fĂ©rences. Toutefois la direction souhaite au contraire la rotation au sein des Ă©quipes pour Ă©viter la constitution de blocs trop soudĂ©s ». LâintensitĂ© de la coopĂ©ration au niveau du service referme le groupe sur lui-mĂȘme et dĂ©tourne des problĂšmes parallĂšles et de la recherche de solutions collectives Ă des revendications gĂ©nĂ©rales ». â Le rĂŽle du cadre hospitalier, lâanimateur de lâĂ©quipe ? 10 La crĂ©ation et le dĂ©veloppement dâun collectif sont le fruit dâun rĂ©el travail de la part de lâensemble des membres de lâĂ©quipe et de lâencadrement de proximitĂ©. Pour Bourret 2012, et qui a Ă©tudiĂ© le rĂŽle du cadre de santĂ© LâactivitĂ© des cadres est par nature un travail dâarticulationâŠ, de mise en relation des logiques, des groupes et des personnes ».[..] mais les rĂ©fĂ©rents de lâaction ont changĂ© et leur activitĂ© est reconfigurĂ©e par les nouveaux modes dâorganisation ». Lâencadrement a une fonction de lien social, son rĂŽle ne consiste pas seulement Ă relayer lâinformation, mais Ă relier des hommes, des mondes sociaux de plus en plus Ă©clatĂ©s ». Si le cadre de santĂ© assure la gestion administrative, la gestion des flux de biens matĂ©riels et immatĂ©riels intĂ©grant les soins, les hommes et leurs compĂ©tences, les entrĂ©es et les sorties de patients, il a en plus un rĂŽle attendu de leader lui confĂ©rant dĂšs lors, une posture sensĂ©e ĂȘtre plus managĂ©riale que technique Dumas, Ruiller, 2013. Ainsi le cadre va circuler dans lâunitĂ©, passer dâune activitĂ© de lecture de dossier Ă la vĂ©rification de la prĂ©sence de matĂ©riel, au tour des malades » dans leur chambre. La communication est construite dans le mouvement, dans les alĂ©as de la rencontre Ă travers des parcours dans lâunitĂ©. Inversement la communication gĂ©nĂšre de nouveaux mouvements. MĂȘme lorsquâil est immobile lors dâune activitĂ© staff, travail sur son poste informatique il est potentiellement mobile, nâimporte quelle personne pouvant venir le dĂ©ranger » Bourret, 2004, p. 4. Dumas et Ruiller 2013 montrent que lâĂ©largissement des rĂŽles du cadre est relatif Ă son implication dans lâĂ©quipe et plus gĂ©nĂ©ralement, par rapport aux membres de lâinstitution et ce, en soulignant lâĂ©nergie permanente quâil dĂ©ploie dans les dĂ©cloisonnements interprofessionnels, inter-statutaires et interpersonnels. Toutefois, lâalimentation des machines de gestion » au sens de Berry, 1983 bride lâexercice dâanimation du collectif et par consĂ©quent, lâexpression des savoirs faire communicationnels » des managers de proximitĂ© hospitaliers Detchessahar et GrĂ©vin, 2009. 2 â La mĂ©thodologie de la recherche 11 Dans le cadre dâune Ă©tude menĂ©e pour la Haute AutoritĂ© de la SantĂ©, sur le thĂšme Management, GRH et qualitĂ© des soins Ă lâhĂŽpital, nous sommes intervenus dans un centre hospitalier CH, au sein dâun service de mĂ©decine interne MI de 58 lits, dâun service dâurgences et dâune unitĂ© dâhospitalisation de courte durĂ©e UHCD de 6 lits. Cette unitĂ© accueille, pour une durĂ©e de 24 Ă 48 heures, des patients provenant majoritairement du service dâurgences situĂ© Ă proximitĂ©. Par ailleurs, nous sommes intervenus dans un autre Ă©tablissement, une clinique mutualiste CM au sein du service dâoncologie. Le recueil de donnĂ©es a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© entre la fin de lâannĂ©e 2011 et le dĂ©but de lâannĂ©e 2012 au sein des 2 Ă©tablissements retenus. La mĂ©thodologie des cas multiples approfondis a Ă©tĂ© utilisĂ©e Yin, 1984. Parmi les six cas approfondis rĂ©alisĂ©s nous avons retenu trois cas de services qui prĂ©sentent des fonctionnements diffĂ©rents, notamment un service conflictuel, un service avec un fonctionnement vertueux et un service avec un fonctionnement perfectible. 12 La mĂ©thodologie adoptĂ©e dans le cadre de cette Ă©tude Ă©tait essentiellement qualitative et inductive. Notre questionnement repose sur les principes issus de grounded theory Glaser et Strauss, 1967. Cela veut dire que nous favorisons lâimmersion dans le terrain pour reconstruire aprĂšs exploitation le modĂšle dâanalyse. Lâinvestigation de terrain a dĂ©butĂ© par une enquĂȘte exploratoire. Cette prĂ©-enquĂȘte reposait sur lâusage combinĂ© de deux techniques de recueil de donnĂ©es lâentretien et lâobservation directe. Une premiĂšre sĂ©rie dâentretiens de 1 Ă 2 heures entiĂšrement retranscrits a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs des personnels de direction et dâencadrement supĂ©rieur plus particuliĂšrement concernĂ©s par les questions relatives Ă la qualitĂ© et aux ressources humaines au sein de leur Ă©tablissement. Ces premiers entretiens avaient pour objectif de prendre connaissance du contexte de lâĂ©tablissement organisation, spĂ©cificitĂ©s, Ă©volutions rĂ©centes, etc., de la politique dâamĂ©lioration de la qualitĂ© propre Ă lâĂ©tablissement, Ă travers son expĂ©rience des procĂ©dures dâaccrĂ©ditation et de certification achevĂ©es ou en cours. A la suite de ces premiĂšres entrevues, nous avons rĂ©alisĂ© des observations de nature exploratoire au sein des services. Les sĂ©quences dâobservation ont Ă©tĂ© programmĂ©es de maniĂšre Ă reconstituer in fine une semaine complĂšte dâactivitĂ©, ce qui nous a conduits Ă ĂȘtre prĂ©sents dans les lieux au cours des diffĂ©rents jours de la semaine, mais aussi le week-end et la nuit. Au total, ce sont prĂšs de 120 heures dâobservation qui ont Ă©tĂ© ainsi rĂ©alisĂ©es au sein des services retenus. Ces premiĂšres observations Ă©taient assez larges et visaient principalement Ă situer la nature du contexte Ă©tudiĂ© configurations spatiales et matĂ©rielles, modalitĂ©s de fonctionnement et dâorganisation, etc., ainsi que lâactivitĂ© quotidienne de lâunitĂ© contenu du travail, rĂ©partition des tĂąches entre les diffĂ©rentes catĂ©gories professionnelles, savoirs et savoir-faire mobilisĂ©s par les soignants, relations de travail, interactions des professionnels avec les malades et les familles, etc. Enfin des entretiens ciblĂ©s sur lâusage du dossier du patient durĂ©e moyenne de 1h15 â retranscrits ont Ă©tĂ© menĂ©s avec des volontaires appartenant aux diffĂ©rentes catĂ©gories professionnelles de lâĂ©quipe de soins. Tableau 1 Professionnels rencontrĂ©s en entretiens Professionnels rencontrĂ©s en entretiens 13 Les services sĂ©lectionnĂ©s durant notre approche exploratoire, outre les dimensions proprement organisationnelles composition du personnel, nombre de lits, horaires, etc., se singularisent par rapport au travail Ă accomplir. Des services oĂč le rythme de travail est plus soutenu et oĂč le profil des patients relĂšve plutĂŽt dâun traitement ponctuel alors que dâautres services se caractĂ©risent par un rythme plus rĂ©gulier et oĂč le profil des patients conduit les membres du personnel Ă adopter dâautres maniĂšres de procĂ©der aux soins. Les trois services que nous prĂ©sentons voir annexe 1 rĂ©pondent Ă nos critĂšres de sĂ©lection dĂ©finis niveau de programmation de lâactivitĂ©, place de la technique dans le soin, composition des Ă©quipes et diversitĂ© du profil des patients dans le but dâavoir des services relativement diffĂ©rents. 14 La rĂ©alisation des entretiens et des observations centrĂ©s sur les pratiques professionnelles et le fonctionnement quotidien des Ă©quipes de travail sâest appuyĂ©e sur plusieurs grilles de recueil des donnĂ©es guides dâentretien exploratoire et approfondi, grilles dâobservation exploratoire et systĂ©matique. Les deux grilles exploratoires ont Ă©tĂ© construites Ă partir de la revue de littĂ©rature Vega, 2000 et les deux grilles de recueil systĂ©matique et approfondi ont intĂ©grĂ©, en complĂ©ment de ces Ă©lĂ©ments, des items ayant Ă©mergĂ© au cours de la phase exploratoire. Ainsi les caractĂ©ristiques des Ă©quipes identifiĂ©es dans la revue de littĂ©rature sont la conception du soin partagĂ©e, les rĂšgles dâĂ©quipe et organisationnelles, la stabilitĂ© de lâĂ©quipe, lâinterdĂ©pendance, le rĂŽle des membres, le rĂŽle du cadre de santĂ©, la communication, lâesprit dâĂ©quipe. Lâensemble des informations a donnĂ© lieu Ă une exploitation de contenu thĂ©matique transversale aux 3 services Ă©tudiĂ©s dĂ©bouchant sur notre analyse de cas. 3 â Les rĂ©sultats de la recherche 15 Les donnĂ©es recueillies ont permis de caractĂ©riser lâorganisation du service, dâidentifier les relations de travail avec et entre les acteurs pĂ©riphĂ©riques les mĂ©decins, le cadre de santĂ©, les Ă©quipes soignantes centrĂ©es sur lâactivitĂ© de travail et donc les modes de coordination tableau 2. Nous reprendrons ici les modes de coordination au sein des Ă©quipes, pour prĂ©senter les rĂ©sultats de lâanalyse des caractĂ©ristiques du fonctionnement des Ă©quipes. Tableau 2 Organisation et modes de coordination au sein des services Organisation et modes de coordination au sein des services â Les modes de coopĂ©ration au sein des Ă©quipes 16 En MI, la rĂ©organisation du service et le doublement de la capacitĂ© en lits renforcent chez les soignants le sentiment de devoir travailler vite, dâĂȘtre au chrono ». La coopĂ©ration peut ĂȘtre perçue comme impossible ou difficile dans un tel contexte oĂč les conditions de travail sont dĂ©gradĂ©es et en particulier le rythme de travail est accru. Par ailleurs une division du travail plus accentuĂ©e a rendu le partage des tĂąches entre IDE et AS potentiellement plus conflictuel. En journĂ©e, les IDE et AS travaillent sĂ©parĂ©ment et ne fonctionnent pas en binĂŽme. Elles estiment quâun travail en binĂŽme impose dâavoir plus de personnel ou moins de patients. Les ASH et AS ne travaillent pas davantage en binĂŽme. Jâessaie quand mĂȘme dâaller voir les AS mais bon, elles font ce quâelles ont Ă faire, on fait ce quâon a Ă faire » ASH. 17 Aux urgences du CH, les IDE et les AS travaillent en binĂŽme lorsquâelles sont affectĂ©es Ă lâaccueil des patients. Le plus souvent lâaccueil est assurĂ© par lâune ou lâautre de ces professionnelles en fonction de leurs disponibilitĂ©s respectives. Les autres tĂąches sont partagĂ©es entre les diffĂ©rentes catĂ©gories professionnelles. En revanche, les Ă©quipes ont la particularitĂ© dâĂȘtre mutualisĂ©es entre lâUHCD et les urgences Ă lâexception des mĂ©decins trois dâentre eux Ă©tant attitrĂ©s Ă lâUHCD. Ainsi, les IDE alternent 6 semaines de travail en UHCD et 7 semaines aux urgences. Cette organisation permet des remplacements mutuels on est tous interchangeables » dit un agent Ă ce propos. Ces modalitĂ©s semblent ĂȘtre apprĂ©ciĂ©es par lâensemble des professionnels parce que cela Ă©vite de tomber dans la routine ». Par ailleurs, dans ce service, il nâexiste pas dâĂ©quipe dĂ©diĂ©e au travail de nuit. Faute de volontaires, toutes les 6 semaines, les personnels doivent travailler 5 nuits au cours dâune pĂ©riode dâune quinzaine de jours. DâaprĂšs le chef de service, ce fonctionnement est positif car la routine de nuit est toxique pour les Ă©quipes » ambiance particuliĂšre, coupure avec lâĂ©quipe de jour, absence dâencadrement, etc.. Pour autant, cette alternance peut ĂȘtre vĂ©cue plus difficilement par les paramĂ©dicaux les nuits reviennent souvent », mĂȘme si ceux-ci en soulignent aussi les avantages on est plus souvent chez nous quâau travail ». Ces spĂ©cificitĂ©s organisationnelles favorisent les pratiques de coopĂ©ration au sein de lâĂ©quipe Ă©largie. Les observations menĂ©es in situ dans le service conduisent Ă souligner le caractĂšre habituel de ces pratiques. A cet Ă©gard, de nombreuses formes dâentraide informelle ont pu ĂȘtre repĂ©rĂ©es entre les personnels de deux unitĂ©s une nuit, une IDE de lâUHCD est, par exemple, venue solliciter ses collĂšgues des urgences pour lâaider Ă prendre en charge un malade dont lâĂ©tat sâaggravait. Ces formes de coopĂ©ration, Ă©voquĂ©es en termes de coups de main », sâobservent Ă©galement au sein dâune mĂȘme unitĂ© par exemple, lâĂ©quipe de jour peut rester sur place un peu plus longtemps que le prĂ©voit le planning afin dâĂ©pauler lâĂ©quipe de nuit qui vient prendre la relĂšve ». Enfin, ces pratiques dĂ©passent les cloisonnements professionnels lorsquâune IDE prĂ©pare le transfert dâun malade, la secrĂ©taire de lâUHCD peut se charger de photocopier le dossier du patient afin de lâavancer dans son travail. 18 A la CM, on note une proximitĂ© et une facilitĂ© dâĂ©change entre les Ă©quipes, au sein des Ă©quipes, et entre Ă©quipe de soins et Ă©quipe mĂ©dicale. MĂȘme si câest le mĂ©decin qui dĂ©cide, il fait participer tout le monde autour des notions de concertation, implication. Le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste contribue Ă mettre en place au sein du service un mode organisationnel fondĂ© sur des mĂ©canismes de coordination coopĂ©rative, impliquant lâensemble des Ă©quipes de soins. Ces Ă©quipes font preuve dâune vraie volontĂ© de partage des informations sur les patients, dâapprentissage et dâabsence de rĂ©sistance Ă la mise en place de programmes dâamĂ©lioration de la qualitĂ© des soins. Ces programmes sâappuient aussi sur lâengagement de la direction et notamment sur lâimplication du CS afin de mobiliser toutes les Ă©quipes de soins. Il ressort de lâĂ©tude que lâavis du mĂ©decin tient compte de lâavis du patient, de la personne de confiance si le patient ne peut pas sâexprimer, de la famille du patient, des causes de la maladie, de lâĂ©tat de santĂ© actuel, de lâavis du mĂ©decin rĂ©fĂ©rent, du mĂ©decin traitant, lâavis de lâĂ©quipe pluridisciplinaire assistante sociale, psychologue âŠ, soit un souci de chercher toutes les informations pour le bien du patient. 19 Au service de MI, lâabsence dâun directeur des soins au sein de lâĂ©tablissement a positionnĂ© le cadre de proximitĂ© comme responsable des problĂšmes organisationnels, ce qui a gĂ©nĂ©rĂ© de lâĂ©puisement pouvant expliquer lâarrĂȘt maladie dâun cadre. Au plus fort du conflit, le personnel, le tiers du service, est descendu en dĂ©lĂ©gation voir le DRH et le directeur gĂ©nĂ©ral. Les cadres ont ressenti cela comme une trahison une des cadres Ă©tant dâailleurs en arrĂȘt maladie depuis cette date. Pour la cadre en activitĂ©, câĂ©tait extrĂȘmement violent et ça sâest fait Ă notre insu », câĂ©tait un mal-ĂȘtre Ă©vident parce quâils ont Ă©tĂ© traumatisĂ©s par ce qui sâest passĂ© ici, ce dĂ©mĂ©nagement sâest fait Ă lâarrache ». Nous qualifions cette Ă©quipe de soins de dysfonctionnelle. 20 La coopĂ©ration entre les membres des Ă©quipes de lâUHCD et des urgences contribue Ă entretenir un sentiment de satisfaction au travail au sein de lâĂ©quipe. Les diffĂ©rents professionnels des urgences expriment leur contentement Ă exercer dans un service au sein duquel les soins sont variĂ©s et qui leur offre la possibilitĂ© dâĂȘtre polyvalents ». Dâailleurs, selon la CS, tous ces agents ont choisi de venir travailler dans ce secteur et constate, de fait, quâ ils sont heureux au travail ». Lâensemble des professionnels partagent Ă©galement le sentiment de faire du bon travail ». La qualitĂ© du travail produit par lâĂ©quipe est reconnue collectivement sur la base dâun certain nombre dâindicateurs communs. Ainsi, les professionnels soulignent que dans leur » service, lâaccueil et lâĂ©valuation des patients sont extrĂȘmement rapides, dĂšs le premier coup de sonnette », tout comme leur prise en charge, qui peut intervenir sans que ceux-ci nâaient eu besoin de patienter en salle dâattente. Les performances de leur service » sont rĂ©guliĂšrement comparĂ©es Ă celles des autres services dâurgences du dĂ©partement et caractĂ©risĂ©es positivement. Nous qualifions cette Ă©quipe dâassez bonne Ă©quipe. 21 A la CM, les Ă©quipes sont composĂ©es dâune IDE, une AS, assistĂ©es dâune ASH en journĂ©e. Le travail en binĂŽme conduit Ă sâaider et Ă une forme dâenrichissement du travail. Le travail dans le service dâoncologie est motivant pour les AS le travail ici est plus intĂ©ressant par rapport aux soins de suite oĂč on fait un travail plus simple, ça fait un peu maison de repos ou gĂ©riatrie, les patients ne sont pas toujours agrĂ©ables. En plus, les IDE ne nous laissent pas faire certaines tĂąches. Ici au contraire, on peut aider les IDE » AS. De mĂȘme, les ASH ont une perception trĂšs positive de leur travail et sentent quâelles contribuent au confort des patients et Ă la qualitĂ© des soins. Toutes les ASH disent prĂ©fĂ©rer travailler dans les deux secteurs de lâoncologie Câest plus riche, on sent quâon fait partie de lâĂ©quipe, on aide les patients pour se lever, changer de position, ⊠». Cette Ă©quipe peut ĂȘtre dĂ©signĂ©e comme la bonne Ă©quipe. â Le rĂŽle fĂ©dĂ©rateur du cadre de santĂ© et parfois du mĂ©decin 22 Au service de MI, la CS fait Ă©tat dâune perte de proximitĂ© entre elle et lâĂ©quipe et se donne pour mission de donner du sens au travail. La CS tente dâinsuffler un esprit dâĂ©quipe alors mĂȘme que son apparent manque de moyens Ă rĂ©soudre les problĂšmes tend Ă gĂ©nĂ©rer des conflits internes. Sa capacitĂ© Ă crĂ©er une dynamique de groupe est remise en cause. Avec lâaide de la cadre supĂ©rieure de santĂ©, elle tente de crĂ©er du lien entre les membres de lâĂ©quipe. 23 Au service des urgences, la CS cherche Ă insuffler un mĂȘme esprit dâĂ©quipe mais se heurte Ă des difficultĂ©s liĂ©es aux modalitĂ©s mĂȘmes de fonctionnement du service les personnels tournent » entre lâaccueil des urgences et lâUHCD et alternent entre des pĂ©riodes de travail de nuit et de travail de jour parfois certains ne se voient pas durant un mois ». La CS a mis en place deux moyens pour tenter de dĂ©passer ces difficultĂ©s la participation obligatoire des professionnels - y compris sur leurs temps de repos - Ă une rĂ©union de service programmĂ©e tous les deux mois ; et un cahier de transmissions entre professionnels. De plus, la CS - dont le bureau se situe Ă proximitĂ© immĂ©diate de lâUHCD - se rend plusieurs fois par jour aux urgences et Ă lâUHCD, notamment pour y faire le point sur lâĂ©tat des lits », ce qui lui offre lâoccasion dâĂȘtre en contact direct avec lâensemble des personnels de lâĂ©quipe. 24 A la CM, la CS joue un rĂŽle dĂ©terminant dans la mise en place de la dĂ©marche QualitĂ© dans le service dâoncologie. Par son implication, elle a rĂ©ussi Ă fĂ©dĂ©rer tous les acteurs du service autour de la dĂ©marche et Ă mettre la qualitĂ© des soins des patients et de leur confort, au centre de toutes les prĂ©occupations. Le personnel reconnaĂźt le rĂŽle de la CS comme levier principal de lâamĂ©lioration de la qualitĂ© et de lâorganisation des activitĂ©s de soins. Elle est perçue plus comme une animatrice et consultante quâun pur dĂ©cideur ou contrĂŽleur. Lâimplication de la CS se traduit par ses visites rĂ©guliĂšres dans le service, sa participation aux multiples rĂ©unions du service, ses rencontres avec le personnel, les patients et leurs familles. La CS assure le relais entre, dâune part, la Direction et la cellule QualitĂ©, et, dâautre part, le service dâoncologie. Elle mĂšne une fonction de coordination intra et inter services du parcours de cancĂ©rologie, ce qui lĂ©gitime la dĂ©marche QualitĂ© aux yeux des Ă©quipes mĂ©dicales et renforce leur motivation collective, tournĂ©e vers la recherche du bien-ĂȘtre des patients. 25 Le service de MI est conflictuel car lâorganisation nâest pas acceptĂ©e par lâĂ©quipe des soignants et les mĂ©decins en place. Le fonctionnement du service des urgences est perfectible sur quelques caractĂ©ristiques Ă©tudiĂ©es plus de formalisation des outils/supports du travail en Ă©quipe et plus dâouverture et de collaboration avec les autres unitĂ©s du CH, tout ceci permettant probablement dâamĂ©liorer la qualitĂ© des soins tout au long du parcours du patient et de dĂ©cloisonner les prises en charge. La principale diffĂ©rence entre lâĂ©quipe des urgences et lâĂ©quipe de la CM rĂ©side dans lâĂ©largissement des rĂŽles du cadre, relatif Ă son implication dans lâĂ©quipe. Le cadre de la CM dĂ©ploie une Ă©nergie permanente dans les dĂ©cloisonnements interprofessionnels, inter-statutaires et interpersonnels et donc au dĂ©veloppement dâun management intĂ©grateur. Tableau 3 Les trois situations de fonctionnement diffĂ©rentes Les trois situations de fonctionnement diffĂ©rentes 4 â Discussion 26 Nous poursuivons en discutant les rĂ©sultats autour de trois points la structuration des Ă©quipes et la rĂ©partition des tĂąches, la communication et la rĂ©duction des distances relationnelles, le rĂŽle mĂ©diateur du cadre de santĂ©. â La structuration des Ă©quipes et la rĂ©partition des tĂąches 27 Lâanalyse des cas Ă©tudiĂ©s fait ressortir que lâorganisation du travail en Ă©quipe et les relations qui sây exercent sont dĂ©terminĂ©es par lâorganisation du service et le pouvoir mĂ©dical. Dans le modĂšle de la bonne Ă©quipe, le contrĂŽle hiĂ©rarchique est remplacĂ© par lâinstauration dâune unitĂ© dâobjectifs et de valeurs. Lâimplication des ASH est obtenue en leur accordant une part de responsabilitĂ©, en les faisant participer activement Ă la prise de dĂ©cision, câest-Ă -dire de façon gĂ©nĂ©rale, en enrichissant leur travail. Cette implication agit positivement sur la fonction dâutilitĂ© des ASH, en augmentant leur motivation, leur satisfaction et leur fiertĂ©. En agissant ainsi, le service dâoncologie limite les comportements nĂ©gatifs des agents, source de dysfonctionnements et de nombreux coĂ»ts liĂ©s Ă la dĂ©motivation, peut sâassurer de leur coopĂ©ration, augmenter leur productivitĂ© et amĂ©liorer la qualitĂ© des soins. A lâinverse le manque de proximitĂ© perçu au service de MI peut ĂȘtre vu comme facteur de conflit et de non qualitĂ©. Ainsi comme lâĂ©voque le rapport Gheorghiu et Moatty 2005, une division du travail plus accentuĂ©e a rendu dans de nombreux cas le partage des tĂąches entre IDE et AS potentiellement plus conflictuel ». Nos rĂ©sultats signalent que les reprĂ©sentations des rĂŽles notamment des mĂ©decins ne sont pas toujours adaptĂ©es ; le rĂŽle du mĂ©decin nâest pas dâencadrer ou dâĂȘtre un leader mais son rĂŽle principal est de faire partager son expĂ©rience, son savoir, dâexpliquer les prescriptions mĂ©dicales en analysant les dossiers des patients au cours de staffs et ainsi favoriser la proximitĂ© cognitive. Lâapproche par les rĂŽles permet lâanalyse des comportements dâajustement des acteurs dans des situations dâĂ©volution de certaines attentes vis-Ă -vis des rĂŽles Burelier et Valette, 2006. Les infirmiĂšres et les AS rencontrĂ©es service de MI regrettent que les mĂ©decins expliquent moins leur projet thĂ©rapeutique quâavant. Ce manque dâĂ©change est mal perçu par les Ă©quipes, il constitue un facteur de cloisonnement entre mĂ©decin et soignants. Le rĂŽle du cadre de santĂ© est aussi souvent incompris par lâĂ©quipe et doit ĂȘtre lĂ©gitimĂ© MI. Wallick 2002 met en Ă©vidence que lâefficacitĂ© du cadre de santĂ© de proximitĂ© dĂ©pend significativement de lâengagement de la direction quant au dĂ©veloppement de ses compĂ©tences dans le plein exercice de ce rĂŽle de premier RH. â Communiquer pour donner du sens Ă ce qui est fait 28 La comparaison des trois services illustre que plus la taille dâun service augmente doublement de la capacitĂ© en lits au service de MI et plus la cohĂ©sion est affaiblie si lâon ne retrouve pas de nouvelles formes de coopĂ©ration, plus de temps pour discuter West et al., 2002. Seules les transmissions orales, les staffs, les rĂ©unions de synthĂšse hebdomadaire mettent en relation les soignants. Par ailleurs les Ă©changes au sein de rĂ©seaux externes au service renforcent la cohĂ©sion du groupe en faisant intervenir des spĂ©cialistes psychologueâŠ. Câest la conjonction de ces deux formes de proximitĂ© qui favorisera la coordination des comportements. Le dossier du patient et les informations quâil contient sont supposĂ©s favoriser la communication entre les acteurs Dumas, Douguet et Munoz, 2012. Toutefois, câest moins lâĂ©crit que la communication qui se noue autour de lâĂ©crit qui est important Detchessahar, 2003. Les Ă©changes se font principalement verbalement dans des cadres prĂ©cis et relativement formalisĂ©s transmissions, staffs,âŠ. Ainsi, au service des urgences du CH, tout est dans le dossier, mais on a quand mĂȘme besoin, on ne peut pas enlever les transmissions orales » IDE. Si les rĂšgles dĂ©finies au sein des Ă©quipes offrent un cadre pour lâaction, elles peuvent Ă©galement favoriser la perte de sens de lâaction, notamment dans le cas dâun management absent et dâune absence de partage. A lâinverse, lâĂ©change entre les personnes autour du partage des pratiques de soins favorise la responsabilisation. Les soignants discutent avant dâaller consulter les protocoles. Le doute ou les hĂ©sitations sont levĂ©s Ă la consultation des protocoles. Les Ă©changes verbaux et cette proximitĂ© physique sont cruciaux. Si les protocoles disent comment on le fait, les Ă©changes avec les mĂ©decins apportent des Ă©lĂ©ments sur le pourquoi. Câest le pourquoi qui apporte du sens, qui donne du sens Ă ce qui est fait. Le cas du CH illustre une rĂ©alitĂ© vĂ©cue par de nombreux services. Dans la pratique, chaque mĂ©decin a un mode de fonctionnement qui lui est propre. Il nây a pas de coordination, ni de proximitĂ© cognitive dans leur fonctionnement et leur organisation. Les mĂ©decins recherchent plus la spĂ©cialisation et valorisent davantage le temps clinique que les temps dâĂ©change et de coordination au sein des Ă©quipes soignantes. La cadre de santĂ© est interrogative sur la capacitĂ© des rĂšgles organisationnelles Ă agir sur le comportement des mĂ©decins, qui sont tout comme les soignants convaincus que les changements dans lâorganisation du service suppression de lâinfirmiĂšre coordinatrice, tailleâŠ. et lâaugmentation des tĂąches administratives codage diminuent leur temps mĂ©dical et par consĂ©quent ils nâadhĂšrent pas aux rĂšgles. Ces rĂ©sultats sont cohĂ©rents avec ceux de ChĂ©dotel et Krohmer 2014, selon lesquels si les rĂšgles ne sont pas suffisantes, jouent un rĂŽle dĂ©terminant la dĂ©finition dâune ligne directrice claire et partagĂ©e, la mise en place dâune structure facilitante et la rĂ©partition claire des rĂŽles ». La mutualisation dâĂ©quipes, le travail en binĂŽme, voire la prĂ©sence et lâimplication plus rĂ©guliĂšres des mĂ©decins auprĂšs de lâĂ©quipe, correspondent Ă des choix organisationnels et individuels qui ne peuvent fonctionner efficacement que si les conditions facilitantes sont prĂ©sentes. Nous avons constatĂ© que lâĂ©quipe ne fonctionne pas bien si de trop nombreuses contraintes exogĂšnes perturbent lâengagement collectif pour le patient. Ainsi, lâorganisation ne doit pas ĂȘtre ressentie comme une contrainte tĂąches imposĂ©es, rĂ©unions jugĂ©es inutiles, ergonomie des lieux inadaptĂ©e,âŠ. Lâoutil de rĂ©gulation peut ĂȘtre la mise en discussion du travail car la discussion permet au premier chef de restaurer les sens du travail » Detchessahar, 2013, p. 70. Un management de la discussion interviendra dans le cas dâune insuffisance du management de proximitĂ©, soit des cadres de santĂ©, Ă rĂ©soudre les problĂšmes. Il doit permettre la rĂ©gulation conjointe de lâactivitĂ© par une expression claire des difficultĂ©s et la nĂ©gociation de rĂšgles, la construction dâun compromis Beaucourt et Louart, 2011. Au service de MI, les difficultĂ©s et contraintes du service ont Ă©tĂ© discutĂ©es dans le cadre dâun groupe de travail qui avait pour objectif dâĂ©laborer une charte de service. 29 Nous avons ainsi montrĂ© quâune communication efficace qui contribue aux valeurs et Ă la quĂȘte de sens passe par une taille dâorganisation adaptĂ©e, un outil partagĂ© tel que le dossier du patient, des mĂ©decins qui participent Ă la coordination par la communication au sein de lâĂ©quipe. â Le cadre de proximitĂ©, agent de mĂ©diation 30 Dans ce contexte, Ă cĂŽtĂ© dâautres facteurs, le cadre de santĂ© participe Ă la rĂ©gulation du fonctionnement des unitĂ©s de soins. La fonction intĂ©grative du cadre correspond Ă ce que Crozier nomme le rĂŽle du marginal sĂ©cant Douguet et Munoz, 2005. Cette fonction peut faciliter la nĂ©gociation des rĂšgles entre diffĂ©rents acteurs. En effet, la fonction de cadre se dĂ©veloppe principalement dans la mĂ©diation. Câest le cas notamment des rĂ©unions, oĂč il peut prendre la parole pour dĂ©fendre un point de vue soignant, câest lui Ă©galement qui va rappeler Ă lâordre certains mĂ©decins pour quâils se conforment aux rĂšgles dĂ©finies dans le service signer les prescriptions par exemple ; autant dâoccasions pour dĂ©velopper son leadership et asseoir son autoritĂ©. Comme le souligne le rapport Gheorghiu et Moatty 2005 les positions de mĂ©diation et de contrĂŽle se sont multipliĂ©es avec lâapparition des CS, simultanĂ©ment avec le dĂ©veloppement des procĂ©dures de rĂ©gulation et de la coopĂ©ration directe les protocoles. La CS de la CM assure le relais entre, dâune part, la Direction et la cellule QualitĂ©, et, dâautre part, le service dâoncologie. Elle mĂšne une fonction de coordination intra et inter services du parcours de cancĂ©rologie, ce qui lĂ©gitime la dĂ©marche QualitĂ© aux yeux des Ă©quipes mĂ©dicales et renforce leur motivation collective, tournĂ©e vers la recherche du bien-ĂȘtre des patients. La nature des relations entre mĂ©decins et personnel soignant est marquĂ©e par le dĂ©veloppement du rĂŽle des cadres de santĂ©. Comme lâindique Nobre 1998, p. 137, cela se traduit par le remplacement dâun lien hiĂ©rarchique fort et empreint de paternalisme, par une relation de coopĂ©ration qui rĂ©duit les diffĂ©rences de statuts et remet en cause la sphĂšre mĂ©dicale ». Nous avons montrĂ© que le rĂŽle du cadre est de sâassurer de cette relation entre mĂ©decin et soignant, en agissant sur lâorganisation du service, le respect de rĂšgles communes en particulier. Le cadre a plus quâun rĂŽle de relais, il devient un organisateur. LâĂ©tude de Dumas et Ruiller 2013, p. 50 a montrĂ© que le cadre de proximitĂ© manager est avant tout celui qui va aider les collaborateurs dans la rĂ©alisation de leur travail. Lâ activitĂ© managĂ©riale » correspond donc au soutien Ă lâĂ©quipe et Ă la reconnaissance »⊠Le cadre assure la vie du service par sa capacitĂ© dâĂ©coute active, dâĂ©changes permanents, dâentretien dâun climat relationnel positif et dâassurance de reconnaissance Ă lâĂ©quipe collectivement et individuellement ». Son rĂŽle de leader rĂ©side donc dans sa compĂ©tence Ă motiver, entraĂźner et assurer le dĂ©veloppement des personnes. Conclusion 31 Le milieu de lâhĂŽpital, tout au moins dans les grands Ă©tablissements, prĂ©fĂ©rerait la spĂ©cialisation et la haute compĂ©tence Ă la transversalitĂ© et aux compĂ©tences de coordination. Or nous avons montrĂ© que ce maillage entre les mĂ©decins et les soignants est un facteur dâefficacitĂ© et de coordination des Ă©quipes mĂ©dicales et soignantes. Le travail dâĂ©quipe consiste Ă adopter une bonne coordination qui passe par des proximitĂ©s nouvelles entre les membres dans le cadre de rĂšgles formelles de communication et par le respect de rĂšgles dâorganisation par les acteurs. Cette coordination est lâaffaire de tous mais avec un chef dâorchestre, Ă savoir le cadre de santĂ© qui organise et gĂšre le travail. Selon lâarchitecture du service et lâĂ©loignement des mĂ©decins, un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste peut jouer ce rĂŽle pivot et assurer le maillage entre les mĂ©decins et les soignants. Des facteurs plus informels participent Ă la construction de lâesprit dâĂ©quipe. Nos rĂ©sultats ont montrĂ© que le soutien apportĂ© entre collĂšgues favorise la confiance et lâambiance au travail. Enfin nos rĂ©sultats mettent en Ă©vidence un certain nombre de points de vigilance et de tension, signes dâune dĂ©gradation du climat social et de lâesprit dâĂ©quipe, et de la qualitĂ© du travail dâĂ©quipe. Les cas Ă©tudiĂ©s ont soulevĂ© des problĂšmes, des Ă©checs de coopĂ©ration mais aussi des rĂ©ussites. Dans le cas de la CM, câest lâapport dâune ressource telle que le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste qui a amĂ©liorĂ© lâorganisation. La lĂ©gitimitĂ© du cadre en tant quâapporteur de moyens et organisateur soutenu par la direction est un facteur moteur dans la dynamique dâĂ©quipe. Annexe 1 PrĂ©sentation des deux Ă©tablissements de lâĂ©tude 32 Le service investiguĂ© Ă la clinique mutualiste CM 33 Le service dâoncologie est composĂ© de 17 lits rĂ©partis en 15 chambres, dont deux chambres avec 2 lits. Il est divisĂ© en deux secteurs le secteur 1 chambre 200 Ă chambre 208 et le secteur 2 chambre 209 Ă chambre 215, pas de chambre numĂ©rotĂ©e 213. Les deux secteurs ont Ă©tĂ© mis en place Ă partir de janvier 2009, suite Ă la rĂ©organisation du service, Ă lâarrivĂ©e du mĂ©decin Ă la crĂ©ation de lâhĂŽpital de semaine de chimiothĂ©rapie. Les Ă©quipes soignantes travaillent par sectorisation, une infirmiĂšre, une aide-soignante et un agent de services hospitaliers, par secteur et par tranche horaire. Le service emploie Ă©galement dâautres professionnels psychologues, assistante sociale, oncologues, etc. Des rĂ©unions hebdomadaires sont organisĂ©es afin de coordonner lâactivitĂ© de lâensemble du service. 34 Les services investiguĂ©s au Centre Hospitalier CH 35 Le service des urgences et lâUnitĂ© dâHospitalisation de Courte DurĂ©e UHCD Les services SMUR-Urgences et UHCD font partie du pĂŽle plateau technique » de lâhĂŽpital. Les services SMUR-Urgences et UHCD sont placĂ©s sous la responsabilitĂ© dâun mĂȘme chef de service mĂ©decin et dâun mĂȘme cadre infirmier. LâĂ©quipe comprend 12 mĂ©decins, 20 IDE, 16 AS, 2 ASH, 2 secrĂ©taires mĂ©dicales et 3 adjointes administratives. Les personnels soignants sont communs Ă lâUHCD et aux urgences, les uns et les autres tournent » entre les deux services sur des pĂ©riodes de quelques semaines. LâĂ©quipe ne comprend aucun personnel de nuit, chacun a lâobligation de travailler en alternance de jour et de nuit. Pour faciliter ce fonctionnement, il est prĂ©vu dâuniformiser les horaires des diffĂ©rents soignants sur des sĂ©quences de travail de 12 heures. 36 Le service de mĂ©decine interne MI fait partie du pĂŽle MĂ©decine interne, SSR pneumologie et soins palliatifs. Le point commun entre ces trois services est le soin. 37 Le service de mĂ©decine interne est un service jeune, créé dĂ©but 2008. Il rĂ©sulte de la fusion de deux unitĂ©s de 25 lits, chirurgie et obstĂ©trique, installĂ©es au rez-de-chaussĂ©e du bĂątiment et qui ont fermĂ©. Le service est dirigĂ© par un nouveau chef de service le responsable dâunitĂ© de soins. Quelques lits du service de mĂ©decine interne sont dĂ©diĂ©s aux autres services du pĂŽle. Le service compte de 50 Ă 54 lits, plus 2 lits supplĂ©mentaires. Il accueille des poly-pathologies et recrute par les urgences 80 Ă 90&xA0;% des entrĂ©es et les entrĂ©es programmĂ©es. Compte tenu du territoire et de son activitĂ©, le service accueille des patients en majoritĂ© dâĂąges Ă©levĂ©s, malgrĂ© lâexistence dâun service de mĂ©decine gĂ©riatrique. Il comprend 6 mĂ©decins, 2 cadres ; 17 IDE dont 15 ont un TP Ă 80&xA0;% ; 27 AS ; 5 ASH ; 3 secrĂ©taires. Pour le personnel soignant, le roulement se fait Ă la journĂ©e matin et aprĂšs-midi. Le personnel de nuit est volontaire, au moins pour les titulaires. RĂ©fĂ©rences bibliographiques Acker F. 2012, Les infirmiĂšres hospitaliĂšres. Une segmentation du travail, une diversification des emplois et mĂ©tiers, Revue Sociologie SantĂ©, n° 23, p. 57-76. Arborio 2001, Les aides-soignantes Ă lâhĂŽpital un travail invisible, Ed Syrios. 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Design and methods, London, Sage Publications.Sousla responsabilitĂ© des infirmiĂšres, les missions principales dâune aide-soignante sont de veiller Ă lâhygiĂšne et au confort des patients, mais aussi dâassurer lâentretien de lâenvironnement direct et indirect des personnes. Ces professionnelles ont Ă©galement un rĂŽle relationnel trĂšs important auprĂšs des patients, notamment dans les EHPAD (Ă©tablissement dâhĂ©bergement Si le cursus universitaire que vous souhaitez Ă©tudier en Espagne ne figure pas dans les propositions ci-dessous, sur les Ă©tudes de santĂ© en Espagne accĂ©dez au mĂ©tier de vos rĂȘves sans concours mais pas sans travail!. Si, dans votre esprit, vous voulez aller Ă©tudier en Espagne pour faire mĂ©decine », vous allez devoir commencer par faire un travail pour savoir quel mĂ©tier vous voulez exercer et donc quelles Ă©tudes vous allez faire en Espagne. Vous ne le saviez peut-ĂȘtre pas encore, mais, la PASS ou la LAS Ă lâissue de laquelle on est admis sur une seconde annĂ©e en Ă©tudes des sciences de la santĂ© en France nâexiste pas en Espagne. Vous allez rentrer directement en dentaire, en kinĂ©, en pharmacie ou en mĂ©decine. Cette organisation des Ă©tudes mĂ©dicales et paramĂ©dicales est une des forces de lâEspagne car elle oblige lâĂ©tudiant Ă sâinterroger sur ses motivations avant de se dĂ©cider sur un filiĂšre dâĂ©tudes dans le secteur mĂ©dical. En effet, passer sa vie professionnelle Ă exercer en tant que kinĂ©sithĂ©rapeute ne demande pas du tout les mĂȘmes aptitudes et capacitĂ©s que celles qui seront mises en Ćuvre pour ĂȘtre dentiste ou mĂ©decin et encore moins vĂ©tĂ©rinaire. En Espagne tout Ă©tudiant doit faire le choix du cursus sur lequel il va postuler, avant de dĂ©poser sa candidature. Pour vous aider Ă faire le bon choix dâĂ©tudes , celui qui vous correspond au mĂ©tier pour lequel vos ĂȘtes vraiment fait , nous avons sĂ©lectionnĂ© 2 partenaires sur lesquels vous pouvez tĂ©lĂ©charger les informations ci-dessous Go Futur contactez de notre part Betty et Jean-Pierre. Ils sont en capacitĂ© de vous apporter un accompagnement, Ă distance, de qualitĂ©. Nous avons de nombreux retours sur lâExcellence de leur travail, Ă la fois humain et parfaitement effice. A chacun son orientation Florence Blondel vous propose diffĂ©rentes formules pour vous aider dans votre travail dâorientation. Contactez-la de notre part. Ensupposant que votre formation ne soit pas rĂ©munĂ©rĂ©e. Si vous vous inscrivez Ă pole emploi Ă l'issue des 6 mois de formation, votre indemnisation commencera immĂ©diatement pour une durĂ©e de 24 mois. . Signaler ce contenu. Visiteur. Goodlife26 Le 27-06-2020 Ă 11:48. Oui , formation qualifiante non rĂ©munĂ©rĂ©e. Se reconvertir aux mĂ©tiers de la santĂ© En ces temps de crise causĂ©e par la pandĂ©mie mondiale, de nombreux secteurs sont touchĂ©s et beaucoup de personnes ont vu leur volume de travail nettement diminuer. Plusieurs ont perdu leur travail, entraĂźnant immanquablement une baisse des revenus et engendrant plusieurs autres problĂšmes. Toutefois, il est possible de se reconvertir dans un secteur en manque de main-dâĆuvre, dont celui de la santĂ©. Lorsquâil est question du secteur de la santĂ©, il est frĂ©quent de penser directement au mĂ©tier de mĂ©decin. Il est important de noter que les mĂ©tiers du domaine de la santĂ© regroupent Ă©galement les infirmiers, les kinĂ©sithĂ©rapeutes, les orthophonistes, les techniciens de laboratoire, les opticiens ou encore les aides-soignants. Ces spĂ©cialitĂ©s sont pour certaines accessibles par le biais de concours quâun bon nombre de formations permet de rĂ©ussir. Les candidats peuvent alors intĂ©grer les institutions dĂ©diĂ©es Ă chacun de ces mĂ©tiers. Cependant, pour certaines de ces professions â par exemple les infirmiers -, un concours nâest pas nĂ©cessaire, mais un diplĂŽme est tout de mĂȘme exigĂ©. Devenir aide-soignant ? Pour les personnes qui dĂ©sirent se lancer dans le secteur de la santĂ©, une reconversion professionnelle pour devenir aide-soignant est une intĂ©ressante option. Aide-soignant est une profession qui permet dâĂȘtre au service des autres et requiert de fortes aptitudes humaines. Un aide-soignant accompagne une personne qui a besoin dâĂȘtre assistĂ©e tout le long de sa vie, en clinique, Ă son domicile ou en maison de retraite. Pourquoi devenir aide-soignant ? Il sâagit dâun excellent moyen dâapporter son aide Ă ceux qui ne peuvent plus tout faire par eux-mĂȘmes et qui ont fortement besoin dâassistance, comme les personnes malades ou les personnes ĂągĂ©es. Lâaide-soignant leur rend leur dignitĂ© et fait en sorte que ces patients vivent honorablement et quâils se sentent bien. Korian pour une reconversion plus facile et accompagnĂ©e Quel diplĂŽme pour ĂȘtre aide-soignant ? Pour devenir aide-soignant, il est nĂ©cessaire de dĂ©crocher le DiplĂŽme dâĂtat dâAide-Soignant DEAS. Si vous souhaitez avoir un accompagnement personnalisĂ© en vue dâobtenir le DEAS, Korian est le partenaire idĂ©al. Le groupe Korian gĂšre un rĂ©seau de maisons de retraite mĂ©dicalisĂ©es, de cliniques spĂ©cialisĂ©es, de rĂ©sidences services seniors, de soin et dâhospitalisation Ă domicile avec plus de 450 Ă©tablissements en France. Ses prestations sâadressent aux personnes ĂągĂ©es et fragiles ainsi quâĂ leurs proches afin de leur garantir une meilleure qualitĂ© de vie. Il est Ă©galement prĂ©sent en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Chaque annĂ©e, Korian recrute 2 500 aides-soignants au sein de ses EHPAD Etablissement dâHĂ©bergement pour Personnes AgĂ©es DĂ©pendantes et cliniques en France. Les Ă©quipes du groupe Korian proposent Ă©galement dâaccompagner ceux qui dĂ©sirent devenir aide-soignant en mettant en Ćuvre le parcours de formation le plus adĂ©quat selon leur situation apprentissage, validation des acquis de lâexpĂ©rience mais aussi via la reconversion professionnelle. Ces passerelles de reconversion professionnelle sont proposĂ©es par le groupe Korian dans un contexte de crise sanitaire. Elles offrent aux salariĂ©s dâentreprises en difficultĂ© lâaccĂšs Ă un mĂ©tier qui recrute. A lire Ă©galement Les soignants montrent leurs mains dessĂ©chĂ©es et les marques rĂ©agissent Ces stars magnifiques qui assument leurs cheveux blancs ! R6ob.