Ainsi la valeur de Ct de la cible la plus sensible de la technique utilisĂ©e (comparĂ©e Ă la technique de rĂ©fĂ©rence IP4 peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e concernant lâimportance de lâexcrĂ©tion virale comme suit
LABORATOIRE CHBICHEBD'ANALYSES MEDICALESTEL 0535404526/29FAX 0535404527PrĂ©levement du 24â11â2020 2011242344 Mr TARCHA MOHAMEDRĂ©fĂ©rence 2011242344 .Edition 24â11â2020Diagnostic du covid â19 par RTâPCR tempsreelQualitatifRĂ©sultat patient NĂ©gatifContrĂŽle positif VALIDEContrĂŽle nĂ©gatif VALIDEContrĂŽle interne VALIDESemiâQuantitatif CtRĂ©sultat patient CT gĂšne R,N et E >45ContrĂŽle positif OKContrĂŽle nĂ©gatif OKContrĂŽle interne 29conclusionRTâPCR Sarscovâ2 NĂ©gatifcommentaireâSi la valeur de Ct est 33, la prĂ©sence d'ARN virale dĂ©tectĂ© est compatible avec une excrĂ©tion viralmodĂ©rĂ©e voir trĂšs Française de Microbiologie SFM du 25/09/2020 relatif Ă l'interprĂ©tation de la valeurde Ct estimation de la charge viraleobtenue en cas de RTâPCR SARSâCOVâ2 positive -version 3du 07/10/ completDr. Abderraouf CHBICHEBPage 1 sur 1
LesrĂ©sultats indiquent que, sur la base des pourcentages de patients ayant une charge virale ARN VIH-1 < 50 copies/ml, le groupe « association fixe » est associĂ© Ă une rĂ©ponse virologique similaire (non-infĂ©rioritĂ©) Ă celle observĂ©e avec le groupe « abacavir + lamivudine » (respectivement 90 % et 85 %, [-2,7 ; 13,5] IC 95 %). Du 14 au 20 septembre, 1 074 309 personnes ont rĂ©alisĂ© un test de dĂ©pistage pour le SARS-Cov-2. Le rĂ©sultat est parfois attendu avec agitation et nervositĂ©. Lorsquâil est positif, aucun doute possible il faut appliquer les recommandations Ă©manant des autoritĂ©s de santĂ©. Quand le rĂ©sultat est nĂ©gatif, cela peut conduire Ă des incertitudes. Quels sont les tests de dĂ©pistage ?Les laboratoires effectuent des tests PCR Polymerase chain reaction. Ce test est virologique. Il consiste en un prĂ©lĂšvement naso-pharyngĂ©, Ă lâaide dâun Ă©couvillon. Le but est de rechercher des traces du matĂ©riel gĂ©nĂ©tique du virus dans les sĂ©crĂ©tions. Il est prĂ©ventif, car il diagnostique lâinfection prĂ©cocement. Dâautre part, il existe les tests sĂ©rologiques. Ils recherchent, quant Ă eux, la prĂ©sence dâanticorps IgG dans le sang. Un test positif rĂ©vĂšle quâune personne a dĂ©jĂ Ă©tĂ© infectĂ©e par le nouveau coronavirus. Quand le rĂ©sultat du test est nĂ©gatifCes formules sont des exemples susceptibles dâĂȘtre inscrites sur le compte-rendu du test de dĂ©pistage gĂ©nome du SARS-CoV-2 non dĂ©tectĂ©. Selon les derniĂšres Ă©tudes, ce rĂ©sultat ne peut pas exclure formellement une contamination par le SARS-CoV-2. » ;ârecherche de Coronavirus SARS-CoV2 NEGATIVE. LâinterprĂ©tation dâun test nĂ©gatif doit tenir compte de la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement, de la pĂ©riode dâincubation, de lâĂ©volution clinique et radiologique Ă©ventuelleâ ;âce rĂ©sultat nâexclut pas une infection par le SARSâCovâ2â ;et dâautres rĂ©sultats sont difficiles Ă interprĂ©ter, car le ânĂ©gatifâ nâest pas catĂ©gorique. En effet, les laboratoires tentent dâĂȘtre le plus prĂ©cis possible dâun point de scientifique. Pour autant, ces conclusions ne concernent pas uniquement la Covid-19. Ces interprĂ©tations sont aussi valables pour dâautres pathologies, comme les hĂ©patites. Comment rĂ©agir face Ă ses rĂ©sultats pour le moins confus ? InterprĂ©tation des rĂ©sultats nĂ©gatifs Un test nĂ©gatif peut avoir plusieurs causes. Par exemple, il est possible quâau cours de la maladie Covid-19, la charge virale dans les excrĂ©tions soit trĂšs faible, voire absente. La pĂ©riode dâincubation durĂ©e entre lâinfection et lâapparition des premiers symptĂŽmes est un Ă©lĂ©ment Ă prendre en compte, dans la mesure oĂč elle dure en moyenne 5 jours de 1 Ă 14 jours. Une personne guĂ©rie aura un rĂ©sultat de test nĂ©gatif. Dâautre part, si le test est rĂ©alisĂ© trop tĂŽt ou trop tard, il peut prĂ©senter un âfaux nĂ©gatifâ. Le rĂ©sultat est nĂ©gatif, mais la personne peut, malgrĂ© tout, porter le virus. Il y aurait entre 20 et 30 % de rĂ©sultats faussement nĂ©gatifs. Que faire si le test est nĂ©gatif ? Si le test est nĂ©gatif, une conduite est Ă tenir. Il est conseillĂ© dâĂ©viter les contacts avec les personnes vulnĂ©rables personnes ĂągĂ©es, comorbiditĂ©, femmes enceintes. Il est aussi recommandĂ© de continuer Ă respecter les gestes barriĂšres et Ă porter un masque, mĂȘme lĂ oĂč il nâest pas obligatoire. Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?Cette nouvelle fait partie de nos se peut que son contenu ne soit pas Ă jour. archive les nouvelles 12 mois aprĂšs leur parution. Pour ĂȘtre sĂ»r d'avoir l'information la plus Ă jour sur ce sujet, interrogez notre moteur de recherche. ĂĂ lire aussiJournal List Elsevier Public Health Emergency Collection PMC7442000 Actual Pharm. 2020 Oct; 59599 27â33. Language French EnglishCOVID-19, management, therapeutic and vaccine approachesĂlodie Matusik, Pharmacien hospitalier,a,b MĂ©riam Ayadi, Interne en pharmacie,c et Nicolas Picard, Pharmacologue, professeur des universitĂ©s, praticien hospitalierd,*,eRĂ©sumĂ©Alors quâau dĂ©but de lâannĂ©e 2020, lâĂ©pidĂ©mie de Covid-19 se propageait Ă toute vitesse, de trĂšs nombreuses Ă©quipes scientifiques se sont mises au travail Ă travers le monde. La prise en charge des infections au severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 repose sur des traitements non spĂ©cifiques symptomatiques ou spĂ©cifiques curatifs expĂ©rimentaux. Le vaccin sera la clĂ© dâune immunisation sur le long clĂ©s Covid-19, pharmacologie, Sars-CoV-2, vaccinAbstractWhile at the beginning of 2020, the COVID-19 epidemic was spreading at tremendous speed, many scientific teams set to work around the world. The management of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 infections is based on experimental non-specific symptomatic or specific curative treatments. The vaccine will be the key to long-term COVID-19, pharmacology, Sars-CoV-2, vaccineLa course pour trouver un traitement contre la Covid-19 mobilise les chercheurs du monde entier dans un climat dâincertitude concernant lâĂ©volution de la pandĂ©mie. MalgrĂ© les nombreux essais cliniques lancĂ©s dans des dĂ©lais extrĂȘmement courts, au dĂ©but de lâĂ©tĂ©, aucun traitement spĂ©cifique nâa prouvĂ© jusquâalors son efficacitĂ© sur une diminution de la mortalitĂ©. La prise en charge reste actuellement non non spĂ©cifique Le traitement symptomatique repose tout dâabord sur la prise en charge de lâhyperthermie par du paracĂ©tamol et sur une surveillance de lâhydratation. Une rĂ©cente synthĂšse des donnĂ©es de pharmacovigilance a mis en Ă©vidence que les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS pourraient aggraver les atteintes infectieuses et provoquer des complications graves, notamment dans le cadre dâinfections respiratoires [1]. Rien nâest dĂ©montrĂ© pour le severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 Sars-CoV-2, mais le principe de prĂ©caution sâapplique les AINS doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s en dehors de ceux utilisĂ©s dans le traitement dâune maladie chronique dont il convient de rediscuter le rapport bĂ©nĂ©fice-risque. LâantibiothĂ©rapie nâest pas nĂ©cessaire pour un cas de Covid-19 simple sans critĂšre de gravitĂ© ou de comorbiditĂ©, les co-infections bactĂ©riennes Ă©tant rares [2]. Elle ne sera envisagĂ©e quâen prĂ©sence dâune pneumopathie nĂ©cessitant une prise en charge en raison dâune comorbiditĂ© ou dâun facteur de gravitĂ© [3], [4]. En rĂ©animation, une cĂ©phalosporine de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration associĂ©e Ă un macrolide sera privilĂ©giĂ©e, afin de couvrir Legionella dans le contexte de la Covid-19 la prudence sâimposeDans les cas graves de Covid-19, lâhypoxĂ©mie peut nĂ©cessiter une intubation et le recours Ă la ventilation mĂ©canique. Les patients doivent alors ĂȘtre sĂ©datĂ©s ; la curarisation est recommandĂ©e en cas de syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« pour faciliter lâadaptation au ventilateur [3].Dans le contexte de la pandĂ©mie, lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© a souhaitĂ© rappeler le risque potentiel de rĂ©actions allergiques croisĂ©es entre la pholcodine dĂ©rivĂ© morphinique antitussif dâaction centrale et les curares. Par mesure de prĂ©caution, il est recommandĂ© aux mĂ©decins de ne pas prescrire de spĂ©cialitĂ© contenant de la pholcodine pour le traitement symptomatique de la toux et aux patients de ne pas les utiliser [4]. Des phĂ©nomĂšnes thrombotiques particuliĂšrement frĂ©quents ont Ă©tĂ© rapportĂ©s chez les patients atteints de la Covid-19, notamment ceux placĂ©s en soins intensifs. Cela a conduit les sociĂ©tĂ©s savantes Ă prĂ©coniser une thromboprophylaxie systĂ©matique chez les personnes hospitalisĂ©es [5]. Devant lâinstabilitĂ© de ces patients en phase aiguĂ«, en lien avec de potentielles interactions mĂ©dicamenteuses avec les mĂ©dicaments expĂ©rimentaux, un relais des anticoagulants oraux vers une hĂ©parinothĂ©rapie a Ă©tĂ© spĂ©cifique curatif Le Sars-CoV-2 est un virus Ă acide ribonuclĂ©ique ARN qui se fixe Ă un rĂ©cepteur cellulaire par lâintermĂ©diaire dâune protĂ©ine de fusion, la protĂ©ine de spicule [S]. Chez lâhumain, lâenzyme de conversion de lâangiotensine II angiotensin-converting enzyme [ACE2] jouerait le rĂŽle de rĂ©cepteur Ă coronavirus. Une fois dans la cellule, le virus libĂšre son ARN viral et dĂ©tourne la machinerie cellulaire Ă son profit. Les virus nouvellement synthĂ©tisĂ©s quittent la cellule pour en infecter dâautres, en dĂ©clenchant une rĂ©action immunitaire et inflammatoire importante. Quatre cibles potentielles de traitement se dĂ©gagent âąlâentrĂ©e du virus dans la cellule des donnĂ©es in vitro suggĂšrent que la chloroquine ou lâhydroxychloroquine, en sâopposant Ă la glycosylation dâACE2, pourraient empĂȘcher la pĂ©nĂ©tration des Sars-CoV [6] ;âąle clivage et lâassemblage des protĂ©ines virales il sâagit de la piste des inhibiteurs des protĂ©ases utilisĂ©s dans le cadre de lâinfection au virus de lâimmunodĂ©ficience humaine VIH lopinavir notamment ;âąla rĂ©plication virale, en bloquant lâARN-polymĂ©rase qui permet au virus de reproduire son matĂ©riel gĂ©nĂ©tique cette recherche concerne le remdĂ©sivir ;âąla rĂ©action immunitaire liĂ©e Ă la production massive de cytokines lâhydroxychloroquine Ă nouveau, les corticoĂŻdes, les interfĂ©rons IFN et le tocilizumab pourraient thĂ©oriquement ĂȘtre antivirauxLes antiviraux semblent ĂȘtre intĂ©ressants pour stopper une des Ă©tapes du cycle viral, notamment au cours de la phase prĂ©coce de la remdĂ©sivir Le remdĂ©sivir est un analogue nuclĂ©osidique de lâadĂ©nosine interfĂ©rant avec lâARN polymĂ©rase permettant la rĂ©plication du Sars-CoV-2. Il a Ă©tĂ© initialement dĂ©veloppĂ© pour lutter contre le virus Ebola. Il a trĂšs vite fait partie des mĂ©dicaments les plus prometteurs, avec une efficacitĂ© in vitro supĂ©rieure Ă celle dâautres antiviraux potentiels sur le Sars-CoV-2 et une activitĂ© in vivo chez lâanimal sur dâautres coronavirus Middle-East respiratory syndrome [Mers] et Sars-CoV-1. Alors quâune seule sĂ©rie de patients traitĂ©s par remdĂ©sivir avait Ă©tĂ© publiĂ©e dans le cadre de la Covid-19, le Haut Conseil de la santĂ© publique HCSP a prĂ©conisĂ©, dĂ©but mars 2020, son utilisation compassionnelle dans les cas graves. Fin avril, une premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e multicentrique versus placebo publiĂ©e dans le Lancet ne relevait pas de bĂ©nĂ©fice sur la survie. Cependant, elle nâavait pas pu inclure suffisamment de patients et avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e prĂ©maturĂ©ment en raison de la fin de lâĂ©pidĂ©mie en Chine, ne permettant pas dâapporter une conclusion dĂ©finitive par manque de puissance [7]. Le 22 mai, les rĂ©sultats prĂ©liminaires dâune seconde Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e sur 1 063 patients montraient une rĂ©duction de la durĂ©e de guĂ©rison clinique chez les sujets nĂ©cessitant une oxygĂ©nothĂ©rapie onze jours versus quinze pour le groupe placebo, p < 0,001 [8]. NĂ©anmoins, la diffĂ©rence de mortalitĂ© observĂ©e nâĂ©tait pas statistiquement significative et lâessai ayant Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© prĂ©maturĂ©ment, il nâĂ©tait pas possible de conclure sur ce point. Cette Ă©tude a nĂ©anmoins conduit la Food and Drug Administration Ă attribuer au remdĂ©sivir une autorisation dâutilisation dâurgence pour les formes graves de Covid-19. Les principaux effets indĂ©sirables relevĂ©s avec le remdĂ©sivir sont des hypotensions parfois sĂ©vĂšres, ainsi que des atteintes rĂ©nales et hĂ©patiques. Son administration nĂ©cessite donc une surveillance rapprochĂ©e. Depuis le 2 juillet, il est disponible en France dans le cadre dâune autorisation temporaire dâutilisation de cohorte, pour le traitement de la maladie Covid-19 chez les adultes et les adolescents ĂągĂ©s de 12 ans et plus et pesant au moins 40 kg ayant une pneumonie nĂ©cessitant une lopinavir Un effet antiviral a Ă©tĂ© rapportĂ© in vitro sur le Sars-CoV-2 pour le lopinavir, avec une concentration efficace mĂ©diane nĂ©anmoins Ă©levĂ©e ou juste compatible avec une concentration plasmatique atteignable chez lâhumain [9]. Un essai publiĂ© en mars 2020 nâa pas montrĂ© dâefficacitĂ© sur la mortalitĂ© ou sur la diminution de la charge virale [10]. Toutefois, des analyses statistiques rĂ©alisĂ©es a posteriori ont retrouvĂ© un possible bĂ©nĂ©fice dâun jour sur le dĂ©lai dâamĂ©lioration clinique. Le mĂ©dicament ayant Ă©tĂ© introduit tardivement mĂ©diane aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes douze jours, ces donnĂ©es ont conduit le HCSP Ă discuter, en mars, de sa prescription au cas par cas dans les formes graves de Covid-19 prises en charge Ă lâhĂŽpital [3]. Les rĂ©sultats dâun deuxiĂšme essai clinique randomisĂ© contrĂŽlĂ© ayant inclus 44 patients atteints dâune infection Ă la Covid-19 lĂ©gĂšre Ă modĂ©rĂ©e ne sont pas en faveur dâun bĂ©nĂ©fice de ce mĂ©dicament sur la nĂ©gativation virale ou la symptomatologie clinique [11]. Ces rĂ©sultats Ă©tant compatibles avec lâabsence dâefficacitĂ©, il a Ă©tĂ© retirĂ© de plusieurs essais, notamment Discovery et Solidarity. Le profil de toxicitĂ© du lopinavir est bien connu dans le cadre de son utilisation contre le VIH. Il justifie une surveillance clinique et biologique renforcĂ©e, ce dâautant que des concentrations Ă©levĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©crites chez les patients critiques atteints de Covid-19 et que les interactions mĂ©dicamenteuses sont chloroquine et lâhydroxychloroquine Les mĂ©canismes dâaction de la chloroquine et de lâhydroxychloroquine seraient multiples, notamment une alcalisation lysosomiale induisant une inhibition de la fusion du virus Ă la surface cellulaire, un blocage de la rĂ©plication virale, une modification de glycosylation des protĂ©ines notamment de lâACE2 et un effet immunomodulateur. La chloroquine est un mĂ©dicament Ă marge thĂ©rapeutique Ă©troite utilisĂ© dans le cadre des accĂšs palustres. Lâhydroxychloroquine est, quant Ă elle, indiquĂ©e dans le lupus et la polyarthrite rhumatoĂŻde. Ces mĂ©dicaments inhibent la rĂ©plication du Sars-CoV-2 in vitro Ă des concentrations difficilement atteignables dans le plasma humain, mais qui le sont possiblement dans le compartiment intracellulaire oĂč se rĂ©plique le virus et oĂč il se concentre avec, de plus, une accumulation pulmonaire [12]. Sur la base dâun meilleur profil de tolĂ©rance et dâune Ă©tude suggĂ©rant une efficacitĂ© accrue in vitro mĂȘme si les donnĂ©es sont depuis discordantes, lâhydroxychloroquine a Ă©tĂ© Ă©normĂ©ment mise en avant. La premiĂšre Ă©tude clinique, marseillaise, suggĂ©rait une nĂ©gativation plus rapide de la reverse transcription polymerase chain reaction RT-PCR en association avec lâazithromycine [13]. NĂ©anmoins, cet essai prĂ©sentait de trĂšs nombreuses limites faible effectif, groupes hĂ©tĂ©rogĂšnes, groupe contrĂŽle venant dâautres centres, conflit dâintĂ©rĂȘts avec le journal, etc., dâoĂč son trĂšs faible niveau de preuve. Le HCSP a autorisĂ©, en mars 2020, le recours Ă lâhydroxychloroquine dans le cadre dâun protocole temporaire dâutilisation chez les patients hospitalisĂ©s atteints de formes sĂ©vĂšres de la Covid-19, qui a Ă©tĂ© finalement annulĂ© fin mai [3]. Des Ă©tudes rĂ©trospectives, prĂ©sentant de nombreux biais mĂ©thodologiques, ont abouti Ă des rĂ©sultats discordants majoritairement en dĂ©faveur de lâhydroxychloroquine, avec ou sans azithromycine. Ils ont fait Ă©merger des signaux de pharmacovigilance quant Ă sa cardiotoxicitĂ©, dĂ©crivant des allongements de lâintervalle QT, majorĂ©s en cas dâassociation Ă lâazithromycine, dâadministration de fortes doses ou de facteurs favorisants. Sa longue demi-vie fait Ă©galement craindre une toxicitĂ© pendant plusieurs semaines aprĂšs lâarrĂȘt du traitement. DĂ©but juin, une large Ă©tude basĂ©e sur lâextraction de donnĂ©es de plus de 96 000 dossiers mĂ©dicaux ne dĂ©crivant pas dâefficacitĂ© de la chloroquine et de lâhydroxychloroquine, mais une augmentation de la mortalitĂ© et du risque dâarythmies ventriculaires a Ă©tĂ© retirĂ©e du Lancet, compte tenu des nombreux doutes qui planaient sur son contenu et sa mĂ©thodologie [14]. Les rĂ©sultats de la premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e Recovery ne montraient pas de bĂ©nĂ©fice sur la mortalitĂ© Ă J28 ou sur la durĂ©e de sĂ©jour [15]. Une mĂ©ta-analyse de vingt-neuf articles portant sur lâĂ©tude de ce mĂ©dicament conclut que lâhydroxychloroquine ne rĂ©duit pas la mortalitĂ© des patients hospitalisĂ©s pour Covid-19 et que son association Ă lâazithromycine lâaugmente significativement [16].Lâazithromycine Lâazithromycine est un antibiotique connu pour ses effets immunomodulateurs, semblant ĂȘtre liĂ©s Ă lâinduction dâIFN. Elle est parfois utilisĂ©e, pour ces propriĂ©tĂ©s, en traitement au long cours dans certaines affections respiratoires. Elle semble avoir des effets antiviraux in vitro, qui nâont encore jamais Ă©tĂ© prouvĂ©s in vivo. Une Ă©tude rĂ©trospective chez les patients critiques atteints de Mers suggĂ©rait une possible rĂ©duction de la mortalitĂ© Ă J90 et une augmentation de la clairance virale, mais ses rĂ©sultats nâĂ©taient pas statistiquement significatifs [17]. Dans le cadre de la Covid-19, il nâa pas Ă©tĂ© observĂ© Ă ce jour de diffĂ©rence sur la mortalitĂ© avec ou sans hydroxychloroquine sur des donnĂ©es rĂ©trospectives [18]. Les seules donnĂ©es prospectives actuellement disponibles sont celles des Ă©tudes observationnelles de Didier Raoult [13], qui suggĂ©rait, dans un premier essai, une diminution de la charge virale en association Ă lâhydroxychloroquine chez six patients. NĂ©anmoins le risque de biais Ă©tait majeur. Une Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e parue dĂ©but septembre avec et sans hydroxychloroquine chez des patients sĂ©vĂšres nâa pas retrouvĂ© de bĂ©nĂ©fice Ă lâazithromycine [19]. Les effets indĂ©sirables cardiaques des macrolides, notamment le risque dâallongement du segment QT, sont bien connus, de mĂȘme que leur effet inhibiteur du cytochrome rĂ©sultats de la premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e Recovery ne montraient pas de bĂ©nĂ©fice de lâhydroxychloroquine sur la mortalitĂ© Ă J28 ou sur la durĂ©e de sĂ©jour. Les agents immunomodulateursLes agents immunomodulateurs auraient plutĂŽt un intĂ©rĂȘt dans la phase secondaire de lâinfection, en particulier lors de lâĂ©tat hyperinflammatoire induit par le anti-interleukines Les anti-interleukines sont des anticorps utilisĂ©s dans le traitement de maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoĂŻde. Le tocilizumab et le sarilumab sont dirigĂ©s contre le rĂ©cepteur de lâinterleukine IL 6, tandis que lâanakinra cible le rĂ©cepteur de lâIL-1. Les patients sĂ©vĂšres atteints de Covid-19 semblent dĂ©velopper une rĂ©ponse immunitaire et inflammatoire excessive et dĂ©rĂ©gulĂ©e, dans laquelle lâIL-6 jouerait un rĂŽle essentiel. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que sa concentration Ă©tait corrĂ©lĂ©e Ă la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. Inhiber les cytokines inflammatoires pourrait donc permettre dâattĂ©nuer cette rĂ©action. Concernant le tocilizumab, seules quelques Ă©tudes observationnelles, essentiellement non contrĂŽlĂ©es, sont actuellement disponibles, ce qui ne permet pas de conclure. Fin avril 2020, lâAssistance publique-HĂŽpitaux de Paris a annoncĂ© de bons rĂ©sultats, notamment sur la mortalitĂ©, avant de se rĂ©tracter. Les experts du comitĂ© de surveillance, ayant jugĂ© que cette communication Ă©tait prĂ©maturĂ©e compte tenu de limites mĂ©thodologiques, ont tous dĂ©missionnĂ©. En France, le tocilizumab ne peut ĂȘtre utilisĂ© que dans le cadre des essais cliniques. La monographie du mĂ©dicament mentionne une contre-indication en cas dâinfection sĂ©vĂšre en raison de son action immunomodulatrice. Une vigilance concernant lâhĂ©patotoxicitĂ© est requise, mĂȘme si ce traitement est gĂ©nĂ©ralement bien tolĂ©rĂ©. Le prix Ă©levĂ© de ce mĂ©dicament reprĂ©sente une limite supplĂ©mentaire. Concernant le sarilumab, Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals ont lancĂ© une Ă©tude randomisĂ©e multicentrique en double aveugle en mars dernier. Une premiĂšre analyse des rĂ©sultats ne montrait pas dâavantage clinique sur lâensemble des patients sĂ©vĂšres et critiques, bien que lâobjectif primaire de rĂ©duction de la protĂ©ine C-rĂ©active ait Ă©tĂ© en revanche atteint. De plus, quelques effets indĂ©sirables graves ayant Ă©tĂ© rapportĂ©s, les laboratoires ont dĂ©cidĂ© dâarrĂȘter lâessai. Une premiĂšre Ă©tude prospective portant sur lâusage de lâanakinra chez des sujets sĂ©vĂšres, utilisant une cohorte rĂ©trospective comme groupe contrĂŽle, est parue fin mai [20]. La proportion de patients dĂ©cĂ©dĂ©s ou nĂ©cessitant une ventilation mĂ©canique Ă©tait moindre dans le groupe traitĂ© par anakinra 25 % versus 73 % ; p < 0,0001. Cet effet Ă©tait Ă©galement retrouvĂ© dans lâanalyse multivariĂ©e Ă©tudiant les facteurs confondants. Des essais cliniques randomisĂ©s contrĂŽlĂ©s doivent cependant confirmer ces plasma convalescent Le plasma convalescent est issu de patients guĂ©ris de la Covid-19. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© quâil pourrait permettre une immunitĂ© passive par la transfusion dâanticorps dirigĂ©s contre le virus Sars-CoV-2. Il a dĂ©jĂ Ă©tĂ© utilisĂ© dans le cadre dâautres infections respiratoires sĂ©vĂšres virales Sars, grippe H1N1 et H5N1, etc.. Une mĂ©ta-analyse issue dâĂ©tudes observationnelles a montrĂ© quâil pourrait diminuer la mortalitĂ© odds ratio 0,25, intervalle de confiance [IC] 95 [0,14â0,45] [21]. MĂȘme si le niveau de preuve reste faible, lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© a autorisĂ©, en avril 2020, lâutilisation du plasma convalescent dans le cadre compassionnel. La premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e sur 103 patients atteints de Covid-19 a Ă©tĂ© publiĂ©e dĂ©but juin [22]. ArrĂȘtĂ©e prĂ©maturĂ©ment et manquant donc de puissance, elle nâa pas rapportĂ© dâamĂ©lioration clinique supĂ©rieure Ă J28 par rapport au placebo 51,9 % versus 43,1 % ; p = 0,26, ni sur la mortalitĂ© 15,7 % versus 24,0 % ; p = 0,3, ni sur la durĂ©e dâhospitalisation. NĂ©anmoins, les patients sĂ©vĂšres semblaient mieux rĂ©pondre au traitement en termes dâamĂ©lioration clinique 91,3 % versus 68,2 % ; p = 0,03 et lâutilisation du plasma convalescent Ă©tait associĂ©e Ă une nĂ©gativation de la RT-PCR Ă soixante-douze heures plus frĂ©quente 87,2 % versus 37,5 % ; p = 0,001. La dose nĂ©cessaire pour obtenir un titre suffisant dâanticorps neutralisants est encore inconnue et dâautres essais sont en cours. Il faut Ă©galement rappeler que la rĂ©action immunitaire contre le Sars-CoV-2 ne fait pas uniquement intervenir lâimmunitĂ© humorale, mais a aussi une composante cellulaire. Les disponibilitĂ©s du plasma convalescent sont limitĂ©es par ses modalitĂ©s dâobtention. Les principaux effets indĂ©sirables rapportĂ©s sont des rĂ©actions dâhypersensibilitĂ©, des syndromes pseudo-grippaux et des ĆdĂšmes immunoglobulines polyvalentes Les immunoglobulines Ig polyvalentes sont des anticorps issus de dons de plasma. Elles sont essentiellement composĂ©es dâIgG reconnaissant une large variĂ©tĂ© dâantigĂšnes. En plus de leur effet neutralisant, elles ont aussi des propriĂ©tĂ©s immunorĂ©gulatrices via leur action sur les rĂ©cepteurs aux Ig sur les surfaces cellulaires. Seules quelques expĂ©riences ont Ă©tĂ© dĂ©crites pour le moment dans le cadre de la Covid-19 et une unique Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© publiĂ©e [23]. Par rapport au groupe ayant reçu des Ig polyvalentes au-delĂ de quarante-huit heures, lâadministration prĂ©coce chez des patients critiques pourrait avoir un impact sur la mortalitĂ© Ă J28 23,3 % versus 57,1 % ; p = 0,009, ainsi que sur la durĂ©e du sĂ©jour hospitalier 11,50 ± 1,030 versus 16,96 ± 1,620 jour ; p = 0,0055 et en rĂ©animation. Ces rĂ©sultats encourageants doivent cependant ĂȘtre confirmĂ©s grĂące Ă des essais prospectifs IFN Les IFN sont les premiĂšres cytokines produites lors dâune infection virale, ils agissent sur lâimmunitĂ© innĂ©e et adaptative. Les IFN recombinants ont Ă©tĂ© utilisĂ©s en association avec la ribavirine chez les patients atteints de Mers et de Sars. Les donnĂ©es in vitro sur le Sars-CoV-1 et le Mers-CoV suggĂšrent une meilleure activitĂ© des IFN-ÎČ, actuellement indiquĂ©s dans la sclĂ©rose en plaques, par rapport aux IFN-α, qui ont Ă©tĂ© recommandĂ©s sous forme inhalĂ©e par les autoritĂ©s chinoises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Une seule Ă©tude prospective randomisĂ©e rĂ©alisĂ©e chez des patients prĂ©sentant des formes lĂ©gĂšres Ă modĂ©rĂ©es de Covid-19 a pour le moment Ă©tĂ© publiĂ©e ; elle a Ă©tudiĂ© lâadministration sous-cutanĂ©e dâIFN-ÎČ-1b associĂ©s Ă la ribavirine et au lopinavir-ritonavir versus ribavirine et lopinavir-ritonavir seuls [24]. Le dĂ©lai de sĂ©roconversion semblait rĂ©duit dans le groupe IFN 7 versus 12 jours ; p = 0,001. Le rĂ©sultat sur les critĂšres secondaires allait dans le sens dâune rĂ©duction du dĂ©lai dâamĂ©lioration clinique 4 versus 8 jours ; p < 0,001 et une diminution de la durĂ©e dâ corticoĂŻdes Les corticoĂŻdes possĂšdent des propriĂ©tĂ©s anti-inflammatoires qui pourraient ĂȘtre utiles lors de lâinflammation systĂ©mique dĂ©rĂ©gulĂ©e. Cependant, des craintes existent quant Ă une aggravation de lâinfection et Ă une clairance virale retardĂ©e, en lien avec leurs effets immunosuppresseurs. En cas dâaggravation secondaire caractĂ©risĂ©e par un syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« SDRA chez un patient hospitalisĂ© en rĂ©animation lorsquâil nây a plus dâexcrĂ©tion virale, le HCSP a nĂ©anmoins soulignĂ© que lâutilisation de la dexamĂ©thasone ou de la mĂ©thylprednisolone pouvait ĂȘtre discutĂ©e au cas par cas, en sâassurant de lâabsence de co-infection [3]. Une mĂ©ta-analyse parue en 2019 et une Ă©tude rĂ©trospective rĂ©alisĂ©e chez les patients atteints de la Covid-19 ont laissĂ©, en effet, entrevoir un possible effet bĂ©nĂ©fique dans le SDRA, mĂȘme si le niveau de preuve restait faible [29], [30]. DĂ©butĂ© au bon moment, le traitement par corticoĂŻdes semblait permettre une rĂ©duction de la mortalitĂ© et de la durĂ©e de ventilation mĂ©canique chez des patients sĂ©lectionnĂ©s. Cet intĂ©rĂȘt a Ă©tĂ© confirmĂ© par la suite, puisque dans un communiquĂ© de presse publiĂ© en ligne le 16 juin 2020 [31], les investigateurs de lâessai britannique Recovery ont annoncĂ© quâun traitement de dix jours Ă base de 6 mg de dexamĂ©thasone par comparaison Ă un placebo rĂ©duisait dâun tiers la mortalitĂ© chez des patients ventilĂ©s risque relatif [RR] = 0,65 ; IC 95 % [0,48â0,88] ; p = 0,0003 et de 20 % celle des patients non intubĂ©s, mais placĂ©s sous oxygĂšne. En revanche, aucun bĂ©nĂ©fice nâĂ©tait identifiĂ© chez les sujets qui ne nĂ©cessitaient pas dâassistance respiratoire RR = 1,22 [0,86â1,75] ; p = 0,14 et dans le cas dâune infection active. Ces mĂ©dicaments restent, lĂ aussi, Ă risque dâimmunosuppression. Cet essai a conduit le HCSP Ă proposer en juillet la dexamĂ©thasone aprĂšs Ă©valuation du rapport bĂ©nĂ©fice-risque individuel chez les patients de moins de 70 ans oxygĂ©no-requĂ©rants de mĂ©decine et de rĂ©animation [3]. Les corticoĂŻdes pris au long cours dans le cadre du traitement dâune infection chronique, y compris par voie inhalĂ©e, ne doivent pas ĂȘtre arrĂȘtĂ©s afin de ne pas dĂ©compenser lâinfection en question. Câest Ă©galement vrai pour les autres traitements chroniques, y compris les inhibiteurs de lâenzyme de conversion et les sartans, pour lesquels aucun effet dĂ©lĂ©tĂšre nâa Ă©tĂ© retrouvĂ© Ă ce jour encadrĂ© 1 .EncadrĂ© 1SystĂšme rĂ©nine-angiotensine-aldostĂ©rone et Covid-19 Un lien Ă©troit existe entre lâinfection au severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 Sars-CoV-2 et le systĂšme physiologique de rĂ©gulation de la pression artĂ©rielle rĂ©nine-angiotensine-aldostĂ©rone lâenzyme de conversion de lâangiotensine II ACE2 joue le rĂŽle de rĂ©cepteur membranaire Ă coronavirus. Des Ă©tudes in vitro ont retrouvĂ© une corrĂ©lation entre le niveau dâexpression dâACE2 et la susceptibilitĂ© Ă lâinfection au Sars-CoV [25]. Ă la suite de lâinfection, la fixation importante du virus sur ACE2 diminuerait lâactivitĂ© de lâenzyme, ce qui a Ă©tĂ© dĂ©crit comme un facteur dâaggravation des lĂ©sions inflammatoires tissulaires notamment pulmonaires de la Covid-19 [26]. Bien que les inhibiteurs de lâenzyme de conversion IEC utilisĂ©s en cardiologie aient pour cible lâenzyme de conversion de lâangiotensine I ACE, une aggravation de lâinfection due Ă une Ă©ventuelle augmentation de lâexpression membranaire dâACE2 a Ă©tĂ© crainte avec ces mĂ©dicaments. Les Ă©tudes cliniques observationnelles qui ont suivi nâont cependant pas montrĂ© de risque augmentĂ© [27]. Une vaste Ă©tude rĂ©trospective a mĂȘme retrouvĂ© un effet protecteur des IEC et des sartans chez les patients hypertendus [28]. Ces rĂ©sultats doivent ĂȘtre confirmĂ©s par des Ă©tudes randomisĂ©es contrĂŽlĂ©es. Les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes de cardiologie recommandent, Ă ce stade, de ne pas modifier ces traitements chez les patients suspectĂ©s dâĂȘtre infectĂ©s ou porteurs du autres pistes Dâautres pistes thĂ©rapeutiques ont Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©es, comme la nicotine, la chlorpromazine, lâivermectine, la colchicine, le montĂ©lukast et lâĂ©culizumab, sans preuve dâefficacitĂ© pour le au vaccin Tous les espoirs dâune immunisation sur le long terme reposent sur un vaccin contre le Sars-CoV-2, clĂ© dâun dĂ©confinement total en toute sĂ©curitĂ©. La publication de la sĂ©quence gĂ©nĂ©tique de la protĂ©ine S, cible potentielle pour le dĂ©veloppement dâun vaccin, en janvier 2020, a lancĂ© la recherche Ă travers le monde [32]. Les efforts de dĂ©veloppement progressent Ă une Ă©chelle et Ă une vitesse sans prĂ©cĂ©dent. Actuellement, plus de 180 candidats vaccins sont dĂ©nombrĂ©s 35 sont au stade de dĂ©veloppement clinique tandis que 145 sont en phase de dĂ©veloppement prĂ©clinique [33] tableau 1 .Tableau 1Nombre de vaccins anti-Sars-CoV-2 en dĂ©veloppement clinique avec indication de la phase Ă la date du 9 septembre vaccinalePhase IPhase I/IIPhase IIPhase IIIAcide ribonuclĂ©ique2112Acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique4Vecteur viral non rĂ©plicatif14Vecteur viral rĂ©plicatif2Vaccin inactivĂ©33Vaccin sous-unitaire722Autres1 DiffĂ©rentes approches sont explorĂ©es afin de mettre au point un vaccin capable dâinduire une immunitĂ© protectrice et durable contre le Sars-CoV-2 acides nuclĂ©iques issus de lâacide dĂ©soxyribonuclĂ©ique [ADN] ou de lâARN, vecteurs viraux rĂ©plicatifs ou non rĂ©plicatifs, pseudo-particules virales, vaccins sous-unitaires, vaccins vivants attĂ©nuĂ©s et virus inactivĂ©s [34]. Dans le cadre de la pandĂ©mie de Covid-19, lâenjeu consiste Ă concevoir, en un temps record, un vaccin le plus sĂ»r et le plus efficace possible. Deux types de plateformes vaccinales pourraient rĂ©pondre Ă ces exigences les vecteurs viraux et les acides nuclĂ©iques ADN et ARN, deux technologies qui prĂ©sentent lâavantage de pouvoir ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es rapidement [35], [36] . Leur production relĂšve de la synthĂšse chimique, ce qui permet de rĂ©duire considĂ©rablement le temps de dĂ©veloppement prĂ©clinique. NĂ©anmoins, bien quâelles fassent lâobjet de travaux depuis plusieurs annĂ©es, elles nâont encore jamais Ă©tĂ© autorisĂ©es chez lâhumain. Seuls quelques vaccins Ă ADN ont pu ĂȘtre exploitĂ©s commercialement sur des animaux. La question de la sĂ©curitĂ© des vaccins est le point le plus important Ă prendre en compte lors du dĂ©veloppement. Des Ă©tudes antĂ©rieures sur les vaccins contre le Sars-CoV-1 et le Mers-CoV deux virus trĂšs proches gĂ©nĂ©tiquement du Sars-CoV-2 sur des modĂšles animaux souris, primates non humains, furets ont suggĂ©rĂ© que certains vaccins inactivĂ©s ou sous-unitaires contenant la protĂ©ine S pouvaient exacerber la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie [37], [38], [39], [40]. Des lĂ©sions pulmonaires immunopathologiques avec infiltration dâĂ©osinophiles ont Ă©tĂ© observĂ©es chez les animaux vaccinĂ©s. Cette rĂ©ponse immunitaire dĂ©lĂ©tĂšre peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par deux mĂ©canismes. Le premier consiste en la production dâanticorps spĂ©cifiques capables de se lier au virus sans le neutraliser ils facilitent son entrĂ©e dans les macrophages, entraĂźnant une rĂ©plication virale accĂ©lĂ©rĂ©e et dĂ©clenchant une rĂ©action inflammatoire aggravant la maladie, il sâagit du phĂ©nomĂšne antibody-dependent enhancement. Le deuxiĂšme mĂ©canisme, moins bien caractĂ©risĂ©, implique lâinduction dâune rĂ©ponse immune initiale associĂ©e Ă une inflammation tissulaire localisĂ©e, un dĂ©pĂŽt de complexes immuns et une obstruction pulmonaire, plutĂŽt quâune neutralisation virale [41], il est qualifiĂ© de vaccine-induced disease est impĂ©ratif de prĂ©venir et de minimiser ces risques de rĂ©ponses immunitaires inappropriĂ©es en faisant le bon choix de plateforme et de modĂšle animal pour les tests. Il est Ă©galement essentiel de sĂ©lectionner le bon antigĂšne certains domaines du virus pourraient induire des anticorps hautement neutralisants [42]. Il faudra enfin opter pour un suivi renforcĂ© lors des essais cliniques chez lâhumain [43].ConclusionLa Covid-19 sâavĂšre ĂȘtre une maladie complexe, car virale, puis inflammatoire. Le traitement, non spĂ©cifique, est dĂ©pendant de la gravitĂ© de lâatteinte. Parfois restreint Ă lâadministration dâun antipyrĂ©tique, il peut aller jusquâĂ une prise en charge trĂšs spĂ©cialisĂ©e en rĂ©animation. Les traitements spĂ©cifiques ciblent le cycle viral, mais aussi les consĂ©quences immuno-inflammatoires qui dĂ©coulent de lâinfection. Le vaccin sera la clĂ© dâune protection des populations sur le long Ă retenirâąEn pĂ©riode dâĂ©pidĂ©mie de Covid-19, lâadministration dâanti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e, Ă lâexception de ceux utilisĂ©s dans le cadre du traitement dâune maladie chronique.âąLâantibiothĂ©rapie nâest pas nĂ©cessaire en dehors de tout critĂšre de gravitĂ© ou de comorbiditĂ© les co-infections bactĂ©riennes sont rares.âąLes antiviraux semblent intĂ©ressants dans la phase prĂ©coce de la maladie.âąLes agents immunomodulateurs ont un intĂ©rĂȘt dans la phase secondaire de lâinfection.âąLes traitements chroniques corticoĂŻdes, inhibiteurs de lâenzyme de conversion, sartans ne doivent pas ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, afin de ne pas dĂ©compenser la course pour trouver un traitement contre la Covid-19 mobilise les chercheurs du monde entier dans un climat dâincertitude sur lâĂ©volution de la pandĂ©mie. DĂ©claration de liens dâintĂ©rĂȘtsLes auteurs dĂ©clarent ne pas avoir de liens dâ Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ©. Anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS et complications infectieuses graves. Haut Conseil de la santĂ© publique. Coronavirus Sars-CoV-2 recommandations sur lâusage des anti-infectieux. Haut Conseil de la santĂ© publique. Le point sur le coronavirus. Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ©. MĂ©dicaments antitussifs Ă base de pholcodine et risque de rĂ©action allergique aux curares dans le contexte de lâĂ©pidĂ©mie de COVID-19. Susen S, Tacquard CA, Godon A, et al. Traitement anticoagulant pour la prĂ©vention du risque thrombotique chez un patient hospitalisĂ© avec Covid-19 et surveillance de lâhĂ©mostase. Propositions du GIHP et du GFHT. Vincent Bergeron E., Benjannet S. Chloroquine is a potent inhibitor of SARS coronavirus infection and spread. Virol J. 2005;269. 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Si uniquement 1 cible dĂ©tectĂ©e sur 2 ou 3 avec Ct 33, la prĂ©sence dâARN viral dĂ©tectĂ© est compatible avec une excrĂ©tion virale modĂ©rĂ©e voire trĂšs faible RĂ©pondre Signaler un abus
ActualitĂ© SantĂ© MĂ©dicaments Anti-infectieux generaux Ă usage systĂ©mique Antiviraux Ă usage systĂ©mique Valganciclovir teva 450 mg, comprimĂ© pelliculĂ©, boĂźte de 60 Valganciclovir teva est un mĂ©dicament gĂ©nĂ©rique sous forme de comprimĂ© pelliculĂ© 60 Ă base de Valganciclovir 450 mg.Autorisation de mise sur le marchĂ© le 31/08/2016 par TEVA SANTE au prix de 590,11âŹ. Ă propos Principes actifs Valganciclovir chlorhydrate Excipients Noyau Cellulose microcristalline Mannitol MagnĂ©sium stĂ©arate Silice colloĂŻdale Crospovidone Pelliculage Opadry II 32K54870 rose Hypromellose Titane dioxyde Lactose monohydratĂ© TriacĂ©tine Fer oxyde Classification ATC anti-infectieux generaux Ă usage systĂ©mique antiviraux Ă usage systĂ©mique antiviraux a action directe nuclĂ©osides et nuclĂ©otides, inhibiteurs de la transcriptase inverse exclus valganciclovir Statut Ce mĂ©dicament est autorisĂ© sur le marchĂ© depuis le 31/08/2016. Indications pourquoi le prendre? VALGANCICLOVIR TEVA est indiquĂ© dans le traitement d'attaque et le traitement d'entretien de la rĂ©tinite Ă cytomĂ©galovirus CMV chez les adultes atteints de syndrome d'immunodĂ©ficience acquise SIDA. VALGANCICLOVIR TEVA est indiquĂ© en traitement prophylactique des infections Ă CMV chez les adultes et les enfants de la naissance Ă 18 ans CMV-nĂ©gatifs ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une transplantation d'organe solide Ă partir d'un donneur CMV-positif. Contre indications pourquoi ne pas le prendre ? HypersensibilitĂ© au valganciclovir, au ganciclovir ou Ă l'un des excipients mentionnĂ©s Ă la rubrique Liste des excipients. Du fait de la similaritĂ© de structure chimique du valganciclovir substance active de VALGANCICLOVIR TEVA avec celle de l'aciclovir et du valaciclovir, une rĂ©action d'hypersensibilitĂ© croisĂ©e entre ces mĂ©dicaments est possible. De ce fait, VALGANCICLOVIR TEVA est contre-indiquĂ© chez les patients prĂ©sentant une hypersensibilitĂ© Ă l'aciclovir ou au valaciclovir. VALGANCICLOVIR TEVA est contre-indiquĂ© durant l'allaitement voir rubrique FertilitĂ©, grossesse et allaitement. Posologie et mode d'administration Posologie Attention - Il est essentiel d'observer strictement les recommandations posologiques afin d'Ă©viter un surdosage ; voir rubriques Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi et Surdosage. Le valganciclovir est rapidement et largement mĂ©tabolisĂ© en ganciclovir aprĂšs administration orale. Un traitement par le valganciclovir per os Ă la posologie de 900 mg deux fois par jour Ă©quivaut Ă un traitement par le ganciclovir administrĂ© par voie IV Ă la posologie de 5 mg/kg deux fois par jour. Traitement de la rĂ©tinite Ă cytomĂ©galovirus CMV Adulte Traitement d'attaque de la rĂ©tinite Ă CMV Pour les patients prĂ©sentant une rĂ©tinite Ă CMV Ă©volutive, la posologie recommandĂ©e est de 900 mg de valganciclovir deux comprimĂ©s de VALGANCICLOVIR TEVA dosĂ©s Ă 450 mg deux fois par jour pendant 21 jours ; les comprimĂ©s doivent ĂȘtre pris dans la mesure du possible avec des aliments. Un traitement d'attaque prolongĂ© peut accroĂźtre le risque de toxicitĂ© mĂ©dullaire voir rubrique Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi. Traitement d'entretien de la rĂ©tinite Ă CMV En poursuite d'un traitement d'attaque ou chez les patients prĂ©sentant une rĂ©tinite Ă CMV non Ă©volutive, la posologie recommandĂ©e est de 900 mg de valganciclovir deux comprimĂ©s de VALGANCICLOVIR TEVA dosĂ©s Ă 450 mg une fois par jour ; les comprimĂ©s doivent ĂȘtre pris dans la mesure du possible avec des aliments. Le traitement d'attaque peut ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© chez les patients dont la rĂ©tinite s'aggrave ; toutefois, la possibilitĂ© d'une rĂ©sistance virale au mĂ©dicament devra ĂȘtre envisagĂ©e. Traitement prophylactique de la maladie Ă CMV en transplantation d'organes solides Adultes Chez les patients ayant reçu une greffe de rein, la posologie recommandĂ©e est de 900 mg deux comprimĂ©s de VALGANCICLOVIR TEVA dosĂ©s Ă 450 mg une fois par jour, le traitement doit ĂȘtre dĂ©butĂ© dans les 10 jours suivant la transplantation et poursuivi jusqu'Ă 100 jours aprĂšs celle-ci. La prophylaxie peut ĂȘtre poursuivie jusqu'Ă 200 jours aprĂšs la transplantation voir rubriques Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi, Effets indĂ©sirables et PropriĂ©tĂ©s pharmacodynamiques. Chez les patients transplantĂ©s d'un organe solide autre que le rein, la posologie recommandĂ©e est de 900 mg deux comprimĂ©s de VALGANCICLOVIR TEVA dosĂ©s Ă 450 mg une fois par jour, le traitement devant ĂȘtre dĂ©butĂ© dans les 10 jours suivant la transplantation et poursuivi jusqu'Ă 100 jours aprĂšs celle-ci. Les comprimĂ©s doivent ĂȘtre pris dans la mesure du possible avec des aliments. Population pĂ©diatrique Chez des enfants ayant reçu une greffe d'organe solide, dĂšs la naissance, qui ont un risque de dĂ©velopper une infection Ă CMV, la dose quotidienne unique recommandĂ©e de VALGANCICLOVIR TEVA est calculĂ©e en fonction de la surface corporelle SC et de la clairance de la crĂ©atinine ClCr, calculĂ©e avec la formule de Schwartz ClCrS, selon l'Ă©quation suivante Posologie pĂ©diatrique mg = 7 Ă SC Ă ClCrS voir la formule de la surface corporelle de Mosteller et la formule de la clairance de la crĂ©atinine de Schwartz ci-dessous. Si la clairance de la crĂ©atinine calculĂ©e selon la formule de Schwartz dĂ©passe 150 ml/min/1,73 mÂČ, alors une valeur maximale de 150 ml/min/1,73 mÂČ doit ĂȘtre utilisĂ©e dans l'Ă©quation k = 0,45* pour les patients ĂągĂ©s de moins de 2 ans ; 0,55 pour les garçons ĂągĂ©s de 2 Ă moins de 13 ans et pour les filles ĂągĂ©es de 2 Ă 16 ans ; et 0,7 pour les garçons ĂągĂ©s de 13 Ă 16 ans. Pour les patients ĂągĂ©s de plus de 16 ans, se rĂ©fĂ©rer Ă la posologie de l'adulte. Les valeurs de k sont basĂ©es sur la mĂ©thode de JaffĂ© pour la mesure de la crĂ©atinine sĂ©rique et peuvent nĂ©cessiter une correction lorsque des mĂ©thodes enzymatiques sont utilisĂ©es. * Pour certaines sous-populations, une diminution de la valeur du k peut Ă©galement ĂȘtre nĂ©cessaire par exemple chez les enfants ayant un faible poids Ă la naissance. Pour les enfants ayant reçu une greffe de rein, la dose quotidienne unique recommandĂ©e en mg 7 Ă SC Ă ClCrS doit ĂȘtre administrĂ©e dans les 10 jours suivant la transplantation et se poursuivre jusqu'Ă 200 jours aprĂšs la transplantation. Pour les enfants ayant reçu une greffe d'organe solide autre que le rein, la dose quotidienne unique recommandĂ©e en mg 7 Ă SC Ă ClCrS doit ĂȘtre administrĂ©e dans les 10 jours suivant la transplantation et se poursuivre jusqu'Ă 100 jours aprĂšs la transplantation. Toutes les doses calculĂ©es doivent ĂȘtre arrondies Ă l'incrĂ©ment de 25 mg le plus proche pour la dose rĂ©elle administrable. Si la dose calculĂ©e dĂ©passe 900 mg, une dose maximum de 900 mg doit ĂȘtre administrĂ©e. La solution buvable est la formulation recommandĂ©e dans la mesure oĂč elle permet d'administrer une dose calculĂ©e selon la formule ci-dessus. Cependant, les comprimĂ©s pelliculĂ©s de VALGANCICLOVIR TEVA peuvent ĂȘtre utilisĂ©s si la dose calculĂ©e est comprise dans une fenĂȘtre de plus ou moins 10 % des dosages disponibles en comprimĂ©s, et si le patient est en mesure d'avaler des comprimĂ©s. Par exemple, si la dose calculĂ©e est comprise entre 405 mg et 495 mg, un comprimĂ© Ă 450 mg peut ĂȘtre administrĂ©. Il est recommandĂ© de contrĂŽler la crĂ©atinine sĂ©rique rĂ©guliĂšrement et de prendre en compte les variations de taille et de poids corporel, puis d'adapter la posologie en consĂ©quence au cours de la pĂ©riode de prophylaxie. Instructions posologiques particuliĂšres Insuffisance rĂ©nale La crĂ©atinine sĂ©rique ou la clairance de la crĂ©atinine doivent ĂȘtre Ă©troitement surveillĂ©es. La posologie doit ĂȘtre ajustĂ©e en fonction de la clairance de la crĂ©atinine comme indiquĂ© dans le tableau ci-dessous voir rubriques Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi et PropriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques. Une estimation de la clairance de la crĂ©atinine ml/min peut ĂȘtre obtenue Ă partir de la valeur de la crĂ©atinine sĂ©rique au moyen de la formule suivante Chez la femme = 0,85 x la valeur chez l'homme ClCr ml/min Posologie du valganciclovir Traitement d'attaque Posologie du valganciclovir Traitement d'entretien - Prophylaxie â„ 60 900 mg 2 comprimĂ©s 2 fois par jour 900 mg 2 comprimĂ©s 1 fois par jour 40 - 59 450 mg 1 comprimĂ© 2 fois par jour 450 mg 1 comprimĂ© 1 fois par jour 25 - 39 450 mg 1 comprimĂ© 1 fois par jour 450 mg 1 comprimĂ© tous les 2 jours 10 - 24 450 mg 1 comprimĂ© tous les 2 jours 450 mg 1 comprimĂ© 2 fois par semaine 600 copies/ml Ă la fin de la prophylaxie et/ou patients qui ont une maladie Ă CMV confirmĂ©e jusqu'Ă 12 mois 52 semaines aprĂšs la transplantation. Trois patients dans chaque groupe de traitement ont eu une mutation de rĂ©sistance au ganciclovir. Population pĂ©diatrique Traitement de la rĂ©tinite Ă CMV L'Agence europĂ©enne des mĂ©dicaments a accordĂ© une dispense vis-Ă -vis de l'obligation d'effectuer des Ă©tudes avec le valganciclovir dans tous les sous-groupes de la population pĂ©diatrique dans le traitement de l'infection Ă CMV chez des patients immunodĂ©primĂ©s voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pĂ©diatrique. PrĂ©vention des infections Ă CMV en cas de transplantation Dans une Ă©tude de pharmacocinĂ©tique et de sĂ©curitĂ© de phase II chez des enfants ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une transplantation d'organe solide ĂągĂ©s de 4 mois Ă 16 ans, n = 63, le valganciclovir a Ă©tĂ© administrĂ© une fois par jour jusqu'Ă 100 jours selon un algorithme d'adaptation posologique permettant d'obtenir des expositions similaires Ă celles de l'adulte voir rubrique PropriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques. Le suivi aprĂšs le traitement Ă©tait de 12 semaines. Le statut sĂ©rologique CMV D/R initial Ă©tait D+/R- dans 40 % des cas, D+/R+ dans 38 %, D-/R+ dans 19 % et D-/R- dans 3 % des cas. La prĂ©sence du virus CMV a Ă©tĂ© rapportĂ©e chez 7 patients. Les effets indĂ©sirables observĂ©s Ă©taient de nature similaire Ă ceux rapportĂ©s chez l'adulte voir rubrique Effets indĂ©sirables. Une Ă©tude de tolĂ©rance de phase IV chez des enfants ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une greffe de rein ĂągĂ©s de 1 Ă 16 ans, n = 57 recevant du valganciclovir une fois par jour jusqu'Ă 200 jours, selon l'algorithme posologique voir rubrique Posologie et mode d'administration, a mis en Ă©vidence une faible incidence du CMV. Le suivi post-thĂ©rapeutique a Ă©tĂ© de 24 semaines. Le statut sĂ©rologique des donneurs et des receveurs D/R vis-Ă -vis du CMV Ă l'inclusion a Ă©tĂ© le suivant D+/R+ dans 45 % des cas ; D+/R- dans 39 % des cas ; D-/R+ dans 7 % des cas ; D-/R- dans 7 % des cas et non dĂ©terminĂ© ND/R+ dans 2 % des cas. Une virĂ©mie Ă CMV a Ă©tĂ© rapportĂ©e chez trois patients et une maladie Ă CMV a Ă©tĂ© suspectĂ©e chez un patient, mais non confirmĂ©e par une PCR effectuĂ©e sur le CMV par le laboratoire central. Les effets indĂ©sirables observĂ©s ont Ă©tĂ© de nature similaire Ă ceux survenant chez les patients adultes voir rubrique Effets indĂ©sirables. Ces donnĂ©es soutiennent l'extrapolation des donnĂ©es d'efficacitĂ© des adultes Ă des enfants, et permettent de fournir des recommandations posologiques pour les patients pĂ©diatriques. Une Ă©tude de pharmacocinĂ©tique et de tolĂ©rance de phase I chez des patients ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une greffe cardiaque ĂągĂ©s de 3 semaines Ă 125 jours, n = 14, traitĂ©s par une dose quotidienne unique de valganciclovir selon l'algorithme posologique pĂ©diatrique voir rubrique Posologie et mode d'administration pendant deux jours consĂ©cutifs, a mis en Ă©vidence des expositions similaires Ă celles constatĂ©es chez l'adulte voir rubrique PropriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques. Le suivi post-thĂ©rapeutique a Ă©tĂ© de sept jours. Le profil de tolĂ©rance a Ă©tĂ© conforme Ă celui observĂ© au cours d'autres Ă©tudes menĂ©es chez des enfants et des adultes, bien que le nombre de patients et l'exposition au valganciclovir aient Ă©tĂ© limitĂ©s au cours de cette Ă©tude. Infection Ă CMV congĂ©nitale L'efficacitĂ© et la tolĂ©rance du ganciclovir et/ou du valganciclovir ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es dans deux Ă©tudes chez des nouveau-nĂ©s et des nourrissons prĂ©sentant une infection symptomatique congĂ©nitale Ă CMV. Au cours de la premiĂšre Ă©tude, la pharmacocinĂ©tique et la tolĂ©rance d'une dose unique de valganciclovir Ă©cart de doses 14-16-20 mg/kg/dose ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es chez 24 nouveau-nĂ©s ĂągĂ©s de 8 Ă 34 jours atteints d'une infection congĂ©nitale Ă CMV symptomatique voir rubrique PropriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques. Les nouveau-nĂ©s ont reçu 6 semaines de traitement antiviral. Parmi les 24 patients, 19 ont reçu jusqu'Ă 4 semaines de traitement oral par valganciclovir suivi de ganciclovir par voie au cours des 2 semaines suivantes. Les 5 autres patients ont reçu le ganciclovir par voie pendant la pĂ©riode de suivi de l'Ă©tude. Dans la seconde Ă©tude, l'efficacitĂ© et la tolĂ©rance d'un traitement par le valganciclovir de six semaines par rapport Ă six mois ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es chez 109 nourrissons ĂągĂ©s de 2 Ă 30 jours prĂ©sentant une infection symptomatique congĂ©nitale Ă CMV. Tous les nourrissons ont reçu le valganciclovir par voie orale Ă la posologie de 16 mg/kg deux fois par jour pendant six semaines. AprĂšs six semaines de traitement, les nourrissons ont Ă©tĂ© randomisĂ©s selon une proportion de 11 pour poursuivre le traitement par le valganciclovir Ă la mĂȘme posologie ou recevoir un placebo afin de complĂ©ter les six mois de traitement. Le valganciclovir n'est actuellement pas recommandĂ© dans cette indication thĂ©rapeutique. Le design des Ă©tudes et les rĂ©sultats obtenus sont trop limitĂ©s pour conclure sur l'efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© du propriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques du valganciclovir ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es chez des patients sĂ©ropositifs pour le VIH et le CMV, chez des patients atteints du SIDA et de rĂ©tinite Ă CMV et chez des patients transplantĂ©s. Absorption Le valganciclovir est une prodrogue du ganciclovir. Il est bien absorbĂ© Ă partir du tube digestif et rapidement et largement mĂ©tabolisĂ© en ganciclovir dans la paroi intestinale et le foie. L'exposition systĂ©mique au valganciclovir est transitoire et faible. La biodisponibilitĂ© absolue du ganciclovir issu du valganciclovir est d'environ 60 % pour l'ensemble des populations de patients Ă©tudiĂ©es et l'exposition rĂ©sultante au ganciclovir est similaire Ă celle obtenue aprĂšs administration intraveineuse de ganciclovir voir ci-dessous. En comparaison, la biodisponibilitĂ© du ganciclovir aprĂšs une administration orale de 1000 mg en gĂ©lules est de 6 Ă 8 %. Valganciclovir chez les patients VIH+, CMV+ L'exposition systĂ©mique de patients VIH+, CMV+ aprĂšs administration deux fois par jour de ganciclovir et de valganciclovir pendant une semaine est la suivante ParamĂštre Ganciclovir 5 mg/kg, IV n = 18 Valganciclovir 900 mg, per os n = 25 Ganciclovir Valganciclovir ASC 0-12 h 28,6 ± 9,0 32,8 ± 10,1 0,37 ± 0,22 Cmax ”g/ml 10,4 ± 4,9 6,7 ± 2,1 0,18 ± 0,06 L'efficacitĂ© du ganciclovir Ă accroĂźtre le dĂ©lai avant progression de la rĂ©tinite Ă CMV s'est rĂ©vĂ©lĂ©e corrĂ©lĂ©e avec l'exposition systĂ©mique ASC. Valganciclovir chez les patients transplantĂ©s d'organes solides L'exposition systĂ©mique Ă l'Ă©tat d'Ă©quilibre de patients transplantĂ©s aprĂšs administration quotidienne orale de ganciclovir et de valganciclovir est la suivante ParamĂštre Ganciclovir 1000 mg 3x/j n = 82 Valganciclovir 900 mg 1 fois par jour n = 161 Ganciclovir ASC 0-24 h 28,0 ± 10,9 46,3 ± 15,2 Cmax ”g/ml 1,4 ± 0,5 5,3 ± 1,5 L'exposition systĂ©mique au ganciclovir Ă©tait similaire chez les patients ayant reçu une greffe de coeur, de rein ou de foie aprĂšs administration orale de valganciclovir en respectant l'algorithme de rĂ©duction de la posologie tenant compte de l'Ă©tat de la fonction rĂ©nale. Effet de l'alimentation La proportionnalitĂ© Ă la dose de l'ASC du ganciclovir aprĂšs administration de 450 Ă 2625 mg de valganciclovir n'a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e que chez le sujet ayant pris des aliments. Lorsque le valganciclovir Ă©tait administrĂ© en prĂ©sence d'aliments Ă la dose recommandĂ©e de 900 mg, des augmentations Ă©taient constatĂ©es Ă la fois pour l'ASC moyenne du ganciclovir environ 30 % et pour la Cmax moyenne du ganciclovir environ 14 %, par comparaison Ă l'administration Ă jeun. En outre, les variations interindividuelles de l'exposition au ganciclovir diminuent lorsque le valganciclovir est pris avec des aliments. Le valganciclovir a toujours Ă©tĂ© administrĂ© avec des aliments au cours des Ă©tudes cliniques. Il est par consĂ©quent recommandĂ© d'administrer le valganciclovir avec des aliments voir rubrique Posologie et mode d'administration. Distribution En raison de la conversion rapide du valganciclovir en ganciclovir, la liaison du valganciclovir aux protĂ©ines n'a pas Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e. La liaison du ganciclovir aux protĂ©ines plasmatiques Ă©tait de 1 Ă 2 % sur des concentrations de 0,5 et 51 ”g/ml. Le volume de distribution du ganciclovir Ă l'Ă©tat d'Ă©quilibre aprĂšs administration intraveineuse Ă©tait de 0,680 ± 0,161 l/kg n = 114. Biotransformation Le valganciclovir est rapidement et largement mĂ©tabolisĂ© en ganciclovir ; aucun autre mĂ©tabolite n'a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©. Aucun mĂ©tabolite du ganciclovir marquĂ© par un isotope radioactif administrĂ© par voie orale dose unique de 1000 mg n'a reprĂ©sentĂ© plus de 1 Ă 2 % de la radioactivitĂ© retrouvĂ©e dans les fĂšces ou dans l'urine. Ălimination AprĂšs administration du valganciclovir, l'excrĂ©tion rĂ©nale sous forme de ganciclovir par filtration glomĂ©rulaire et sĂ©crĂ©tion tubulaire active est la principale voie d'Ă©limination du valganciclovir. La clairance rĂ©nale reprĂ©sente 81,5 % ± 22 % n = 70 de la clairance systĂ©mique du ganciclovir. La demi-vie du ganciclovir issu du valganciclovir est de 4,1 ± 0,9 heures chez des patients sĂ©ropositifs pour le VIH et le CMV. PharmacocinĂ©tique dans des situations cliniques particuliĂšres Insuffisance rĂ©nale L'altĂ©ration de la fonction rĂ©nale a conduit Ă une diminution de la clairance du ganciclovir issu du valganciclovir et Ă une augmentation correspondante de la demi-vie terminale. Par consĂ©quent, une adaptation de la posologie est nĂ©cessaire chez l'insuffisant rĂ©nal voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi. HĂ©modialyse Chez les patients hĂ©modialysĂ©s, il est impossible de recommander une posologie pour VALGANCICLOVIR TEVA 450 mg, comprimĂ© pelliculĂ©. En effet, la dose individuelle de valganciclovir nĂ©cessaire pour ces patients est infĂ©rieure au dosage du comprimĂ© 450 mg. De ce fait, le valganciclovir ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© chez ces patients voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et prĂ©cautions d'emploi. Insuffisance hĂ©patique La sĂ©curitĂ© et l'efficacitĂ© des comprimĂ©s de Valganciclovir chez l'insuffisant hĂ©patique n'ont pas Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es. L'insuffisance hĂ©patique ne devrait pas affecter la pharmacocinĂ©tique du ganciclovir puisqu'il est excrĂ©tĂ© par voie rĂ©nale ; de ce fait, aucune recommandation posologique spĂ©cifique ne peut ĂȘtre donnĂ©e. Population pĂ©diatrique Dans une Ă©tude de pharmacocinĂ©tique et de sĂ©curitĂ© de phase II chez des enfants ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une transplantation d'organe solide ĂągĂ©s de 4 mois Ă 16 ans, n = 63, le valganciclovir a Ă©tĂ© donnĂ© une fois par jour jusqu'Ă 100 jours. Les paramĂštres pharmacocinĂ©tiques obtenus ont Ă©tĂ© similaires quel que soit l'organe transplantĂ© et l'Ăąge et ils ont Ă©tĂ© comparables Ă ceux obtenus chez l'adulte. Un modĂšle pharmacocinĂ©tique de population a dĂ©montrĂ© que la biodisponibilitĂ© Ă©tait d'environ 60 %. La clairance a Ă©tĂ© corrĂ©lĂ©e positivement Ă la fois Ă la surface corporelle et Ă la fonction rĂ©nale. Dans une Ă©tude de pharmacocinĂ©tique et de sĂ©curitĂ© de phase I chez des enfants ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une greffe de coeur ĂągĂ©s de 3 semaines Ă 125 jours, n = 14, le valganciclovir a Ă©tĂ© administrĂ© une fois par jour durant deux jours. Les propriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques de population ont permis d'estimer une biodisponibilitĂ© moyenne de 64 %. Une comparaison des rĂ©sultats de ces deux Ă©tudes avec les rĂ©sultats pharmacocinĂ©tiques obtenus dans la population adulte montre que les intervalles de l'ASC0-24h ont Ă©tĂ© semblables dans toutes les tranches d'Ăąge, y compris les adultes. Les valeurs moyennes de l'ASC0-24h et de la Cmax ont Ă©galement Ă©tĂ© similaires dans toutes les tranches d'Ăąge pĂ©diatriques infĂ©rieures Ă 12 ans, bien qu'il ait Ă©tĂ© observĂ© une tendance Ă une diminution des valeurs moyennes de l'ASC0-24h et de la Cmax dans l'ensemble de la population pĂ©diatrique, montrant une corrĂ©lation avec l'augmentation de l'Ăąge. Cette tendance a Ă©tĂ© plus prononcĂ©e pour les valeurs moyennes de la clairance et de la demi-vie tœ. Cependant, ces rĂ©sultats Ă©taient attendus dans la mesure oĂč la clairance est influencĂ©e par les changements du poids, de la taille et de la fonction rĂ©nale associĂ©s Ă la croissance des patients, comme cela est indiquĂ© par la modĂ©lisation des propriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques de population. Le tableau, ci-aprĂšs, rĂ©sume les intervalles des ASC0-24h estimĂ©s par le modĂšle pour le ganciclovir Ă partir de ces deux Ă©tudes, ainsi que les valeurs moyennes et l'Ă©cart type de l'ASC0-24h, de la Cmax, de la clairance et de la tœ pour les groupes d'Ăąge pĂ©diatriques pertinents comparativement aux valeurs obtenues chez l'adulte ParamĂštre PK Adultes* Enfants â„ 18 ans n = 160 2 - < 12 ans n = 21 â„ 12 ans - 16 ans n = 25 ASC0-24h ÎŒg h/ml 46,3 ± 15,2 68,1 ± 19,8 64,3 ± 29,2 59,2 ± 15,1 50,3 ± 15,0 Intervalle d'ASC0-24h 15,4 - 116,1 34 - 124 34 - 152 36 - 108 22 - 93 Cmax ”g/ml 5,3 ± 1,5 10,5 ± 3,36 10,3 ± 3,3 9,4 ± 2,7 8,0 ± 2,4 Clairance L/h 12,7 ± 4,5 1,25 ± 0,473 2,5 ± 2,4 4,5 ± 2,9 6,4 ± 2,9 tœ h 6,5 ± 1,4 1,97 ± 0,185 3,1 ± 1,4 4,1 ± 1,3 5,5 ± 1,1 * Extrait du rapport d'Ă©tude PV 16000 La dose unique quotidienne de valganciclovir dans les deux Ă©tudes dĂ©crites ci-dessus a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e sur la base de la surface corporelle SC et de la clairance de la crĂ©atinine ClCr selon la formule de Schwartz modifiĂ©e et a Ă©tĂ© calculĂ©e en utilisant l'algorithme posologique prĂ©sentĂ© dans la rubrique Posologie et mode d'administration. Les propriĂ©tĂ©s pharmacocinĂ©tiques du ganciclovir aprĂšs l'administration de valganciclovir ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es au cours de deux Ă©tudes menĂ©es chez des nouveau-nĂ©s et des nourrissons prĂ©sentant une infection congĂ©nitale symptomatique Ă CMV. Dans la premiĂšre Ă©tude, 24 nouveau-nĂ©s ĂągĂ©s de 8 Ă 34 jours ont reçu 6 mg/kg de ganciclovir intraveineux deux fois par jour. Les patients ont ensuite Ă©tĂ© traitĂ©s par valganciclovir oral, la dose de valganciclovir poudre pour solution buvable Ă©tant comprise entre 14 mg/kg et 20 mg/kg deux fois par jour. La durĂ©e totale du traitement a Ă©tĂ© de six semaines. Une dose de 16 mg/kg deux fois par jour de valganciclovir poudre pour solution buvable a dĂ©montrĂ© une exposition au ganciclovir comparable Ă 6 mg/kg de ganciclovir intraveineux deux fois par jour chez les nouveaux nĂ©s et a permis d'atteindre une exposition au ganciclovir similaire Ă une dose intraveineuse efficace de 5 mg/kg chez l'adulte. Dans la deuxiĂšme Ă©tude, 109 nouveau-nĂ©s ĂągĂ©s de 2 Ă 30 jours ont reçu 16 mg/kg de valganciclovir poudre pour solution buvable deux fois par jour pendant six semaines, puis 96 des 109 patients ont Ă©tĂ© randomisĂ©s pour continuer Ă recevoir le valganciclovir ou un placebo pendant six mois. Cependant, les valeurs moyennes de l'ASC0-12h ont Ă©tĂ© infĂ©rieures par rapport Ă celles de la premiĂšre Ă©tude. Le tableau, ci-aprĂšs, prĂ©sente les valeurs moyennes de l'ASC, de la Cmax et de la tœ, avec les Ă©carts types, comparativement aux donnĂ©es obtenues chez l'adulte ParamĂštre PK Adultes Patients pĂ©diatriques nouveau-nĂ©s et nourrissons 5 mg/kg GAN Dose unique n = 8 6 mg/kg GAN Deux fois par jour n = 19 16 mg/kg VAL Deux fois par jour n = 19 16 mg/kg VAL Deux fois par jour n = 100 ASC0-â 25,4 ± 4,32 - - - ASC12h - 38,2 ± 42,7 30,1 ± 15,1 20,85 ± 5,40 Cmax ”g/ml 9,03 ± 1,26 12,9 ± 21,5 5,44 ± 4,04 - t1/2 h 3,32 ± 0,47 2,52 ± 0,55 2,98 ± 1,26 2,98 ± 1,12 GAN = Ganciclovir, VAL = Valganciclovir, oral Ces donnĂ©es sont trop limitĂ©es pour tirer des conclusions en matiĂšre d'efficacitĂ© ou donner des recommandations posologiques pour les enfants souffrant d'infection congĂ©nitale Ă CMV. DurĂ©e et prĂ©cautions particuliĂšres de conservation DurĂ©e de conservation 3 ans. Flacon Le mĂ©dicament doit ĂȘtre utilisĂ© dans les 9 mois suivant l'ouverture du particuliĂšres de conservation Ce mĂ©dicament ne nĂ©cessite pas de prĂ©cautions particuliĂšres de mĂ©dicament non utilisĂ© ou dĂ©chet doit ĂȘtre Ă©liminĂ© conformĂ©ment Ă la rĂ©glementation en 30 et 30 x 1, 60 et 60 x 1 comprimĂ©s sous plaquettes PVC/ACLAR/PVC/Aluminium. 30 comprimĂ©s pelliculĂ©s en flacon blanc en polyĂ©thylĂšne de haute densitĂ© PEHD de 60 ml contenant une cartouche de dessicant 3 g et bouchon avec sĂ©curitĂ© enfant en polypropylĂšne PP. 60 comprimĂ©s pelliculĂ©s en flacon blanc en polyĂ©thylĂšne de haute densitĂ© PEHD de 100 ml contenant une cartouche de dessicant 3 g et bouchon avec sĂ©curitĂ© enfant en polypropylĂšne PP. Toutes les prĂ©sentations peuvent ne pas ĂȘtre commercialisĂ©es. ComCorest une vaste Ă©tude qui inclut plus de 160 000 participants* avec infection aiguĂ« par le SARS-CoV-2. Elle permet de dĂ©crire les lieux et les circonstances de contamination par ce virus. Retour sur lâintĂ©rĂȘt et les limites de lâĂ©tude ComCor, ou ce que lâon peut retenir de ses rĂ©sultats.*19 avril 2021 ReprĂ©sentation artistique du coronavirus SARS-CoV-2 © Fusion Medical Animation on Unsplash Des chercheurs allemands ont menĂ© une analyse virologique dĂ©taillĂ©e auprĂšs de neuf patients atteints de Covid-19 afin dâĂ©valuer la rĂ©plication du SARS-CoV-2, la persistance et lâexcrĂ©tion du virus, ainsi que la rĂ©ponse du systĂšme immunitaire en anticorps. Autant de donnĂ©es particuliĂšrement attendues par la communautĂ© scientifique pour mieux comprendre la dynamique temporelle de ce nouveau virus et sa contagiositĂ©. Les patients inclus dans cette Ă©tude parue en ligne le 1er avril dans la revue Nature faisaient partie dâun cluster agrĂ©gat de cas dĂ©couvert Ă Munich le 27 janvier dernier, autrement dit de sujets contacts, tous contaminĂ©s Ă partir dâun cas index. Tous les participants ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans le mĂȘme hĂŽpital, Ă Munich. Les tests de dĂ©tection du gĂ©nome du virus par la technique RT-PCR ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par deux laboratoires collaborant Ă©troitement, la plupart des rĂ©sultats obtenus par un laboratoire Ă©tant confirmĂ©s par lâautre. LâĂ©valuation virologique dĂ©taillĂ©e a consistĂ© Ă analyser des prĂ©lĂšvements recueillis au tout dĂ©but de lâĂ©volution clinique de ces patients Covid-19 hospitalisĂ©s, de mĂȘme que sur des Ă©chantillons biologiques prĂ©levĂ©s avant leur admission Ă lâhĂŽpital. Tous ces patients ont eu un test PCR positif pour le SARS-CoV-2 Ă partir de prĂ©lĂšvements de gorge ou nasopharyngĂ©s. LâĂ©quipe conduite par Christian Drosten hĂŽpital universitaire de la CharitĂ©, Berlin et Clemens Wendtner Klinikum MĂŒnchen-Schwabing, Munich ont tout dâabord montrĂ© que ces patients nâavaient pas de co-infection absence dâautres coronavirus humains, de virus grippaux, de rhinovirus, entĂ©rovirus, virus respiratoire syncytial, parainfluenza, metapneumovirus, adenovirus, bocavirus. Ăcouvillons stĂ©riles pour prĂ©lĂšvements destinĂ©s Ă la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 © Wikipedia RĂ©plication virale active dans les voies respiratoires supĂ©rieures Les premiers Ă©couvillonnages revenus positifs lâont Ă©tĂ© le lendemain des premiers symptĂŽmes qui Ă©taient lĂ©gers ou annonciateurs de la maladie. Tous les tests diagnostiques ont Ă©tĂ© positifs entre J1 et J5. Il sâagit dâune diffĂ©rence notable avec ce que lâon observe dans le SRAS syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« lors duquel le pic de la charge virale est observĂ© entre J7 et J10. Cette Ă©tude montre donc que la charge virale dans la maladie Covid-19 peut atteindre un pic avant J5 et quâelle est plus de 1000 fois plus importante. AprĂšs J5, la charge virale dans les Ă©couvillonnages a diminuĂ©, avec un taux de dĂ©tection dâenviron 40 %. La charge virale a Ă©tĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant deux semaines, jusquâĂ J28. Par ailleurs, la charge virale dans les crachats induits diminue plus lentement que dans les prĂ©lĂšvements de gorge. Ces rĂ©sultats soulignent lâimportance des gestes barriĂšres visant Ă limiter la diffusion du virus par les gouttelettes. Au vu des rĂ©sultats obtenus, les chercheurs allemands considĂšrent quâ une sortie prĂ©coce de lâhĂŽpital avec isolement au domicile du patient pourrait ĂȘtre adoptĂ©e pour les patients ayant moins de 100 000 copies dâARN viral par millilitre de crachats aprĂšs le dixiĂšme jour des symptĂŽmes. Ces deux critĂšres prĂ©disent un faible risque dâinfectiositĂ© sur la base de la culture cellulaire ». Cultures virales nĂ©gatives sur les prĂ©lĂšvements aprĂšs J8 Alors que le virus vivant a Ă©tĂ© facilement isolĂ© Ă partir dâĂ©chantillons provenant de la gorge et des poumons au cours de la premiĂšre semaine aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, il nâa plus Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans les cultures de ces Ă©chantillons au-delĂ de J8. Ces rĂ©sultats diffĂšrent de ceux obtenus chez des patients atteints de SRAS chez lesquels on ne parvient le plus souvent pas Ă isoler le coronavirus SARS-CoV. Tout indique donc, dans la maladie Covid-19, la prĂ©sence dâune rĂ©plication active du virus dans les voies respiratoires supĂ©rieures. En revanche, le coronavirus nâa pas Ă©tĂ© isolĂ© dans les Ă©chantillons de selles rĂ©alisĂ©s entre J6 et J12 chez quatre patients. Il se peut que lâĂ©chec de lâisolement du virus dans les selles tienne au fait que les patients Ă©taient atteints dâune forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 et quâun seul patient a prĂ©sentĂ© une diarrhĂ©e intermittente. Par ailleurs, il importe de dĂ©terminer si le SARS-CoV-2 peut Ă©ventuellement perdre son pouvoir infectieux dans lâenvironnement intestinal. Les chercheurs indiquent ne pas avoir dĂ©tectĂ© lâARN du SARS-CoV-2 dans les Ă©chantillons dâurine de mĂȘme que dans aucun Ă©chantillon de sĂ©rum. Les biologistes molĂ©culaires ont recherchĂ© la prĂ©sence de petits fragments dâARN viral ARN sub-gĂ©nomique tĂ©moignant de lâexistence dâun cycle de reproduction active du virus dans les cellules infectĂ©es. Leurs donnĂ©es montrent effectivement que le SARS-CoV-2 se rĂ©plique activement dans la gorge pendant les cinq premiers jours aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes. De tels rĂ©sultats nâont pas Ă©tĂ© obtenus Ă partir des Ă©chantillons de selles. Populations virales distinctes dans la gorge et les crachats Par ailleurs, le sĂ©quençage du gĂ©nome complet du virus indique la prĂ©sence de diffĂ©rents gĂ©notypes variants lĂ©gĂšrement diffĂ©rents au niveau gĂ©nĂ©tique* dans les prĂ©lĂšvements de gorge et les crachats. Un rĂ©sultat qui amĂšne Ă penser quâil existe une rĂ©plication virale indĂ©pendante dans la gorge et les poumons. Alors que dans la plupart des cas, les symptĂŽmes se sont attĂ©nuĂ©s au bout de la fin de la premiĂšre semaine, lâARN viral est restĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant la deuxiĂšme semaine. De mĂȘme, les Ă©chantillons de selles et des crachats sont restĂ©s positifs pour lâARN viral pendant plus de trois semaines chez 6 des 9 patients et ce, malgrĂ© une rĂ©solution complĂšte des symptĂŽmes. Ce taux Ă©levĂ© tranche avec ce que lâon observe lors de lâinfection par le coronavirus du MERS syndrome respiratoire du Moyen-Orient au cours de laquelle on trouve moins souvent lâARN viral. Les auteurs font Ă©galement remarquer que 4 des 9 patients ont prĂ©sentĂ© une anosmie perte dâodorat et une agueusie perte du goĂ»t. Kit de diagnostic PCR pour le SARS-CoV-2 © Wikipedia La moitiĂ© des patients ont des anticorps Ă J7 La dĂ©tection des anticorps encore appelĂ©e sĂ©roconversion a eu lieu Ă J7 chez 50% des patients. Une semaine plus tard, Ă J14, les neuf patients avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps anti-SARS-CoV-2. Tous avaient des anticorps neutralisants, autrement dit capables de neutraliser lâaction du virus lorsque celui-ci est mis au contact de cellules cibles en laboratoire. La quantitĂ© dâanticorps prĂ©sente dans le sĂ©rum des patients ce que les immunologistes appellent le titre en anticorps ne semblait pas dĂ©pendre de lâĂ©volution clinique. Il importe de noter que cette Ă©tude nâa pas inclus de patients atteints dâune forme sĂ©vĂšre de Covid-19. Des travaux supplĂ©mentaires sont donc nĂ©cessaires pour Ă©valuer la valeur pronostique quâaurait une augmentation de la charge virale au-delĂ de la premiĂšre semaine. Chacun des 9 patients inclus dans lâĂ©tude, cinĂ©tique de la charge virale crachats en violet, prĂ©lĂšvements de gorge en jaune, selles en gris, moment de la sĂ©roconversion apparition des anticorps plasmatiques. Signes cliniques fiĂšvre, toux/gĂȘne respiratoire dyspnĂ©e. Dans chaque graphique, la ligne en pointillĂ©s reprĂ©sente la limite de quantification de la technique PCR. DĂšs que la valeur se situe en dessous de ce seuil, le rĂ©sultat du test PCR est nĂ©gatif. En effet, les tests ne sont pas assez prĂ©cis pour un faible nombre de copies dâARN viral. Certaines courbes Ă une phase avancĂ©e se situent tout prĂšs de la valeur seuil et alternent dans un sens ou dans lâautre, ce qui peut conduire Ă une interprĂ©tation erronĂ©e de nouvelle infection rĂ©infection. LâĂ©volution de la charge virale montre quâil nây a pas dâĂ©limination abrupte du virus au moment de lâapparition des anticorps sĂ©roconversion. La sĂ©roconversion en dĂ©but de deuxiĂšme semaine sâaccompagne plutĂŽt dâun dĂ©clin lent mais rĂ©gulier de la charge virale dans les crachats. Les graphiques montrent que les rĂ©sultats du test PCR de dĂ©tection du gĂ©nome viral oscillent entre rĂ©sultats positifs et nĂ©gatifs dans les derniers jours dâobservation de lâĂ©tude. Cela correspond-il Ă une rĂ©activation du virus, celui-ci rĂ©apparaissant aprĂšs ĂȘtre restĂ© cachĂ© dans un rĂ©servoir cellulaire ? Cette hypothĂšse est spĂ©culative en lâabsence de donnĂ©es permettant de lâĂ©tayer, mĂȘme si lâon connaĂźt des cas de rĂ©activation virale avec guĂ©rison rĂ©surgence de la varicelle, de maladie Ă virus Ebola. La possibilitĂ© dâune rĂ©activation a Ă©tĂ© soulevĂ©e aprĂšs que des responsables sud-corĂ©ens aient indiquĂ© que 116 patients, considĂ©rĂ©s comme guĂ©ris du Covid-19, et dont on pensait quâils sâĂ©taient dĂ©barrassĂ©s du virus, ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs par PCR quelques jours plus tard. Des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques et cliniques sont en cours afin dâĂ©tudier ce phĂ©nomĂšne rapportĂ© les 11 et 13 avril par le directeur des Centres de contrĂŽle et de prĂ©vention des maladies de la CorĂ©e du sud KCDC, selon lâagence de presse Reuters. Pourrait-il sâagir dâune rĂ©infection ? LĂ encore, lâhypothĂšse apparaĂźt fragile car elle supposerait une absence dâimmunitĂ© post-infectieuse, autrement dit que lâindividu guĂ©ri nâait pas dĂ©veloppĂ© de rĂ©ponse protectrice par anticorps, mĂȘme transitoire. TrĂšs difficile Ă concevoir. DerniĂšre hypothĂšse quâun rĂ©sultat PCR Ă nouveau positif aprĂšs guĂ©rison ne tĂ©moigne dâun manque de sensibilitĂ© du test lorsque la charge virale avoisine la limite de dĂ©tection de la technique. DâoĂč la nĂ©cessitĂ© dâavoir recours lors du suivi de ces patients Ă des mĂ©thodes de dĂ©tection Ă la fois trĂšs sensibles capables de dĂ©tecter une charge virale trĂšs faible et spĂ©cifiques ne donnant pas de faux-positifs en cas de co-infection par un autre coronavirus humain tel que NL63, 229E OC43, HKU1. Une Ă©tude chinoise, publiĂ©e le 30 mars sur MedRiv, a Ă©galement rapportĂ© avoir observĂ© la rĂ©apparition dâune positivitĂ© au test PCR aprĂšs la sortie dâhĂŽpital de patients guĂ©ris. Ce phĂ©nomĂšne semble concerner des patients jeunes moins de 14 ans ayant prĂ©sentĂ© une forme lĂ©gĂšre Ă modĂ©rĂ©e de Covid-19. Parmi ces patients avec test PCR Ă nouveau positif, aucun nâavait dĂ©veloppĂ© de forme sĂ©vĂšre. Surtout, aucun de ces jeunes patients avec PCR Ă nouveau dĂ©tectable nâa par la suite dĂ©veloppĂ© des symptĂŽmes cliniques ou de progression de la maladie aprĂšs une nouvelle hospitalisation, soulignent les mĂ©decins et chercheurs du Shenzhen Third Peopleâs Hospital. Joseph Eddins © Edwards Air Force Base 100 % des patients ont dĂ©veloppĂ© des anticorps un mois plus tard On ne dispose Ă ce jour que de trĂšs peu dâĂ©tudes sur la cinĂ©tique de la rĂ©ponse en anticorps sanguins anti-SARS-CoV-2 chez des patients Covid-19. PubliĂ©e le 28 mars dans la revue Clinical Infectious Diseases, une Ă©tude chinoise sur 173 patients hospitalisĂ©s rapporte des donnĂ©es sĂ©rologiques intĂ©ressantes. Le pourcentage de patients ayant dĂ©veloppĂ© des anticorps atteint 50 % Ă J11. La moitiĂ© des patients ont respectivement dĂ©veloppĂ© des anticorps IgM tĂ©moins dâune infection rĂ©cente Ă J12 et des anticorps IgG immunologulines produites par le systĂšme immunitaire aprĂšs les IgM Ă J14. Un mois J39 aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, 100 % des patients avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2. Comme lâĂ©tude allemande parue dans Nature, lâĂ©tude chinoise rapporte que lâaugmentation du taux des anticorps ne sâaccompagne pas toujours de la disparition de lâARN viral. Il est donc possible que la rĂ©ponse en anticorps ne suffise pas Ă elle seule Ă Ă©liminer le virus, estiment les auteurs. Ne disposant pas dâĂ©chantillons de sĂ©rum recueillis Ă une phase plus tardive de la maladie, les chercheurs chinois ignorent combien de temps les anticorps persistent dans lâorganisme de patients infectĂ©s. Les auteurs indiquent cependant pour la premiĂšre fois avoir observĂ© une forte corrĂ©lation positive entre la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie et la quantitĂ© dâanticorps Ă partir de la deuxiĂšme semaine. Selon eux, ces rĂ©sultats montrent que le taux total dâanticorps peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un facteur de risque de gravitĂ© et ce, indĂ©pendamment de lâĂąge, du sexe masculin et de la prĂ©sence de comorbiditĂ©s. Le niveau dâanticorps anti-SARS-CoV-2 au cours de la phase aiguĂ« de la maladie pourrait donc renseigner sur la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. Manque de recul sur un nouveau virus Ă©mergent Dans la mesure oĂč le SARS-CoV-2 a Ă©mergĂ© il y a seulement trois mois, les chercheurs nâont pas encore assez de recul pour apprĂ©cier la rĂ©ponse immunitaire des patients infectĂ©s. Il semble cependant que ceux ayant prĂ©sentĂ© une forme sĂ©vĂšre dĂ©veloppent, deux ou trois semaines aprĂšs lâinfection, une immunitĂ© qui semble protectrice et pĂ©renne. Il conviendrait cependant de suivre pendant des mois ces patients pour sâassurer de la persistance des anticorps. Il semblerait que des formes mineures ou bĂ©nignes de la maladie, notamment uniquement associĂ©es Ă des signes ORL, ne sâaccompagnent pas dâune immunitĂ© aprĂšs guĂ©rison. Cela pourrait expliquer que ces personnes puissent Ă©ventuellement ĂȘtre infectĂ©es Ă deux reprises. LĂ encore, il ne sâagit que dâune hypothĂšse non confirmĂ©e par la littĂ©rature mĂ©dicale Ă ce jour. fernandozhiminaicela © Pixabay 30 % des patients dĂ©velopperaient de faibles taux dâanticorps neutralisants Une Ă©tude chinoise a Ă©tĂ© conduite auprĂšs de 175 patients guĂ©ris aprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© une forme modĂ©rĂ©e de la maladie Covid-19. Aucun nâavait Ă©tĂ© admis en unitĂ© de soins intensifs. Le 26 fĂ©vrier dernier, des Ă©chantillons de plasma sanguin ont Ă©tĂ© recueillis Ă la sortie de ces patients du Shanghai Public Health Clinical Center, afin de mesurer la quantitĂ© des anticorps neutralisants contre le SARS-CoV-2. Ces anticorps spĂ©cifiques, capables de bloquer lâinfection virale, jouent un rĂŽle majeur dans la disparition du virus dans lâorganisme et sont considĂ©rĂ©s comme une composante clĂ© de la protection ultĂ©rieure vis-Ă -vis de lâinfection virale. Cette Ă©tude prĂ©liminaire, publiĂ©e le 6 avril sur le site de prĂ©publication MedRxiv, est la premiĂšre Ă Ă©valuer les taux dâanticorps neutralisants dans le plasma de patients Covid-19 guĂ©ris. Les chercheurs de lâuniversitĂ© Fudan de Shanghai ont observĂ© que le jour de leur sortie dâhĂŽpital, ce qui correspondait Ă une pĂ©riode comprise entre J10 Ă J15 aprĂšs le dĂ©but de la maladie, ces patients Covid-19 avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps neutralisants spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre SARS-CoV-2. Cependant, environ 30 % des patients guĂ©ris ont dĂ©veloppĂ© de trĂšs faibles titres en anticorps neutralisants, autrement dit une quantitĂ© insuffisante dâanticorps protecteurs, se situant chez 10 patients en-deçà de la limite de dĂ©tection. En outre, 17 % et 39 % des patients avaient un titre dâanticorps modĂ©rĂ©ment faibles et modĂ©rĂ©ment Ă©levĂ©s. Enfin, seulement 14 % des patients guĂ©ris de cette cohorte avaient une quantitĂ© Ă©levĂ©e dâanticorps neutralisants. La durĂ©e de la maladie Ă©tait similaire chez les patients ayant dĂ©veloppĂ© de faibles titres dâanticorps neutralisants et les autres. Chez ces patients guĂ©ris sans avoir produit un taux Ă©levĂ© dâanticorps neutralisants, dâautres mĂ©canismes immunitaires ont pu contribuer Ă la guĂ©rison, notamment la production de globules blancs spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre le virus lymphocytes T ou des substances produites par le systĂšme immunitaire cytokines. Surtout, on ignore si ces patients guĂ©ris mais porteurs de faibles titres dâanticorps neutralisants sont Ă risque Ă©levĂ© de rebond de lâinfection virale ou de rĂ©infection. Les chercheurs ont par ailleurs mesurĂ© les taux dâanticorps neutralisants dans le plasma de 47 patients lors dâun suivi de deux semaines aprĂšs leur sortie dâhĂŽpital. Il sâavĂšre que le titre des anticorps neutralisants collectĂ©s dans ces Ă©chantillons sanguins ne variaient pas significativement par rapport Ă ceux mesurĂ©s au moment de la sortie de lâhĂŽpital. Ainsi, les patients qui nâavaient pas dĂ©veloppĂ© dâanticorps neutralisants lorsquâils ont quittĂ© lâhĂŽpital nâen ont pas produits par la suite. Ces rĂ©sultats ont rĂ©vĂ©lĂ© quâune proportion de patients infectĂ©s par le SARS-CoV-2 guĂ©rissent sans dĂ©velopper de titres Ă©levĂ©s dâanticorps neutralisants spĂ©cifiques du virus », soulignent les chercheurs chinois. Et dâajouter quâil conviendrait dâĂ©tudier plus avant comment ces patients se sont rĂ©tablis sans lâaide dâanticorps neutralisants et sâils risquent dâĂȘtre rĂ©infectĂ©s par le SARS-CoV-2 ». Une question dâautant plus importante quâon envisage dâutiliser comme traitement le plasma de patients convalescents. Les chercheurs ont observĂ© que les patients ĂągĂ©s 40-59 ans et 60-85 ans ont significativement plus tendance que les patients jeunes 15-39 ans Ă dĂ©velopper des taux Ă©levĂ©s dâanticorps neutralisants. Il semble donc que lâĂąge soit un facteur important pour la production de ces anticorps protecteurs. Ces rĂ©sultats semblent donc indiquer que chez les patients ĂągĂ©s ou moyennement ĂągĂ©s un taux Ă©levĂ© dâanticorps neutralisants soit utile pour se dĂ©barrasser du virus et assurer la guĂ©rison. Les auteurs font remarquer avoir observĂ© une corrĂ©lation nĂ©gative entre les titres en anticorps neutralisants et les taux de lymphocytes dans le sang. Ainsi, les patients plus ĂągĂ©s et moyennement ĂągĂ©s avaient cette variĂ©tĂ© de globules blancs en moindre grande quantitĂ© que les patients plus jeunes. Ces rĂ©sultats semblent donc montrer que la rĂ©ponse en anticorps pourrait jouer un rĂŽle important lorsque la rĂ©ponse immunitaire cellulaire est compromise ou altĂ©rĂ©e. Coronavirus SARS-CoV-2. National Institute of Allergy and Infectious Diseases NIAID © Flickr Le virus serait excrĂ©tĂ© 2 Ă 3 jours avant les premiers symptĂŽmes Un dernier Ă©clairage sur la dynamique temporelle du virus chez des patients infectĂ©s est fourni par une Ă©tude de chercheurs chinois de lâuniversitĂ© de Guangzhou parue le 15 avril dans la revue Nature Medicine. Ces chercheurs ont comparĂ© les donnĂ©es dâexcrĂ©tion du virus Ă©valuĂ©e par la mesure de la charge virale dans les prĂ©lĂšvements de gorge au dĂ©but des symptĂŽmes avec les rĂ©sultats dâenquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques ayant mesurĂ© deux paramĂštres essentiels, en lâoccurrence la durĂ©e de la pĂ©riode dâincubation le temps qui sĂ©pare lâinfection du dĂ©but des symptĂŽmes et lâintervalle sĂ©riel temps qui sâĂ©coule avant lâapparition des symptĂŽmes chez des cas qui se suivent dans une chaĂźne de transmission. Leur Ă©tude a reposĂ© sur la mesure de la charge virale du dĂ©but des symptĂŽmes jusquâĂ J32 chez 94 patients hospitalisĂ©s pour une forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 au Guangzhou Eighth Peopleâs Hospital. Par ailleurs, les chercheurs ont modĂ©lisĂ© le profil infectieux du virus Ă partir de donnĂ©es dĂ©taillĂ©es provenant de 77 paires de patients patient infectant/patient infectĂ© identifiĂ©s lors de chaĂźnes de transmission observĂ©es en Chine et en dehors de Chine. Lâanalyse montre que lâinfectiositĂ© du virus est maximale au moment ou avant le dĂ©but des symptĂŽmes. Plus prĂ©cisĂ©ment, lâinfectiositĂ© dĂ©bute en moyenne 2,3 jours prĂ©cĂ©dant lâapparition des premiers symptĂŽmes et connaĂźt un pic environ 0,7 jour avant. Surtout, les chercheurs estiment que la proportion de la transmission du virus au stade symptomatique est de 44 %**. LâinfectiositĂ© dĂ©croĂźt ensuite au cours des 7 jours qui suivent. Un rĂ©sultat qui rejoint celui obtenu dans lâĂ©tude allemande parue dans Nature Medicine qui a montrĂ© que le virus ne pouvait plus ĂȘtre cultivĂ© Ă partir des prĂ©lĂšvements de gorge au-delĂ de J8. Reprenant leur analyse en tenant compte dâun taux dâinfectiositĂ© qui serait constant dans les jours prĂ©cĂ©dant le dĂ©but des symptĂŽmes, lâinfectiositĂ© Ă©tait toujours maximale entre 0 et 2 jours avant lâapparition des symptĂŽmes. Quant Ă la proportion de la transmission Ă partir de patients asymptomatiques, elle se situait Ă un niveau encore plus Ă©levĂ©, compris entre 46 % et 55 %. Un niveau qui correspond Ă ce qui a Ă©tĂ© estimĂ© par de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques Ă Singapour et Ă Tianjin nord-est de la Chine. Si la proportion notable de transmission du SARS-CoV-2 au stade oĂč les patients ne prĂ©sentent pas encore de symptĂŽmes devait ĂȘtre confirmĂ©e, lâimportance des mesures barriĂšres hygiĂšne personnelle reposant dâabord sur le lavage des mains rĂ©gulier et sur la distanciation sociale sâen trouveraient encore plus renforcĂ©es. En effet, selon les chercheurs, si lâon considĂšre quâun individu infectĂ© en contamine en moyenne 2,5 autres, le traçage des sujets contacts et lâisolement des malades aurait moins de chance dâĂȘtre efficaces si la transmission du virus survenait dans 30 % des cas Ă la phase asymptomatique, sauf Ă la condition que plus de 90 % des contacts puissent ĂȘtre identifiĂ©s. OĂč lâon voit que le traçage des seules personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes pourrait ne pas avoir lâefficacitĂ© escomptĂ©e. Et les auteurs de conclure que des critĂšres plus inclusifs dans le traçage numĂ©rique permettant de capter de potentiels Ă©vĂ©nements de transmission 2 Ă 3 jours avant le dĂ©but des symptĂŽmes devraient ĂȘtre pris en compte de façon urgente pour obtenir un contrĂŽle efficace de lâĂ©pidĂ©mie ». Marc Gozlan Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook * Polymorphisme sur un nuclĂ©otide en position 6446 dans le gĂ©nome viral variation sur la base situĂ©e Ă cet endroit de lâARN viral. ** Intervalle de confiance 95% 25-69%, la vraie » valeur se situant entre ces deux extrĂȘmes. Pour en savoir plus Wölfel R, Corman VM, Guggemos W, Seilmaier M, Zange S, MĂŒller MA, Niemeyer D, Jones TC, Vollmar P, Rothe C, Hoelscher M, Bleicker T, BrĂŒnink S, Schneider J, Ehmann R, Zwirglmaier K, Drosten C, Wendtner C. Virological assessment of hospitalized patients with COVID-2019. Nature. 2020 Apr 1. doi Amanat F, Stadlbauer D, Strohmeier S, Nguyen T, Chromikova V, McMahon M, Jiang K, Asthagiri-Arunkumar G, Jurczyszak D, Polanco J, Bermudez-Gonzalez M, Kleiner G, Aydillo T, Miorin L, Fierer D, Amarilis Lugo L, Milunka Kojic E, Stoever E, Liu STH, Cunningham-Rundles C, Felgner PL, Caplivski D, Garcia-Sastre A, Cheng A, Kedzierska K, Vapalahti O, Hepojoki J, -Simon V, Krammer F, Moran T. 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